Qui ne s’est jamais payé une petite partie franchement sympatoche de « serpent/snake » sur un vieux téléphone portable ou sur une version mobile plus récente ? N’est ce pas un poil jouissif de voir son reptile grandir encore et encore alors qu’il engloutit des « points » pour les versions les plus anciennes, des fruits ou autres mets atypiques pour des serpents, arpentant des décors plus ou moins évolués ? Si tout cet univers fait écho en vous, il se pourrait bien que nous vous ayons dégoté une petite nouveauté sur Nintendo Town…
Développé par SIMS et édité par Starsign, Caterpillar Royale reprend les ingrédients d’un célèbre jeu des années 90 pour le transposer à nos jours, dans des conditions légèrement différentes, de la couleur, quelques défis et des missions, rien que ça !
Plusieurs modes de jeux sont disponibles :
- Les missions
- Le mini foot
- La course d’obstacles
Les missions :
Assurément, le mode de jeu le plus réussi du soft. Au cours des dix prochains défis, il faut faudra mener à bien une mission énoncée au lancement. Il peut alors s’agir de récolter un maximum de diamants, grandir jusqu’à atteindre une certaine taille en ingérant de drôles de bidules verts (de la nourriture pour votre petite chenille), ou encore faire la misère à ses adversaires en les confrontant directement à votre corps souple jusqu’à leur désintégration (toucher les bords ou les adversaires et vous exploserez instantanément ! Pas de panique, le retour à la vie est quasi immédiat). Les missions deviennent très légèrement plus corsées au fil de votre progression, mais l’ensemble des défis se boucle malheureusement bien trop rapidement.
Pour pallier cette durée de vie médiocre, le jeu vous propose de paramétrer chacune des missions : libre à vous de corser les choses avec un temps réduit par exemple pour mener à bien votre tâche. Pour y accéder, il vous suffit simplement de terminer une première fois l’ensemble des missions.
L’ensemble des niveaux est pourvu de quelques bonus éparpillés par-ci par-là. Certains seront passifs (vous grossissez d’un coup), d’autres actifs (port d’un bouclier protecteur par exemple). Enfin, vous disposez d’une marge d’accélération appréciable pour récupérer au plus vite nourriture ou bonus, mais cette accélération est limitée : la barre d’énergie de cette dernière se vide avec le temps. Fort heureusement, vous n’aurez aucun mal à la voir se remplir à nouveau…
Le mini foot :
Drôle d’idée…! Reconnaissons-le, nous étions assez sceptiques sur le concept : mélanger le jeu du serpent au babyfoot. Bien, bien, bien.
Le rendu n’est malheureusement pas à la hauteur et la jouabilité quelque peu désagréable. Votre objectif est simplement d’aider la balle à rejoindre les cages de vos adversaires. Pour y parvenir, vous devez pousser la balle avec votre tête, accompagné par un coéquipier. Déplacer une balle alors que nous sommes transformés en chenille, forcément ça coince un peu : la balle à tendance à prendre des chemins un peu hasardeux et le principe d’explosion en touchant ses adversaires est toujours de mise : ainsi vous passerez plus de temps à revenir sur le terrain qu’à jouer. L’une des techniques que nous avons testée est d’attendre que l’ensemble des joueurs géré par l’ordinateur s’entretue et vite ! vite ! vite ! courir, enfin ramper, vers la balle pour espérer la faire pénétrer dans les cages. Bien entendu, ça ne fonctionne qu’en solo… sinon, envoyez votre coéquipier faire un carnage chez l’équipe adversaire avant de récupérer le ballon rond ! Ensuite… bonne chance pour lui faire atteindre le but adverse du premier coup.
La course d’obstacles :
Dernier mode de jeu disponible. Première tentative : à nouveau dans la peau d’une chenille colorée, vous devez atteindre la fin du niveau le plus rapidement possible. Touchez le moindre mur et vous serez instantanément ralentis, quelques ennemis viendront aussi vous chercher des noises…
Votre adversaire, sous votre écran qui est alors splitté, essayera tant bien que mal de suivre la cadence, mais vous parviendrez assurément dès la première tentative à atteindre sans grande difficulté la ligne d’arrivée (une coupe) en grand vainqueur.
Nouvelle partie. Quelle déception de constater que le décor est le même et le tracé similaire… difficile de trouver suffisamment de motivation pour y jouer plus de deux ou trois fois d’affilées…
Le multijoueur :
Particulièrement bien représenté sur l’ensemble des modes de jeux disponibles, le multijoueur vous permettra assurément de pimenter davantage vos parties. Jusqu’à quatre joueurs (excepté pour la course d’obstacles) en local peuvent s’affronter entre petites chenilles fofolles. Tout de suite, la partie se complique… l’ordinateur est globalement très facile à battre. Ça se corse avec de véritables joueurs…
Graphismes et Jouabilité :
Les graphismes ne sont assurément pas époustouflants, l’impression de jouer à un jeu mobile se fait cruellement sentir. Néanmoins, les couleurs vives et le rendu propre confèrent au soft un univers plutôt mignon et sans bavure. Les musiques s’intègrent à cet univers un peu décalé et au final, ni les yeux ni les oreilles ne sont choqués dans Caterpillar Royale.
La jouabilité quant à elle reste bonne et agréable tout au long du jeu. Votre chenille disposera devant sa tête d’une petite pastille qui vous permettra de la différencier des autres sans difficulté. Un bémol tout de même pour la partie de foot… la jouabilité ne permet pas un véritable contrôle de la balle, ni de ses adversaires.
Caterpillar Royale est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 5 euros environ.
Le saviez-vous ?
Installé par défaut sur les téléphones Nokia à partir de 1997, le jeu Snake est devenu un jeu culte. Pourtant, le jeu ne date pas des années 90, mais 20 ans plus tôt. En effet, deux jeux d’arcade semblent avoir lourdement inspirés le concept du Snake : Blockade, et Barricade… alors disponibles sur bornes d’arcades, les parties doivent être rapides et pleines de Punch pour rester attractives pour les joueurs qui doivent remettre la main au porte-monnaie pour parfaire leurs meilleurs scores…
Conclusion
Caterpillar Royale est un peu jeu qui n’a pas la prétention de vouloir jouer dans la cour des grands. Porté par une réalisation sans fioriture mais propre, les nombreuses missions proposées sont mignonnes et rigolotes. Les plus jeunes pourraient bien adhérer au concept, tandis que les plus grands apprécieront partager quelques parties avec leurs bambins. On regrette néanmoins une durée de vie trop courte, un mini foot peu jouable et une course d’obstacles avec une rejouabilité relative... même pour les plus jeunes. Au final, Caterpillar Royale est grandement perfectible mais son petit prix lui permet de rester dans la course sans pour autant devenir enfin l’imposant papillon qui s’envole vers les sommets de la réussite ! Né chenille, tu resteras chenille...
LES PLUS
- Un concept qui fonctionne toujours...
- Quelques missions sympas...
- Modes de jeux originaux...
LES MOINS
- ... mais qui aurait pu être amélioré (plus de bonus, perfectionnement de son serpent, etc)
- ... mais bien trop peu nombreuses (quel dommage !)
- ... mais peu jouables (foot) ou bâclés (pourquoi ne pas avoir imaginé tout un cheptel de courses d’obstacles ?)