NiS America aime les RPG et en sort beaucoup chaque année pour notre plus grand plaisir. Cette fois, il nous livre Destiny Connect, un rpg très classique mais sympathique.
Tic Toc Tic Toc
Destiny Connect nous plonge au côté de Sherry le jour du Nouvel An. Elle est heureuse, car c’est ce soir que son papa revient. Ce dernier est souvent parti pour son travail, à tel point que sa fille a décidé de le frapper si ce dernier a le moindre retard. Mais ce soir-là ne se déroule pas comme d’habitude dans la ville de Clocknee. Au moment où minuit sonne, le temps se fige et Sherry se dirige vite chez elle pour retrouver sa maman. Ne trouvant pas cette dernière, elle se met alors à fouiller le bureau de son père et tombe sur un gros robot caché dans une pièce secrète et qui répond au doux nom de Isaac. Sherry retrouve l’un de ses amis et décident ensemble de se diriger vers la maison du Dr Cheatstein, un docteur un peu bizarre mais néanmoins ami de son père. On apprend également que les 2 hommes ont construit Isaac, qui n’est d’autre qu’une machine à voyager dans le temps. Vous serez alors amener à vous balader dans le passé et le futur afin de corriger le problème du présent, et pour cela, la fine équipe devra affronter des hordes de télévisions et autres Blender. Car oui, les ennemis seront des machines qui vivent grâce à l’âme des humains figés dans le temps.
Isaac encore mieux qu’un Thermomix !
Les combats sont plutôt simples : c’est du tour par tour avec un principe d’ordre et de vitesse, visible sur le côté lors des combats. Votre équipe est composée de 2 personnes et d’Isaac qui lui est immuable. A chacun de leurs tours, ils peuvent se défendre, attaquer ou utiliser une technique spéciale. Ces techniques se débloquent en gagnant des niveaux et ont un coût de 100%, 200% ou 300%. Cette jauge en pourcentage augmente à chaque tour (de 50% en situation normale, un peu plus si vous attaquez) jusqu’à un maximum de 300%.
Mais le plus important en combat, c’est Isaac ! Sherry a beau être au centre de l’histoire, elle peut mourir à chaque combat sans aucun problème (les humains qui meurent en combat sont automatiquement ressuscités avec 1PV pour le prochain combat). Par contre, si vous avez le malheur de laisser mourir Isaac, c’est alors le Game-over qui pointe le bout de son nez. Cependant, ne vous inquiétez pas, il ne meurt pas aussi facilement ce Isaac. Avec seulement le rôle de gardien au début de l’histoire, vous débloquerez des nouveaux jobs au fil de l’aventure même si son apparence d’origine restera son apparence par défaut, vous pourrez changer de métier à volonté au court des combats (ce qui donnera une petite cinématique fort agaçante avec le temps, car plutôt longue et ralentissant le rythme du combat déjà un peu lent). Ces jobs possèdent leur propre mini arbre de talents qui changeront les aptitudes et les statistiques de notre robot à tout faire.
L’histoire d’un instant
Le jeu ne manque visuellement pas de charme. Le jeu est doté d’un aspect très américain/européen du RPG, chose un peu étonnante provenant d’une société comme NiS America qui nous a habitué au contraire à du très japonais (dans le délire et dans l’aspect très manga/anime). Au niveau de son chara designe, on pourrait un peu le comparer aux final fantasy qui sont revenus en remake 3D sur Nintendo 3DS par exemple (ou encore un bravely default).
Sherry a plusieurs expressions faciales assez sympathiques, mais malgré tout cet effort visuel, le jeu est gâché par un portage d’une qualité vraiment limite. On peut penser que toute l’attention a été portée sur la PS4, laissant derrière un simple portage bâclé sur Switch. Le jeu sur TV est très baveux, on se contentera donc de parler de la version portable. Et cette dernière est loin d’être une grande réussite. Si le jeu est globalement agréable, on a quand même souvent le droit à des textures baveuses ou pixélisées. Ce sont les cinématiques qui souffrent particulièrement de cette baisse de résolution. Il y a aussi beaucoup d’aliasing en ville, bref, ce n’est pas la joie, sans être une catastrophe non plus, mais ce qui est toujours regrettable, d’autant que le jeu ne semble pas très gourmand vu le peu de modèles et de choses à faire.
C’est d’ailleurs l’un des points qui pêche le plus. Dans un RPG, on s’attend à moult quêtes secondaires, une histoire qui court sur au moins une vingtaine ou une trentaine d’heures (voir une centaine), mais non, il n’y a qu’une trame principale, un peu de farming si ça vous fait plaisir (sur PS4 et son principe de trophée, il faut par exemple maxer les différents Jobs de Isaac), et une absence de difficulté, excepté un ou deux boss demandant une légère stratégie. Le jeu sera bouclé en une dizaine d’heures, sans aucune possibilité de farmer ou de rejouer après le clap de fin. Pour terminer sur une nouvelle note négative, les musiques sont peu inspirées et surtout parfois totalement absentes lors de certaines phases de dialogues. Lorsque vous prenez votre temps pour lire, vous apprécierez de savoir que les musiques ne bouclent pas : une fois terminées, elles ne se relanceront pas pendant… Le jeu n’est d’ailleurs doté d’aucun doublage.
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Conclusion
Vous l’aurez compris, Destiny Connect n’est pas le RPG de 2019 mais reste tout de même agréable grâce à son histoire mignonette et ses voyages dans le temps. Son prix est cependant très élevé (39.99€) pour l’expérience qu’il procure. Le jeu peut être à faire, mais à un prix plus raisonnable.
LES PLUS
- Isaac et ses nombreux jobs
- Un design sympa et étonnant de la part de NiS
- Un petit RPG au tour par tour à l’ancienne
LES MOINS
- Un portage flemmard
- Une durée de vie ridicule
- Des problèmes de sons