Sur notre planète, les sources d’énergie sont multiples, au cœur de l’économie mondiale et à l’origine de nombreuses guerres par appât du gain. Mais les ressources terrestres s’amenuisent de jour en jour et nous ne sommes pas à l’abri d’une pénurie d’énergie qui changerait à coup sûr notre quotidien. Dans la planète sur laquelle vous allez parcourir le jeu de Red Blue Games, ce problème ne se pose pas car l’unique source d’énergie qui s’y trouve est le Sparklite, inépuisable si utilisé correctement .
Bienvenue à Geodia, une planète dont la force vitale, le Sparklite, sert de source d’énergie aux habitants qui ont appris à la canaliser afin de l’utiliser en toute sécurité. Mais un être voit dans le Sparklite le pouvoir absolu : le Baron. En effet, il est possible soit d’utiliser cette ressource en petite quantité, ce qui offre une faible puissance mais pour une durée éternelle, soit l’utiliser en masse pour générer un maximum de puissance mais non sans risque. Pour arriver à ses fins, le Baron crée des machines de guerre alimentées par le Sparklite : les titans. Mais les retombées de ses actes se font ressentir immédiatement sur Geodia, les animaux se transforment en monstres violents et l’environnement se dégrade. Pour contrecarrer les plans du Baron, vous incarnez Ada, une jeune mécanicienne accompagnée d’un petit robot qui va affronter les monstres, les gremlins et les titans à coup de clé à molette (bien placé entre les deux yeux), d’armes confectionnées par ses soins et de gadgets pour percer de nombreux secrets.
Quand Zelda rencontre le rogue, ça like… ou pas?
Vous voici lancé dans ce jeu d’aventure 2D en pixel-art vue du dessus très inspiré par la série Zelda, implémenté de quelques éléments de rogue-like. Au bout de quelques minutes, vous allez affronter Boris, le premier titan de Geodia. Étant un axe scénaristique, vos chance de survie sont nulles. Une fois mort, vous allez vous retrouver à bord du refuge qui n’est rien d’autre qu’une petite ville qui flotte grâce au Sparklite, une sorte de “hub” pour votre aventure. Vous devrez faire évoluer le refuge à l’aide de Sparklite trouvé lors de vos différentes parties en tuant des ennemis, dans des coffres, sur les arbres… Vous y trouverez tout d’abord le centre médical qui vous permet d’activer, dans une quantité limitée, différents patchs que vous pouvez soit acheter soit trouver dans les différentes zones et qui ont différents effets (augmentation de la santé, diminution des dégâts subis, augmentation de dégâts…). Vous avez ensuite l’atelier de Rizzle qui vous permet de mettre au point des inventions que vous trouverez au préalable dans des sanctuaires qui rappellent un peu ceux de Breath of the Wild. Ces inventions vous permettront d’accéder à des endroits inaccessibles auparavant et certaines peuvent servir d’armes à distance. Pour finir, il y a la boutique de dispositifs (objets à différents effets tels un regain de santé, des mines, une torche…) qui vous permet de débuter chaque run avec un dispositif aléatoire après chaque mort. De nouveaux PNJ ainsi qu’une nouvelle fonctionnalité se rajouteront au fil de l’aventure lorsque vous rencontrerez de nouvelles personnes dans les différentes zones.
Ces zones, au nombre de cinq, sont représentées par divers environnements (prairie, désert neige…) et peuplées chacune de leurs propres monstres en plus des gremlins. Chaque secteur est généré de manière procédurale après chaque mort, une bonne idée qui est censée éviter l’impression de faire toujours la même chose mais qui est malheureusement limitée par le manque de diversité des “pièces” de chaque zone. En effet, alors que le jeu bénéficie d’un bestiaire varié et plutôt correct, les zones sont assemblées façon puzzle avec un nombre de pièce assez restreint (abritant des mines, des sous-terrain, des grottes…) qui sont juste mélangées à chaque nouveau run, ce qui réduit un peu l’effet de nouveauté de chaque nouvel essai. Quatre des territoires ont un titan qui, une fois battu, laissera derrière lui une pièce qui vous permettra d’améliorer votre robot en lui donnant un nouveau pouvoir qui vous sera utile, entre autre, pour accéder aux autres zones. Le dernier territoire abrite le Baron qui est le boss de fin que vous affronterez dans un combat qui traîne inutilement sur la longueur et qui est, comme le reste du jeu, sans réelle difficulté. C’est effectivement un des points noirs du jeu : Sparklite n’ayant qu’une seule difficulté, vous traverserez facilement l’aventure, ce qui abaissera un petit peu la durée de vie. Toutefois, si vous venez à mourir, vous perdrez tous vos dispositifs ainsi que votre progression sur Geodia mais vous garderez tout le Sparklite amassé. A vous de redécouvrir un monde qui aura totalement changé.
Manette en main, le jeu se veut très accessible par sa simplicité de jouabilité : le déplacement d’Ada se fait avec le joystick gauche, vous utilisez votre outil multifonction avec “Y” pour porter des coups de clé à molette aux corps à corps, en restant appuyé sur “Y” vous utilisez le marteau qui donnera un coup plus violent ou qui sert aussi pour quelques énigmes, “X” et “B” qui servent de raccourcis pour utiliser vos inventions, “A” qui vous permet d’effectuer un saut rapide vers l’avant, “L” pour utiliser les différents dispositifs puis “R” pour prendre le contrôle de votre robot afin d’utiliser ses fonctions.
Les développeurs ont voulu adopter une esthétique en pixel-art pour faire un style rétro et il faut dire leur travail porte ses fruits. Les environnements en 2D ainsi que le bestiaire sont bien représentés avec de bonnes animations. La bande son créée par le compositeur Dale North (compositeur de la bande originale de Wizard of Legend) est de qualité et ne devient jamais lassante. Il est à noter que vous pouvez à tout moment du jeu lancer le mode coop pour jouer à deux en local, un joueur jouant Ada et l’autre le robot. Un petit plus sympathique mais on aurait préféré pouvoir jouer un autre personnage, les interactions du petit robot étant plutôt limitées.
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Conclusion
Red Blue Games a eu l’ambition avec Sparklite de s'inspirer de Zelda tout en y incluant des touches de rogue-like. Rempli de bonne volonté et de bonnes idées, vous allez à coup sûr traverser Geodia avec plaisir mais de façon plutôt rapide pour le genre, dû en grande partie à une difficulté absente. Un bon jeu d’aventure en 2D mais avec trop peu d’aspect rogue-like pour pouvoir revendiquer réellement en être un, l’aléatoire n’ayant que très peu d’influence d’un run à l’autre. Bien qu’il en possède des éléments, si c’est un rogue-like que vous cherchez, passez votre chemin.
LES PLUS
- Un “zelda-like” avec des zones générées de manières procédurales…
- Un bestiaire plutôt varié
- Pixel-art de qualité
LES MOINS
- …limitées par le manque de variété des “pièces”
- Aucune difficulté
- Durée de vie un peu juste pour le style
Sparklite vient de sortir sur iOS où je le découvre pour la première fois. Fan de Playdigious (auteur du genial Evoland qui ressemble d’ailleurs beaucoup a Sparklite) j’étais hyper pressé a l’annonce du jeu mais je dois avouer que je suis un brin déçu… Je m’attendais a mieux. Le jeux est répétitif malgré la génération procédurale et pert son intérêt apres quelques parties a peine. Le bestiaire n’est pas aussi varié que vous le dite et la progression du heros est plombée par une rareté exagérée du sparklite. Du coup, obligé de rejouer encore et encore les niveaux trop similaire pour farmer la précieuse ressource. En attendant les mises a jour je retourne jouer a DeadCells (un autre jeu de Playdigious)