Les jeux publicitaires ont toujours le vent en poupe. Depuis le jeu Mac Donald’s sur NES ou, plus vieux encore, le jeu Pepsi basé sur Space Invaders, on a aujourd’hui droit à un jeu d’engins de chantier. Non ce n’est pas une simulation à l’allemande type Bus Simulator, Pelleteuse Simulator ou Camion Poubelle Simulator, c’est mieux que ça encore, c’est JCB, le fabricant d’engins de chantier, qui propose d’utiliser ses engins sur la planète mars, rien de moins. Des engins de chantier oranges sur la planète rouge, logique non ?
Tout commence par une course contre la montre en scaphandre pour rejoindre notre base martienne. Les éléments sont déchaînés autour de nous, une tempête se lève au loin et une voix grésille dans notre casque pour nous donner des consignes.
Une fois arrivé dans notre module, il faut trouver des outils, puis réparer les dégâts causés par la tempête, puis prendre un véhicule et aller inspecter des installations plus loin. Nous représentons l’avant-garde qui doit préparer les bases d’une colonisation humaine massive.
JCB Pioneer : Mars est une simulation de vie ou plutôt de survie dans un environnement hostile, avec tout un tas de contraintes inconnues sur Terre. Par exemple, la gravité est différente sur les deux planètes, il y en a beaucoup moins sur Mars, donc on se déplace plus vite et plus haut, mais il en va de même pour les véhicules qui ont tendance à se conduire comme des caisses à savon. Ça glisse, ça dérape, ça saute et ce n’est pas toujours très maniable. Quand un objectif s’affiche à l’écran, celui-ci nous donne la distance à laquelle on se trouve. On a le choix entre s’y rendre à pied avec les aléas du terrain à parcourir ou s’y rendre en véhicule en espérant ne pas se retrouver bêtement bloqué entre deux rochers.
Il y a toujours des missions à accomplir dans le jeu qui permettent de débloquer des arbres de compétences en architecture, en ingénierie, en systèmes de survie ou en alimentation et agriculture par exemple.
Ensuite, on construit différents éléments pour agrandir notre camp de base. On est au croisement entre le jeu de gestion, le jeu d’aventures, le jeu d’action et le jeu de stratégie. Le souci majeur avec ce jeu est que l’on est sans arrêt sollicité par des appels par radio pour faire ceci ou cela, et que l’on a rarement le temps de se poser. On doit en plus se mettre à la recherche de différents matériaux plus ou moins rares à la surface de Mars pour construire les éléments de notre base.
Visuellement le jeu est plutôt joli, les graphismes des engins sont bien réalisés, par contre, une fumée rouge plane perpétuellement sur la planète et empêche de voir ce qui se passe au loin, brouillard bien utile pour camoufler le manque de profondeur affichable. En ce qui concerne le son, c’est comme sur Mars, pas un bruit, ou presque, seulement ceux des météorites qui tombent, incandescentes, devant nous.
Grâce à JCB Pioneer : Mars, j’ai très envie de revoir deux films, le premier Seul sur Mars avec Matt Damon pour son aventure de survie solitaire, et le second Ghosts of Mars de John Carpenter pour sa bande son fantastique.
Conclusion
JCB Pioneer : Mars apporte un vent de fraîcheur dans les jeux de simulation en se basant sur la planète rouge, mais ce vent tiédit vite quand on se rend compte qu’on passe son temps à faire des allers retours et qu’il n’y a pas une histoire digne de ce nom derrière. Les fans de gestion seront comblés, les autres pourront passer un petit moment sur le jeu, mais guère plus.
LES PLUS
- Une immersion sur Mars
- Pour les joueurs patients
LES MOINS
- Assez répétitif
- Décors peu variés