“Qui a miné la base, qui a fait sauter le pont, qui avait disposé du ciment sous les plaines…” Voilà les paroles d’une chanson du groupe Noir Désir qui résument en quelques mots la philosophie du jeu Red Faction Guerrilla Re-Mars-Tered. Si un bâtiment est encore debout, c’est qu’on ne l’a pas encore fait exploser. Qu’est-ce qu’on attend ?
La série Red Faction a débuté en 2001 sur Playstation 2. Ce premier jeu était révolutionnaire tant par son histoire (mener la révolution sur Mars), que par son côté technique avec un moteur physique qui permettait de casser les décors en temps réel. Très vite, un second volet a vu le jour l’année suivante, toujours sur Playstation 2 puis sur les consoles de même génération quelques mois plus tard. Enfin, le troisième volet de la saga : Red Faction Guerrilla est sorti en 2009 sur Playstation 3 et Xbox 360.
C’est donc la version Re-mars-tered (avec le sympathique jeu de mot sur la planète Mars) qui débarque aujourd’hui sur Switch. On ne change pas une formule qui gagne. Le jeu est donc le même que celui sorti dix ans plus tôt. A l’époque le jeu était très bon et la critique l’avait très bien accueilli. Rien n’a changé sur Switch. Quand le matériau de base est bon, à part si la réédition est finie à la truelle, le jeu ne peut pas devenir mauvais d’un coup de baguette magique. Une chose ne trompe d’ailleurs pas, les développeurs proposent deux modes de jeu : un mode performance ou un mode qualité. Ainsi chaque joueur peut choisir ce qui lui importe, si c’est la beauté des graphismes ou la fluidité du jeu qui primera.
Red Faction Guerrilla est un jeu de combat à la troisième personne dans lequel on incarne Alec Mason, un mineur qui arrive sur Mars en 2125 pour travailler avec son frère. Hélas, ce dernier est assassiné dès les premières minutes, et Alec n’a pas d’autre choix que de rejoindre la Résistance, ou Red Faction, qui tente de libérer la planète du joug de l’Earth Defense Force, mais pas uniquement, puisqu’il y a aussi un clan appelé les maraudeurs qui font le coup de poing plus que de raison pour récupérer de la ferraille. Bref, l’histoire est surtout un prétexte pour permettre à notre héros d’utiliser sa pioche de mineur (et ses explosifs aussi) pour mener à bien son combat.
Le jeu se déroule de façon assez classique : on débloque des missions au fur et à mesure, puis on libère des secteurs, au nombre de six, et ainsi notre progression suit celle de la rébellion. Tout notre équipement peut être amélioré grâce à la récolte de métaux que l’on effectue pendant les parties. Ces possibilités d’amélioration sont vraiment immenses, et une partie ne suffit pas à faire le tour de l’ensemble des armements disponibles. Tout est indiqué dans le manuel de la guérilla qui est disponible à n’importe quel moment du jeu. On peut porter quatre armes différentes : sa masse de mineur, des explosifs que l’on déclenche à distance, une arme de poing et une arme électrique.
La destruction de l’environnement, qui est au cœur du jeu, est vraiment très bien rendue sur Switch. Tout tombe et explose dans un fracas de métal et de béton. On récolte le métal dans les décombres pour acheter des améliorations. On prend plaisir à avancer dans l’histoire car chaque nouvelle mission apporte sa petite nouveauté toujours bienvenue. Ainsi, on se retrouve très vite à conduire des véhicules, puis à piloter des bipodes, sorte de gros mechas armés dont les bras servent à fracasser les murs alentours. La bande son épique soutient l’action tout du long et ne laisse pas de temps morts. La map nous permet de trouver de nouvelles missions dans ce monde ouvert, et la progression est bien rythmée.
Au-delà de l’histoire principale qui est vraiment le pilier du jeu, il faut noter que le jeu propose du multi en ligne, du multi local, mais aussi un mode qui s’appelle équipe de démolition et qui s’apparente à un mode partie rapide. On doit réaliser des missions diverses, comme faire un maximum de dégâts en un temps imparti, en utilisant un bipode ou en utilisant le moins de munitions possible. Autant de petits plus qui étoffent le jeu sans le dénaturer.
Conclusion
Red Faction Guerrilla Re-Mars-Tered est une réédition comme on aimerait en voir plus souvent. De base, le jeu est excellent, et pouvoir choisir entre qualité ou performance montre que les développeurs ont pris un soin particulier à porter le jeu sur Switch. D’ailleurs, cette console ne propose pas pléthore de jeux d’action à la troisième personne dans un monde ouvert où tout peut être détruit. Avec une durée de vie de plusieurs dizaines d’heures, il n’y a pas à hésiter, Red Faction Guerrilla Re-Mars-Tered est un jeu à posséder.
LES PLUS
- On peut vraiment tout casser
- Une très grande durée de vie
- Un nombre colossal de succès à débloquer
- La musique épique
LES MOINS
- Les environnements toujours un peu les mêmes
- Les missions un peu répétitives