Le lynx roux est de retour sur une console Nintendo dans un sixième opus. Il faut dire que la licence Bubsy a connu un passage à la 3D médiocre et que c’est l’un des personnage de jeu-vidéo les moins apprécié. On ne refera pas l’histoire, c’est toujours le studio Accolade qui édite le jeu mais cette fois-ci, on a le droit à un runner. C’est donc l’équipe qui a lancé la série BIT.TRIP, Choice Provisions, qui s’est occupée du développement. Après un Runner3 en 2,5D correct mais sans plus, Bubsy: Paws on Fire! est sortie sur PS4 et PC il y a quelques mois avant d’être porté sur Nintendo Switch. Voici notre test.
Le scénario étant présent uniquement pour le contexte, il se résume à Oinker P. Hamm qui a décidé de capturer tous les animaux de l’univers et de les rassembler dans son « Amazootorium ». Peur d’être capturé, Bubsy est déterminé à l’arrêter. Les dialogues sont tout de même assez amusants entre deux niveaux, notamment lorsque l’on chute dans un niveau et qu’on peut entendre des petites phrases du genre “Qui a désigné ce niveau”. Le jeu se décompose en trois mondes qui comportent des niveaux classiques et bonus. Pour débloquer les niveaux classiques suivants, il faut gagner des jetons de victoire en terminant un niveau avec l’un des trois personnages. Pour les niveaux bonus, vous incarnez un quatrième personnage : Arnold. Les trois personnages principaux ont tous une prise en main différente. Bubsy peut planer et détruire des objets/ennemis à l’horizontale, Virgil à lui un gameplay à la CammanderVideo. Il a un double saut, peut glisser et rebondir sur des mécanismes. Enfin, Woodie est sans doute la moins intéressante. On la contrôle dans une soucoupe volante, ce qui ne représente pas un challenge très élevé.
Ce qui saute aux yeux très rapidement dans Bubsy: Paws on Fire!, c’est qu’il est finalement très proche de Runner3 sorti un an auparavant sur bien des aspects. Tout d’abord au niveau des 4 personnages jouables qui ont chacun des bonus à récolter tout le long du niveau, au nombre de 150 à chaque fois, sans compter les trois morceaux de médailles à récupérer également pour débloquer les niveaux bonus avec Arnold. Ensuite, la difficulté est aussi présente très rapidement et comme c’est un runner, vous aurez le droit à votre dose de die & retry. Mais pourquoi le comparer forcément à Runner3 ? Parce qu’en plus d’avoir les mêmes mécaniques de gameplay, Bubsy: Paws on Fire! a aussi cette même caméra vue de côté des niveaux en 2,5D. Elle est ici d’ailleurs un peu trop éloignée, ce qui n’aide pas à la lisibilité en mode portable. Le jeu repose également sur la même direction artistique colorée mais très basique et passe partout.
On ne peut malheureusement s’empêcher de lui reprocher les mêmes choses que Runner3 car il s’agit du même genre de jeu qui a été vu et revu depuis plusieurs années maintenant. La surprise laisse finalement place à des niveaux au level design rarement inspiré et dont on connaît la musique. Les rares combats de boss (seulement 3) sont assez inégaux, répétitifs. Le plus triste, c’est que si vous demandez à quelqu’un qui a fini le jeu de vous parler de son boss préféré, il aura sans doute déjà oublié tellement ils n’ont aucun charisme. La bande-son devient parfois énervante mais les bruitages parviennent à coller avec le rythme du jeu. Finalement le jeu n’est pas très long avec seulement trois mondes mais il dispose d’une certaine rejouabilité, c’est évident. Une fois le premier run terminé, les joueurs visant le 100% auront de quoi y revenir quelques heures de plus. Concernant la qualité du portage, c’est correct mais sans plus car on a souvent des saccades à l’écran mais surtout des temps de chargement assez longs quand on lance un niveau.
Conclusion
Bubsy: Paws on Fire! n’était pas un jeu attendu et certains auraient même souhaité que notre lynx roux reste où il était. C’est une franchise qui a rarement brillé et même traumatisé avec Bubsy 3D. On n’en est pas là avec ce sixième opus qui a choisi une orientation runner mais il n’est pas très intéressant à parcourir. Si vous avez déjà joué à Runner3 et que vous l’avez apprécié, vous aimerez Bubsy: Paws on Fire!. Vous retrouverez les mêmes qualités à savoir une variété de personnage et une certaine rejouabilité mais vous serez confronté aux mêmes soucis, à savoir des boss assez décevants, un jeu répétitif et des temps de chargement. On peut réellement se demander aujourd’hui si Bubsy fait vendre. Il suffit de voir comment le jeu est passé inaperçu à sa sortie avant d’arriver sur Switch. Ce n’est pas un mauvais jeu en soit mais un énième runner pas très attirant.
LES PLUS
- Gameplay varié…
- Quatre personnages jouables
- Une certaine rejouabilité
LES MOINS
- … mais tous les personnages ne se valent pas
- Assez court et répétitif
- Level design pas toujours lisible
- Trois boss peu inspirés
- Les temps de chargement
- Quelques saccades
Pas mal la soucoupe ! Je trouve le reste assez vide ..
quel dommage d’en avoir fait un runner.
Je ne retrouve pas le Bubsy de mon enfance 🙁