Le voilà enfin. Le tout nouveau Yoshi vient tout juste de sortir de son petit œuf coloré pour notre plus grand plaisir.
Notre test aurait pu se résumer à un « N’hésitez pas, c’est un petit bijou sucré qu’il vous faudra laisser fondre lentement sous la langue pour en déguster chacune de ses saveurs », mais nous avons finalement décidé de ne pas jouer les apprentis cuistos : c’est parti pour un plongeon dans une grande et belle grande aventure, Yoshiiiiiii !
Développé par Good-Feel et édité par Nintendo, Yoshi Crafted World est la toute dernière aventure de la drôle de créature made in Nintendo (un dino ? Une tortue ? Un Yoshi ?! Vous en pensez quoi vous ?!). Une aventure qui se veut riche en couleurs, en surprises et en Yoshiiiiiis de partout !
Une histoire sans fanfare :
Sur une île isolée, vivent les Yoshis, drôles de bestioles qui pondent des œufs après avoir ingurgité leurs ennemis, avant de s’en servir comme de puissants projectiles. L’île possède un trésor, un bien précieux cajolé par les Yoshis : le soleil des rêves. Divin et magique, ce dernier est capable d’exaucer n’importe quel souhait, ce qui attire inévitablement les mauvais esprits ! Bébé Bowser et Kamek sont de retour et tentent un beau jour de s’emparer de ce drôle de soleil et des 5 joyaux qui le composent. Paniqués mais courageux, tous les Yoshis s’unissent pour éviter au soleil d’être dérobé. Alors que le chaos entoure la petite troupe, le soleil des rêves tente tant bien que mal de se maintenir entier en vain. Tiraillé par ses amis du bien et ses ennemis du mal, il se scinde et voit ses 5 joyaux dispersés dans les 4 coins du monde. À vouloir tous jouer avec le même jouet, on le casse ! Une leçon que les petits Yoshis ne risquent pas d’oublier…
Une aventure qui a une sacrée carrure :
Nous y voilà. Alors que l’histoire vient de vous être dévoilée (une histoire très Nintendo, reconnaissons le, rien de bien foufou tout ça !), nous pouvons rentrer dans le vif du sujet. Dans un premier temps, il vous faudra choisir votre Yoshi (dino, tortue, extra-terrestre ? Vous l’avez maintenant ? Nous, nous cogitons toujours !) mais pas de panique ! Seule la couleur varie, ils ne disposent malheureusement pas de capacité spécifique. Laissez vous charmer uniquement par l’esthétique du personnage et libre à vous de changer de couleur au cours de la partie.
Rapidement, vous allez prendre en main les mécaniques du jeu. Les adeptes du précédent opus sur WiiU (Yoshi’s Wooly World, dont le test est disponible ICI) ne seront pas déboussolés et reprendront rapidement leurs marques. Engloutissez avec ferveur une grande partie des ennemis qui vous entourent (certains vont vous résister tout de même, il faut dire que la digestion d’une boulette pleine de piquants n’est pas très agréable !), et PAF, pondez un joli noeunoeuf qui vous collera aux basques sans relâche. Jusqu’à 6 œufs peuvent vous suivre sans jamais se casser (et pourtant elles vont sacrément être secouées les petites coquilles mouchetées !), autant de munitions en réserve. En effet, chaque œuf peut être utilisé comme projectile : puissant et efficace, vous êtes libres de choisir la direction désirée. Moins restrictif que Yoshi’s Wooly World, cette fois-ci, vous avez les pleines commandes des œufs. Bien entendu, il va falloir être vigilant et habile de ses petites patounes, enfin mimines.
Chacun des niveaux est rythmé par plusieurs missions afin de récolter toujours plus de fleurs (qui vont donneront accès aux mondes suivants) :
-terminer le stage (quoique vous pouvez prendre quelques raccourcis une fois le niveau terminé une première fois, nous y reviendrons !).
-Finir le stage avec tous les cœurs de vie.
-récolter l’ensemble des têtes de marguerites.
-récolter 20 pièces rouges.
-récolter un minimum de 100 pièces classiques (une formalité !).
Autant l’admettre aussitôt : il va vous falloir fouiner dans chaque niveau avec précision et minutie. Mais vous allez y prendre vraiment beaucoup de plaisir.
Nintendo a beaucoup de talent pour mettre en scène ses héros dans des décors toujours plus originaux les uns que les autres. Même si vous comprendrez rapidement comment récupérer la grande majorité des bonus éparpillés dans l’ensemble des stages, certains pourraient bien vous laisser pantois et vous vous demanderez où ces bougres peuvent bien se cacher !
Les fleurs seront au cœur de votre parcours et vous permettront d’avancer dans l’aventure. En effet, les zones se débloqueront en échange de quelques pâquerettes souriantes. Mais vous en récupérerez tellement que vous ne serez jamais vraiment bloqué et continuerez à jouer avec toujours beaucoup de plaisir.
Ce plaisir sera assurément lié à une grande prouesse de Nintendo : rendre innovant chaque niveau grâce à un subtil jeu de perspective qui vous permettra de rejoindre différents plans. Bien entendu, les bonus peuvent tout aussi bien se trouver devant vous ou au premier plan, et plus régulièrement, tout au fond derrière le caillou, sur un ennemi mobile (et pourtant, pas bien compliqué pour autant !). Dans cette affaire de perspective, le soft s’en sort haut la main, il est aisé de comprendre les différentes mécaniques pour rejoindre les multiples plans et ce n’est jamais rébarbatif. Chapeau Nintendo…
Fier de vous, vous ressortez la tête haute du niveau avec tous les bonus et toute votre vie. Bien que votre besace comporte dès lors bien plus de fleurs, il va falloir pourtant retourner dans le niveau car en effet, Nintendo multiplie la durée de vie du jeu avec la présence d’un mode recto/verso qui vous invite à recommencer le niveau à l’envers à la conquête de minis Tipoochys entre autres (Poochy ne sera pas en reste, rassurez vous !). Aussi, vos compagnons de voyage ne manqueront pas de vous réclamer de nombreux objets camouflés dans les différents niveaux (mais vous aurez dès lors la possibilité de couper court au stage, de quoi grappiller quelques minutes de jeu ! Dans ce cas, terminer le niveau n’est pas indispensable une fois le ou les objets convoités acquis). Alors oui, vous allez devoir explorer au maximum les niveaux et y retourner, un seul passage ne suffira pas !
Des graphismes plein d’esthétisme :
Quand le carton pâte rencontre la laine, ça fait des chocap : le joli monde des Yoshis ! Et Nintendo ne manquera pas d’aller caresser doucement votre rétine !
Attardons nous quelques instants sur la conception des Yoshis et de ses ennemis. Réalisés en laine, leurs textures sont tout simplement incroyables, aussi duveteuses que réalistes. L’envie de plonger votre main dans ces petits personnages vous surprendra peut être mais il faudra alors se rabattre sur vos majestueux amiibos Yoshis laines ! D’ailleurs, il se pourrait bien que ces accessoires vous soient utiles autrement…
Chaque zone représente un monde à part entière : vous passerez ainsi d’un joli coin paradisiaque à une jungle épaisse, ou encore batifolerez dans un royaume plein de rubans et bien d’autres! Les décors sont majoritairement en carton, réalisés eux aussi avec beaucoup de réalisme. Malgré des couleurs et des traits toujours réussis, la texture d’un carton est forcément moins aguicheuse que celle d’une boule de laine (quoique c’est une question de goût !). Ainsi, sans nous toucher au plus au point, ces décors restent parfaitement cohérents, parfois drôles mais toujours colorés et festifs.
Des tenues, une idée saugrenue ?
Petite folie de ce soft, vous pouvez débloquer un très grand nombre de tenues, grâce à la collecte de pièces notamment. Si les premières vous coûteront 100 pièces, il vous faudra débourser plus du double pour acquérir les tenues des dernières zones. En effet, chaque monde détient ses propres tenues, bien à l’abri dans un distributeur rapidement à votre service.
Ces tenues seront une protection supplémentaire lors de votre parcours au sein des multiples niveaux, mais sont avant tout prétexte à une jolie collection d’accessoires virtuels, très variés et originaux. Grâce à vos amiibos, votre collection gonflera encore…
Malgré la grande variété de tenues disponibles, nous aurions adoré qu’elles disposent d’autres capacités. Vous les récolterez assurément avec plaisir, mais finirez probablement par ne plus les utiliser, gravissant chaque niveau avec l’unique envie d’en découvrir de nouveaux, avec ou sans tenue !
Des surprises géniales, un régal !
La petite patte Nintendo ne s’arrête pas là. Avec des dizaines de niveaux tous plus adorables les uns que les autres, sachez que votre aventure vous réserve bien des surprises… Afin de ne vous gâcher aucun plaisir, nous n’en dirons pas plus, mais les développeurs sont parvenus à concevoir quelques niveaux vraiment originaux, qui certes ne se valent pas tous en qualité, mais qui ont le mérite de sortir du lot et d’innover un minimum. Votre aventure sera parsemée de petites pépites, et cela jusqu’à la fin !
À deux c’est toujours mieux ?
Cerise sur le gâteau, Yoshi Crafted World s’offre le luxe d’un multijoueur agréable et rigolo. Munissez vous simplement chacun d’un Joy-Con (la manette pro fonctionne aussi !) et l’aventure commence ! Libre à vous de parcourir les mondes de façon traditionnelle, ou bien de façon totalement « Yoshiesque » en grimpant sur le dos de votre copain ! Ainsi, votre force sera décuplée et les fous rires assurés !
Difficulté et durée de vie, jamais sans mon Yoshi !
Une petite critique redondante dans les quelques previews disponibles du soft concernait la difficulté du soft (pour la durée de vie, nous faisions confiance à Nintendo !) qui laissait planer quelques doutes. Si vous pouvez clairement foncer en ligne droite vers la fin du jeu, il vous faudra tout de même un sacré bout de temps pour en voir le bout, mais surtout, vous passerez à côté de nombreux aspects du jeu. D’ailleurs, si vous voulez vraiment faire le kéké, prenez d’office le mode normal et laissez le mode facile au petit frère (ou à la petite sœur, qui risque bien de lorgner tout autant ce monde coloré !). En effet, si le Yoshi du bambin disposera de petites ailes angéliques pour l’aider dans ses multiples ascensions, il vous faudra quant à vous faire preuve d’une extrême vigilance une fois les premiers niveaux passés…
La traversée de l’ensemble des niveaux ne reflète en aucun cas l’ensemble des capacités du soft car la durée de vie est renforcée à son paroxysme grâce à de très nombreux items à récupérer dans l’intégralité des stages, recto et verso, de quoi vous occuper encore de longues heures en compagnie de la petite tortue, ah non, du dino ? Bref, de Yoshi !
Yoshi Crafted World est disponible ce vendredi 29 mars, dans une version boîte ou bien sur l’eshop de la Nintendo Switch.
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Le saviez vous ?
À l’origine, Mario frappait (gentiment…) son acolyte et monture Yoshi afin que ce dernier tire la langue, surpris par la petite secousse de son cavalier. Jugé un peu trop violent, le célèbre plombier se contente désormais d’un simple « Go ! » pour motiver son Yoshi… ouf !
Conclusion
Véritable petit chef d’œuvre servi sur un plateau d’argent pour les plus jeunes, mais aussi pour les plus grands qui pourront s’amuser avec un mode un peu plus difficile, Yoshi Crafted World dispose de tous les ingrédients pour devenir un incontournable de la Switch : des graphismes adorables et colorés ainsi que des musiques toutes aussi charmantes pour emporter le joueur dans un univers enchanteur qu’il aura assurément beaucoup de mal à quitter. Seul petit, minuscule, bémol du soft : le manque d’intérêt significatif des tenues. Mais face à un jeu si complet, original et franchement agréable à jouer, les tenues peuvent parfaitement être réduites à de simples accessoires, le plaisir est là, intact, et savoureux. N’hésitez pas !
LES PLUS
- Univers de Yoshi : adorable, mignon et coloré
- Une durée de vie impressionnante pour tous ceux qui souhaitent terminer le jeu à 100%
- Une jouabilité adaptée à tous les âges grâce à deux modes de difficulté
- Originalité de certains niveaux
- Présence d’un mode multijoueur
- De nombreuses tenues à acquérir...
LES MOINS
- ...mais qui n’ont pas grand intérêt
- Une histoire pas bien fofolle
Quelqu’un a-t-il fini le jeu à 100% ? Je ne sais pas si ça vient de moi ou non, mais l’histoire principale est vraiment (trop facile) par contre, les épisodes bonus (après la fin) sont vraiment très dur :s Du coup, le 100% est … compliqué !