samedi 23 novembre 2024

Slender: The Arrival (Nintendo Switch) – Le test

Slender Man, ce personnage créé par Victor Surge, nous a fait frissonner il y a maintenant 10 ans. Slender: The Eight Pages est le premier jeu à être sorti, édité par Parsec Productions en 2012. On y incarnait une jeune fille partie à la recherche de huit pages annotées dans une forêt la nuit. Après un succès retentissant, Slender: The Arrival est arrivé en 2013 avec un scénario plus développé sur le personnage. C’est donc une suite directe, déjà portée sur Wii U en 2015, qui revient aujourd’hui sur Nintendo Switch. Que vaut cette version ?

Tout commence lorsque notre personnage, Lauren, décide de rendre visite à son amie d’enfance Kate. Celle-ci est actuellement dans la maison de sa défunte mère/belle-mère (là où elle a grandi) et demande donc à Lauren de la rejoindre là-bas. Mais quand cette dernière arrive, la maison est déserte. On entre dans la chambre de Kate et on y trouve tout un tas de dessins étranges faisant référence au Slender-Man et qui n’augurent rien de bon pour la suite.

Munie d’une simple lampe torche, le prologue vous plonge déjà dans une ambiance angoissante. On entend ensuite un cri aigu qui retentit dans les bois et Lauren décide de s’y rendre. Le premier chapitre du jeu propose de collecter les huit lettres. Slender Man prend un malin à nous suivre mais comme les développeurs ont promis une trame narrative, on ne va pas s’arrêter sur ce qui a fait le succès du premier opus. Il s’en suit alors d’autres chapitres dans les montagnes où une tour radio visible au loin nous permet de garder un cap dans la progression.

On explore ainsi une mine, la maison de Kate, la forêt, un cimetière et des flashbacks pour reconstituer le puzzle et ainsi retrouver notre amie. Cependant, les objectifs sont très simplistes comme allumer six générateurs sans que le screamer nous tombe dessus. Les développeurs introduisent d’autres personnages liés au Slender Man pour notre plus grand plaisir (c’est faux). Le jeu est en vue à la première personne filmé en mode caméra pour plus d’immersion.

On alterne entre exploration et survie mais si la première partie du jeu fonctionne plutôt bien, on s’ennuie vite par la suite car on est moins surpris par les attaques du Slender Man. On tourne souvent en rond dans les forêts qui sont vastes ou encore les maisons abandonnées très sombres. Au final, le jeu se révèle très court, comptez trois petites heures, voire moins si vous courez souvent. On récupère souvent des lettres et des documents en jeu pour en savoir plus sur l’histoire mais hormis se déplacer avec notre lampe torche, les interactions restent limitées.

Développé en collaboration avec Blue Isle Studios, le jeu se renouvelle un peu lorsque vous mourrez avec des objectifs regénérés aléatoirement et heureusement, sinon cela deviendrait vite répétitif. A l’époque, le titre sortait avec des graphismes améliorés, ce dont bénéficie cette version Nintendo Switch. Le jeu étant sorti en 2013, on n’attendait aucun miracle : ce n’est pas très beau mais cela reste jouable encore aujourd’hui malgré des chutes de framerates régulières. L’environnement sonore est réussi et contribue réellement à l’ambiance. Le jeu est proposé au prix de 8,99€, un poil cher sachant qu’il est uniquement en anglais. Pour profiter pleinement du jeu, mettez-vous dans le noir avec un casque, sensations garanties.