Aujourd’hui on passe en mode rétro gaming avec Dragon Quest II et on commence avec un peu d’histoire. Le jeu est sorti au Japon seulement 8 mois après Dragon Quest premier du nom. Cette sortie aussi rapprochée du premier opus s’explique par une « frustration » de l’équipe de développement qui n’avait pu inclure toutes ses idées dans le premier jeu, faute de temps et d’espace de stockage sur la cartouche. DQII voit donc le jour en 1987 au japon et seulement en 1990 aux États-Unis. Nous vous rappelons qu’à l’époque, le genre RPG commence tout doucement sur console et n’a pas encore le public d’aujourd’hui et cette fois encore, il aura fallu attendre la version Switch en 2019 pour le voir officiellement débarquer en France et en Europe. Malheureusement, cette suite n’est pas traduite en français non plus (et ce sera le cas pour le 3ème) et c’est vraiment dommage car l’anglais utilisé sera parfois soutenu et donc difficile à appréhender pour les personnes non bilingues.
Reste pas seul dans ton coin, viens te battre avec nous
Dragon Quest premier du nom a posé les bases de la série, ou du moins les premières pierres, grâce à une histoire simple. Dragon Quest II est dans la continuité et l’histoire de déroule 100 ans après. Vous y incarnez le descendant du héros de l’épisode original. Alors que les graphismes, les musiques et le gameplay restent identiques, c’est le nombre de héros que vous contrôlez et donc le rythme des combats qui sera différent. En effet, vous débutez l’aventure seul, mais les premières quêtes que vous devrez consisteront à trouver des renforts. Ainsi, au bout d’une ou 2 heures de jeu, votre équipe sera composée de 3 personnages : vous, Paul et Genny, tous trois descendants du héros du premier jeu. Ils vont alors faire face ensemble à la menace qui pèse sur leur Royaume : Lordragon.
Dragon Quest II opère des changements dans son mode de combat. Vous n’affronterez plus un monstre solo, mais des hordes de monstres allant de 1 à 6 lors d’une même apparition. Les monstres sont sélectionnables un par un ou en groupe, ce qui permet d’appliquer des attaques différentes sur chaque espèce, qu’elles soient physiques ou magiques. Un système de classe/job voit également le jour. Votre héros, celui-dont-on-doit-choisir-le-nom, est un guerrier capable de porter de lourdes armures et toutes sortes d’armes, mais incapable d’utiliser la magie : c’est ce qu’on appelle un tank de nos jours. Paul sera pluridisciplinaire et pourra porter des armes et des amures légères ou moyenne tout en restant relativement bon en défense aussi bien qu’en attaque physique, mais aussi utiliser la magie avec quelques sorts offensifs et curatifs. Quant à Genny, c’est un pur mage incapable de porter ne serait-ce qu’une armure de cuire, mais qui dispose de magies et de sorts puissants, et ce même à bas niveau. Cette triade de personnages apporte un gros plus au jeu lui donnant une dimension tactique. Les combats sont plus riches, mais aussi un peu plus complexes que dans Dragon Quest I. Il faudra bien équiper vos trois personnages, les entraîner, mais également utiliser leurs aptitudes à bon escient en combat. Bienvenue dans le monde du farm !
Level-up des combats et de l’aventure
De par le nombre d’ennemis et par l’apparition de classe/job pour vos personnages, le système de combat a changé mais le style de combat en lui-même s’est également amélioré avec l’apparition des problèmes de statuts (empoisonné, endormi…), avec également des esquives aussi bien pour les monstres que pour votre équipe qui sont bien plus présentes. Ces modifications rendent les combats beaucoup moins répétitifs et un peu plus intéressants pour notre plus grand plaisir. Les monstres sont aussi un peu moins radins sur le loot : herbes médicinales, armures…
L’histoire est cette fois moins linéaire et deux à trois fois plus longue. En effet, la première partie du jeu consiste à rassembler vos trois héros et à en apprendre un peu plus sur chacun d’eux et les raisons qui les ont poussés à se joindre à vous pour combattre l’éternel méchant. Une fois votre équipe formée, vous partirez à la conquête de l’ancien continent Alefgard sur les traces de votre ancêtre commun afin de rassembler les objets qui vous assureront la victoire, tout ça dans une carte deux fois plus grande. L’aventure est d’autant plus riche que, afin de triompher des forces du mal, vous devrez récupérer non plus trois objets mais cinq. Votre épopée n’en sera que plus longue mais aussi plus complexe, se rapprochant davantage des JRPG actuels, dans la forme et le fond.
Enfin, l’amélioration la téléportation dans n’importe quelle ville que vous aurez visitée et non plus seulement dans la dernière est un énorme plus, particulièrement avec l’agrandissement de la mappemonde. Les déplacements en bateau apportent eux aussi un peu de nouveauté mais par contre, le jeu conserve les défauts de son prédécesseur : une carte de qualité très moyenne et des menus quasiment identiques et toujours un peu austères, largement compréhensible avec une sortie si rapprochée entre les deux jeux.
Conclusion
Dragon Quest II solidifie les bases de la série en y ajoutant les combats en équipe et une introduction aux classes de personnages et d'autres éléments fondateurs. Comme pour le premier, nous avons en l'état affaire à du rétro gaming pur et dur qui trouvera son public auprès des fans de la série. L’absence de traduction française couplé au niveau de langage utilisé dans la version anglaise en font un jeu difficile à aborder qui conviendra à un public averti ou bilingue. Le jeu en lui-même reste bon et simple à jouer si vous ne craignez pas les phases de farming...
LES PLUS
- Permet enfin de découvrir le premier épisode de cette saga mythique sur console
- La musique de la saga
- Les monstres au design de Akira Toriyama
- Combats au tour par tour simples et rapides
- Gameplay rétro toujours aussi efficace
- Les classes de personnages qui apportent un peu plus de challenge
- Les combats contre plusieurs adversaires
LES MOINS
- Absence de traduction française et anglais soutenu
- Plus destiné au fan de la série qu’au reste des joueurs
- Manque d’informations sur le nom des villes et sur la carte
les bons vieux dragon quest 🙂
Pas mon truc les pixels LOL
A part l’anglais , il reste toujours fun , je pense aussi que j’aurais eu les mêmes problèmes ^^ »