Dragon Quest premier du nom est sorti sur NES en mai 1986 au japon, tout juste 3 mois après la sortie du premier Zelda. À l’époque, le genre RPG est complètement nouveau pour les joueurs. Dragon Quest a alors donc deux principales missions : conquérir son public et poser les bases de la saga que l’on connaît tous aujourd’hui. Il sera publié 3 ans après aux États-Unis sous le nom de Dragon Warrior, car un jeu de société possède déjà le nom de Dragon Quest. Depuis, le jeu est sorti également sur Game Boy Color et sur mobile, mais toujours au Japon et aux USA. Il aura fallu attendre 2019 et quelques pétitions des fans sur le net pour voir enfin arriver le jeu en Europe dans une version Switch, dans le cadre d’une offre proposant les 3 premiers épisodes. Cependant, le jeu restera uniquement en anglais.
Dragon Quest, un jeu en toute simplicité
Un des pionniers du genre RPG sur console, ce type de jeu n’existe à l’époque que sur PC. La sortie sur NES de Dragon Quest est donc une révolution. Le principe est simple et reste celui que nous connaissons aujourd’hui : le joueur y incarne un personnage qui va devoir sauver le monde en réalisant diverses tâches et en venant à bout de plusieurs ennemis. L’histoire de ce premier opus est simple et se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, il vous faudra sauver la princesse et dans un second temps, vaincre Lordragon pour ramener la lumière sur le royaume. Pour ce faire, vous aurez besoin de plusieurs items que vous trouverez tout au long de votre quête. Une histoire tout ce qu’il y a de plus classique dans les RPG aujourd’hui, mais qui a pour but de fixer un objectif à votre héros et de faire découvrir le genre à un public néophyte du genre à l’époque. La trame principale, expliquant pourquoi c’est à vous que revient la tâche de libérer la princesse et de sauver le royaume vous est expliqué par le Roi de celui-ci. Il vous explique que vous êtes un descendant d’Elrick, un héros d’autrefois, et que de ce fait, vous avez les capacités pour remplir cette mission. Vous voilà donc prêt à partir à l’aventure.
Un héros solitaire !
Oui, dans cette première aventure, vous serez seul et légèrement perdu. Seul dans le sens où vous n’aurez pas de compagnons pour vous aider durant les batailles, et perdu dans le sens où vous aurez peu d’indications pour remplir votre mission. En effet, pour obtenir les informations dont vous aurez besoin pour votre quête, vous devrez discuter avec les habitants des différents villages pour obtenir des indices. Vous ne trouverez aucun panneau vous indiquant le nom des villages et la carte est vraiment minimaliste. Comme le jeu n’est pas traduit en français et que l’anglais utilisé n’est pas de l’anglais courant, vous aurez parfois besoin d’aller chercher la traduction de certains mots pour comprendre parfaitement le discours des villageois même avec un bon niveau d’anglais… C’est assez frustrant d’autant que le jeu est en grande partie basé sur l’exploration et sur la curiosité du joueur. La langue ne sera en revanche pas un problème lors des combats. Ils se déroulent au tour par tour et le menu d’action est assez simple : attaquer, utiliser un sort, utiliser un item ou fuir. Les combats sont rudimentaires, ce qui est compréhensible vu que nous jouons à un jeu qui a plus de 30 ans !
Une liberté presque totale
Le jeu est en « monde ouvert », c’est-à-dire qu’aucune limite ne vous sera fixée hormis celle de votre personnage et celles imposées par quelques portes verrouillées par des clés magiques. Ainsi, libre à vous d’explorer comme bon vous semble la carte du jeu. Le seul problème concerne votre niveau et donc votre résistance et efficacité par rapport au monstre que vous rencontrerez. Comprenez en gros que si vous n’êtes pas au bon endroit, vous risquez fort de mourir sans avoir eu le temps de sortir votre épée… Si vous mourez, vous serez téléporté directement devant le Roi dans la salle du trône. En gros c’est un retour à la case départ. Vous comprendrez alors que c’est en parlant au Roi que vous pourrez sauvegarder votre progression (en plus des sauvegardes rapides accessibles via le menu). Jusque-là, aucun souci à part un peu de frustration d’être tombé sur un monstre aussi fort par hasard. Mais en regardant votre inventaire : surprise ! La somme d’argent que vous possédiez a été divisée par deux… Vous allez donc sûrement décider de ne plus mourir bêtement et donc de camper les monstres dans une zone correspondant à votre niveau. Vous deviendrez ainsi plus fort et pourrez acheter l’équipement le plus performant possible. On en arrive au cœur du jeu, les phases de gain d’expériences. Elles représentent environ 80% de votre temps de jeu. En soi, si vous augmentez suffisamment votre niveau, le jeu est assez simple et vous pourrez le terminer en une dizaine d’heures sans encombre.
Les bases de la saga
Cet épisode fondateur a permis de poser les bases de la saga, notamment au niveau de l’ambiance générale de la saga Dragon Quest. En effet, les musiques de cet épisode sont les mêmes que ceux des épisodes qui sortent aujourd’hui. Dans la version Switch, on retrouve des musiques certes remastérisées mais qui correspondent aux musiques de l’époque. Les images des ennemis lors des combats, dessinées par le célèbre Akira Toriyama, sont également présentes et contribue ainsi à la création de l’univers du jeu. Ces deux éléments caractéristiques des Dragon Quest ainsi que l’histoire du jeu, suffisent à replonger dans la saga ou à la faire découvrir. Cependant, au vu de l’absence de traduction en français, le jeu s’adresse plus aux fans qu’aux néophytes.
Conclusion
Ce premier volet de la saga Dragon Quest pose les bases de la série tant au niveau de l’histoire, des musiques ou encore des graphismes. La mécanique de jeu est également présente que ce soit dans les combats au tour par tour ou dans le fait de pousser le joueur à explorer le moindre recoin. Nous avons ici affaire à du rétro gaming pur et dur qui trouvera son public auprès des fans de la série. L’absence de traduction française ainsi que le niveau de langage utilisé dans la version anglaise en font un jeu difficile à aborder qui conviendra a un public averti ou bilingue. Le jeu en lui-même reste fun et simple à jouer si vous ne craigniez pas les phases de farming.
LES PLUS
- Permet enfin de découvrir le premier épisode de cette saga mythique sur console
- La musique de la saga
- Les monstres au design de Akira Toriyama
- Des combats au tour par tour simple et rapide
- Gameplay rétro toujours aussi efficace
LES MOINS
- L’absence de traduction française et la traduction anglaise en langage soutenu
- Le manque d’information sur le nom des villes et sur la carte
- Un jeu plus destiné au fan de la série qu’au reste des joueurs
il m’est destiné 🙂