Les points and click commencent à être fréquents sur Nintendo Switch et il devient difficile de sortir du lot… afin de se démarquer de ses concurrents, Demetrios tente de mettre l’accent sur l’humour pipi/caca et l’absurde. Drôle de pari… qui pourrait s’avérer plus intéressant qu’il n’y parait ! Nintendo Town a testé pour vous ce jeu atypique qui ne manque pas d’audace.
Développé et édité par le studio indépendant Cowcat, Demetrios nous plonge dans la peau de Bjorn, un personnage masculin finalement peu attachant, plutôt crado et feignant au possible (mais grâce à vous, il va devoir se remuer le popotin !). Plongé dans sa vie de célibataire endurci, le pauvre garçon est victime d’un mystérieux cambriolage nocturne. Votre mission consiste à comprendre ce qu’il s’est passé cette nuit-là, d’ailleurs il semblerait que votre tablette ait disparue…
La prise en main du soft s’avère rapide et intuitive : comme toujours, il vous faudra fouiner partout, partout, partout, absolument partout. Tellement partout de partout, qu’une fonction zoom est disponible pour fouiner encore plus partout. Trêve de plaisanterie… si ce détail peut prêter à sourire, voir même à crisper certains joueurs tellement il est nécessaire de chercher dans les moindres recoins, la fonction zoom permet tout de même de visualiser avec bien plus de précisions certaines zones. Reconnaissez tout de même que certains points and click nous font cliquer partout sans trop savoir où l’on clique… au moins ici, vous n’aurez pas d’excuse ! La jouabilité, parfois hasardeuse dans ce type de jeu sur Switch, s’avère étonnement bien pensée : un joy stick pour le contrôle rapide, l’autre pour le contrôle méticuleux. Au final, la recherche s’avère agréable et précise.
Antiquaire de métier, gourmand et frappadingue de nature, votre aventure dans la peau de Bjorn commence dans son appartement. Véritable mise en bouche, tout y est déjà réuni pour comprendre les moindres caractéristiques de Demetrios : vous y découvrirez notamment de mystérieux cookies disséminés n’importe où et souvent dans des endroits vraiment improbables. Indispensables pour avancer plus facilement et plus rapidement dans votre aventure, ils représentent chacun un indice pour vous aider dans votre aventure. Attention néanmoins à ne pas vous goinfrer jusqu’à vous faire vomir… manger toute la boîte de biscuits n’a jamais été une bonne chose…!
Alors que vous déambulez dans votre appartement, si vous avez l’audace d’aller au bout de votre curiosité (et vous l’aurez, les jeux vidéo sont faits pour cela !), nul doute que la mort viendra croiser votre chemin : un concept drôle et redondant dans Demetrios. Votre héros sera amené à mourir encore et encore (ou à se faire jeter sans ménagement en prison !), souvent dans des circonstances absurdes, ce qui vous permettra de débloquer des succès ! Point d’inquiétude, vous repartirez dans l’aventure comme si de rien n’était… autant en profiter !
Votre aventure se découpe sous forme de scènes colorées, avec bien entendu de très nombreux objets à cliquer, à collecter, et quelques un à fusionner. Votre inventaire se remplira rapidement mais restera plutôt succinct pour un point and click. Une bonne chose… qui vous évitera de perdre bien du temps à tenter tout et n’importe quoi (même si vous tenterez tout de même tout et n’importe quoi !).
Les personnages que vous croiserez au cours de votre aventure ne manqueront pas d’originalités… ni de conversations ! Globalement, le débit de paroles (tout comme le vôtre) sera conséquent. Néanmoins, chacun dispose d’une personnalité propre qu’il est plutôt facile de cerner. En revanche, niveau beauté… c’est une tout autre affaire !
En effet, si le jeu ne manque pas de couleurs (une véritable explosion de la palette des couleurs !), les personnages sont majoritairement laids. Pourtant, les dessins sont plutôt réussis, décors et objets sont bien dessinés. Nous supposons dès lors une volonté des développeurs d’appuyer le caractère un peu « lourd » du héros, « peste » de la petite fille d’à côté, ou encore totalement insupportable du marchand avec son débit de paroles incroyable, pour ne citer que quelques exemples. Finalement, derrière ces traits sans grande conviction se cachent des personnalités plutôt soignées et si l’esthétique n’y est pas toujours, on prend plaisir à discuter avec autrui (pour peu que la lecture ne vous dérange pas !).
Ainsi, les graphismes des personnages n’ont pas de quoi faire rêver. Mais le jeu reste propre et riche en couleurs, lui conférant un aspect un peu enfantin. Uniquement pour les graphismes… sinon, nous sommes tout de même très pipi caca prout !
En effet, Demetrios pousse l’humour gras à son paroxysme, jusqu’à demander aux joueurs au début de l’aventure de choisir le degré de gras qu’il souhaite tout au long du jeu (oserez-vous mettre le plus fort…? Bien sûr, nous le faisons tous n’est-ce pas ?!). Si certaines blagues ne sont pas d’une grande originalité, d’autres tendent tout de même à nous faire sourire, notamment à la découverte des objets des différentes scènes… prenez le temps de bien scruter chaque détail, certaines pépites y sont cachées !
Au final, Demetrios offre au joueur une aventure d’une durée tout à fait correcte. Comptez une bonne dizaine d’heures. Comme tout point and click qui se respecte, il oblige chaque gamer à prendre son temps, à inspecter chaque scène pour en déceler le moindre indice. La présence de nombreux cookies permet de sortir n’importe quel joueur novice ou expérimenté de toutes les situations, aucune pression donc dans Demetrios ! D’ailleurs, vous reprendrez bien un petit cookie ?
Une démo du jeu est actuellement disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch. Aucune excuse donc pour ne pas se laisser tenter…!
Le saviez-vous ?
Cowcat est aussi connu sous le nom de… Fabrice Breton, le développeur français à l’origine du studio. Adepte de la programmation depuis son plus jeune âge (à 10 ans, il s’initiait déjà à ses premiers codages !), il tire son inspiration de nombreuses références telles que « les chevaliers de Baphomet », mais aussi « Discworld » ou encore la série « Phœnix Wright Ace Attoney ».
Conclusion
Demetrios ne s’annonçait pas forcément sous de bons augures... avec des graphismes sans chichi, des blagues assez grasses et une histoire d’antiquaire... rien de bien foufou ! Et pourtant, derrière ces détails peu aguicheurs se cache un jeu bien construit, original grâce à ses petites détails atypiques, qui risque de vous séduire bien plus que vous ne l’imaginiez. En revanche, il est indispensable d’affectionner le type Point and click pour se laisser embarquer dans l’aventure avec plaisir : rechercher le moindre détail, cliquer encore et encore, et passer finalement tout son temps à imaginer des combinaisons improbables, attendez-vous à y consacrer tout votre temps malgré quelques surprise disséminées tout au long de l’aventure !
LES PLUS
- • Drôle au final !
- • Bonne jouabilité
- • Bonne durée de vie
- • Les cookies magiques pour aller plus vite !
- • Bonne ambiance générale (musiques, bruitages...)
LES MOINS
- • Graphismes colorés mais manquant de détails et de finesse
- • Mécaniques de jeu répétitives
- • Trop pipi caca prout...? Même pas, puisqu’il vous suffit de changer cette drôle d’option !
j’ai débuté le jeu il y a deux jours et il est sympa. Je trouve pas mal l’ajout des succès, ce qui manque gravement aux jeux en général sur la switch.