Que faire quand son village a été pillé et brûlé par des brigands, et que les paysans n’ont rien trouvé de mieux que de se cacher dans le foin en attendant que ça passe ? Prendre une leçon de stratégie militaire avec un jeu sorti en 2014 sur PC et qui arrive aujourd’hui dans une version complète sur Switch : Braveland Trilogy.
Tout démarre très vite avec Braveland Trilogy. Passé l’écran d’accueil, on se retrouve à choisir son héros parmi trois, un soldat, une magicienne ou un pirate, d’où le titre du jeu. Il vaut mieux finir la première campagne avec le soldat pour pouvoir bien profiter du reste. Ensuite, on est immédiatement plongé dans le vif du sujet en prenant les armes et en emmenant avec nous un petit groupe de paysans. La première rencontre avec des loups nous permet de nous familiariser avec le concept du jeu, les explications sont très sommaires et n’abordent que les bases du gameplay.
C’est donc un jeu de stratégie au tour par tour sur un air de combat formé de cases hexagonales. On déplace chacun notre tour nos unités et quand elles sont à portée de coup d’un adversaire, on le frappe et celui-ci réplique. Une fois le combat gagné, on revient à la trame principale où notre personnage se déplace de point en point sur une carte. Après chaque victoire, on gagne de l’argent et de l’expérience.
Avec l’argent, on améliore notre équipement : tenue, casque, armes. Avec l’expérience accumulée, on accède à de nouvelles recrues et on débloque aussi des coups spéciaux pour nos troupes. Le système fonctionne globalement bien, même si le tout manque un peu d’explications approfondies. Ainsi, quand on débloque les arbalétriers, il faut tâtonner pour comprendre comment fonctionne leur pouvoir spécial. Quand on veut l’utiliser, il ne se passe rien, car en fait, c’est au tour suivant que l’effet du pouvoir spécial se fait sentir et que nos arbalétriers tirent des salves de trois flèches d’un coup. Ce manque d’indications n’est pas très gênant en soi, c’est juste un peu frustrant de se rendre compte qu’on a bêtement perdu des hommes alors qu’on aurait pu l’éviter.
Perdre des hommes signifie dépenser de l’argent à la fin d’un combat pour les ranimer, donc plus on peut en sauver, mieux c’est. Idem en cas de défaite, on se retrouve sur le repère précédent notre combat sur la carte, et on peut repartir au combat avec une meilleure stratégie cette fois. Le panel des coups spéciaux est assez varié, et on peut notamment obtenir des bonus en cours de jeu quand l’ennemi a répliqué à nos attaques un certain nombre de fois. Ainsi après huit ripostes, on peut envoyer une flèche enflammée sur n’importe lequel de nos adversaires. On peut aussi accélérer nos tours de jeu par exemple.
La difficulté du jeu est très progressive. A certains moments, le jeu nous déconseille d’aller faire un combat car l’ennemi est bien trop fort, et c’est effectivement le cas. L’esthétisme du titre est très mignon, un peu cartoon, et les dialogues sont très drôles, même si la traduction est parfois approximative. Mais le jeu est en français, ce qui est plutôt appréciable. Sur le plan sonore, l’enrobage musical est sympathique, et suffisamment discret pour ne pas perturber la concentration pendant les combats. Petit plus proposé par Braveland Trilogy, un mode à deux joueurs en local. Chacun prend une manette et on part au combat sur le même écran de jeu.
L’aventure est longue même si elle est un peu répétitive, et la rejouabilité est bien présente, car en recommençant avec la magicienne ou le pirate, on découvre de nouvelles cartes du monde, et surtout, on accède à un arbre des talents bien pensé.
Grâce à Braveland Trilogy, j’ai très envie de ressortir ma Gameboy Advance pour enfiler à nouveau ma tenue de général et reprendre la partie d’Advance Wars que j’ai laissée à l’abandon depuis près de 10 ans !
Conclusion
Braveland Trilogy propose un jeu de stratégie au tour par tour facile d’accès et amusant. On peut lui reprocher son manque d’explications et un côté un peu répétitif à la longue, mais il permet de passer un bon moment avec son histoire rigolote et c’est déjà appréciable.
LES PLUS
- Le mode deux joueurs
- Les graphismes mignons
- La progression de la difficulté
LES MOINS
- Un manque d’explications
- Un peu répétitif