Alors que les TCG (Trading Card Games) sont de plus en plus nombreux ces dernières années dans le paysage vidéoludique, ce genre est curieusement toujours absent sur Nintendo Switch qui est pourtant un système qui s’y prêterait parfaitement. Warhammer Age of Sigmar : Champions vient donc gratter sa part du gâteau tandis que l’ombre des titans du genre plane au dessus de nos têtes (Hearthstone, Magic : The Gathering, Gwent…). Comme on dit, quand le chat n’est pas là, les souris dansent…
Clash of ordres
La fameuse licence de Games Workshop et ses innombrables produits dérivés Warhammer 40.000 et jeu vidéo se décline une fois de plus sous la forme d’un jeu de cartes. Warhammer Age of Sigmar : Champions est disponible pour tous et sur tous les supports mobiles en tant que free-to-play, modèle économique parfait pour ce type de jeux qui vous facturera (optionnellement) si vous souhaitez accélérer votre progression et ouvrir des paquets de cartes supplémentaires pour vous constituer le deck de vos rêves. Petite précision avant tout, si vous êtes anglophobes, le jeu risque malheureusement d’être compliqué pour vous puisqu’aucune option de langue n’est disponible.
Au niveau du gameplay, ce jeu de cartes apporte son lot d’originalités qui permet de le distinguer des autres. Au lieu de se concentrer sur des champions à sélectionner ayant des cartes spécifiques qui graviteront autour d’eux, 4 factions faisant partie du lore de Age of Sigmar sont disponibles : l’ordre, le chaos, la mort et la destruction. Chaque faction comprend son lot de champions et de cartes qui les accompagneront. Comme tout jeu de cartes compétitif, AoS Champions vous mettra face à un adversaire ayant un compteur de vie à 30 et le premier à tomber à zéro perd la partie. Jusque-là rien de nouveau, mais plusieurs systèmes de jeu originaux vont se succéder ensemble rendant le jeu très différent de ses compères.
Dès l’arrivée en jeu, on peut déjà remarquer que le plateau est divisé en 4 colonnes, chacune contrôlée par un champion que vous poserez dessus. Ces derniers auront des quêtes à accomplir placées aux 4 coins de la carte par des symboles qui représentent une action (déployer une unité, infliger des dégâts, utiliser un sort…). Votre champion recevra une bénédiction des dieux une fois toutes ses quêtes accomplies, ce qui rendra les cartes jouées devant lui plus puissantes et, selon le champion, vous permettra d’activer un effet spécifique (infliger des dégâts, vous soigner…).
Toutes les unités que vous jouerez auront également des nombres différents dans chaque coin de leur carte représentant les dégâts qu’ils vont infliger ou bloquer en fonction de l’effet associé à l’unité. Dès que votre tour arrive, les nombres vont entrer en rotation effectuant l’action spécifique à l’unité, ce qui permet de créer des combos et d’enchaîner les dégâts ou au contraire de riposter face à une grosse attaque de l’adversaire. A chaque tour, il est possible de jouer 2 cartes maximum, aucune notion de mana ou de coût n’est présente, vous pouvez jouer ce que vous souhaitez. Cependant, si vous utilisez 2 actions pendant votre tour, vous ne pourrez pas piocher. Ce choix amène un côté stratégique qui vous demandera d’équilibrer vos actions offensives et la planification de la pioche.
Si expliquées comme cela les mécaniques semblent assez confuses, le jeu vous invite dès votre premier lancement à suivre 3 combats tutoriels qui sauront vous expliquer de façon bien plus explicite toutes les subtilités du jeu. Ce TCG apporte quelque chose de frais dans le genre en mettant en avant la planification et le bon positionnement de vos cartes sur le plateau.
Chaque partie vous octroie de l’expérience dans l’une des 4 factions que vous jouez, ce qui vous permet d’obtenir des paquets de cartes supplémentaires.
Car bien entendu, comme tout jeu de cartes free-to-play, plusieurs monnaies sont disponibles : celle qui se récupère au fil de vos de vos parties vous permettant de faire l’acquisition de nouveaux paquets de cartes gratuitement, puis une seconde qui s’achète avec de l’argent réel grâce à des micro-transactions vous permettant d’acquérir des bundles de cartes en nombre plus important et plus rapidement qu’avec une progression 100% gratuite. Des challenges quotidiens vous permettent d’accélérer un minimum votre collecte de monnaie et ainsi d’agrandir votre collection de cartes plus efficacement.
Un système de battle pass est également au rendez-vous permettant d’obtenir plusieurs récompenses supplémentaires incluant des cartes, des avatars de joueur et de skins pour votre plateau de jeu.
En ce qui concerne les modes de jeu, 2 menus sont disponibles, avec tout d’abord le Solo qui vous permet de jouer contre des IA mais également de progresser dans un mode aventure qui vous met dans différents scénarios et vous permet de récupérer de la monnaie in-game, à l’instar du mode aventure d’Hearthstone. D’autre part, le mode multijoueur vous propose de jouer des parties classées ou classiques contre d’autres joueurs en ligne. Il est d’ailleurs bonde noter que le jeu est cross-play entre les smartphones, le PC et la Nintendo Switch, ce qui assure la présence d’une forte communauté de joueurs prêts à en découdre.
Un mode draft est aussi de la partie dans lequel vous pourrez rentrer en payant avec votre or acquis au fil de vos parties. Ce mode fonctionne de la même manière que l’arène d’Hearthstone avec un deck à construire sur le tas et avec lequel vous devrez gagner le plus de fois consécutivement pour obtenir de nouveaux boosters à ouvrir.
Conclusion
Warhammer Age of Sigmar : Champions apporte un genre parfait pour un mode de jeu portable sur la Nintendo Switch, apportant en plus des spécificités uniques. Bien sûr, comme pour tout jeu de ce type en free-to-play, il vous faudra beaucoup de temps et de patience afin de récupérer assez de cartes pour vous constituer un deck décent sans passer à la caisse. Les commandes du jeu sont parfaitement adaptées, que ce soit aux manettes ou à l’écran tactile en mode portable pour répondre aux besoins de tous. Le jeu nécessite cependant une connexion à internet pour jouer et on regrettera l’absence d’un choix des langues mettant le jeu par défaut en anglais.
LES PLUS
- L’univers de Age of Sigmar qui ravira les fans
- Des mécaniques uniques dans le genre qui apportent de la fraîcheur
- Un free-to-play de plus sur l’eShop
- La possibilité de jouer en tactile en mode portable
LES MOINS
- Anglais uniquement
- Des mécaniques free-to-play soit chronophages soit demandant de passer à la caisse
- Connexion internet permanente obligatoire
Le full anglais est vraiment dommage ‘-‘
je suis bien d’accord, c’est chiant tous ces jeux qui ne sont pas traduits…. j’aime bien jouer sans me prendre la tête