En Janvier 2013, un certain teaser avait retenu le souffle de nombreux fans Nintendo et Atlus du monde entier. Une courte vidéo avec en finalité la mention “Shin Megami Tensei X Fire Emblem” exclusif à la Wii U. Ce projet deviendra finalement, Tokyo Mirage Session #FE, une nouvelle licence inédite d’Atlus et de Nintendo empruntant des éléments des deux séries précédemment citées. Un titre qui aura fait couler beaucoup d’encre notamment en prenant une direction qu’aucun fan d’une des deux séries n’auraient pu imaginer et provoquant ainsi la surprise de tous. La Wii U n’aura malheureusement pas aidé #FE a brillé mais Nintendo lui donne une seconde chance sur Switch sous l’appellation Tokyo Mirage Session #FE Encore prévu pour ce 17 Janvier 2020. Cette version Switch tourne déjà sur nos consoles et voici un aperçu d’une de nos Sessions dessus!
De Threehouse à #FE…
Après avoir fini les diverses campagnes de Fire Emblem Threehouses et en prenant parti dans les différentes maisons durant tout l’été jusque maintenant, il est temps de vivre une nouvelle aventure sur Switch. Nous attendons toujours de toucher les abysses des DLC de Threehouses mais dans cette attente il est temps de prendre le parti d’une nouvelle maison, celle de Fortuna Entertainment ! Quittons le fantastique moyenâgeux pour le Tokyo moderne. Les experts du JRPG de chez Atlus nous mettent dans la peau d’un jeune lycéen de Tokyo, Aoi Itsuki. Alors que celui-ci attend son camarade Akagi Touma à l’Observatoire de Daitama, il croise une amie d’enfance qui avait refusé cette petite escapade d’après cours en prétextant avoir quelques plans de son côté. Pourtant, la jeune Oribe Tsubasa semble être seule à écouter de la musique. Vous découvrez qu’elle est une candidate au “One of Milleneum”, un casting de jeunes Idoles japonaises. L’évènement tourne court lorsque le présentateur pose d’étrange question à votre amie et fini par assombrir l’atmosphère et s’enfuir dans une sorte de faille dimensionnelle en emportant votre amie. L’heure n’est plus à l’attente de Touma pour Itsuki, il fonce dans la faille afin de sauver Tsubasa malgré que cette nouvelle atmosphère sombre semble pomper l’énergie des gens rassemblés dans l’observatoire. Il se retrouve dans un petit labyrinthe poursuivi par un étrange être capuchonné en rouge et guidé par les cris de Tsubasa. Sur votre portable, Touma vous envoie des messages afin de vous motiver à sortir de cette faille, une chose est sûre votre ami semble savoir où vous vous trouvez. Vous finirez par sortir de ce labyrinthe avec Tsubasa en devenant tout deux des Maitre Mirage, en formant chacun une sorte de contrat avec un Mirage et en combattant d’autres Mirages. Vous serez rejoint au final par Touma qui ne fera que constater le fait que vous venez de découvrir malgré vous la réalité de ce Tokyo Moderne.
Les mirages sont des êtres qui tirent leur pouvoir du Performa de son contractant. Plus ce Performa est puissant et plus le Mirage pourra également y déployer sa force. La Performa est l’énergie représentant les talents d’un individu. Si Itsuki possède une Performa dont on ignore un peu la provenance, il semblerait que les artistes les plus talentueux possèdent une puissante Performa. Si Tsubasa a été ciblé par un puissant mirage maléfique, c’est que son potentiel latent était grand. La jeune fille désire plus que tout devenir une grande Idole comme sa soeur disparue. Fortuna Entertainment est une société très reconnu dans le monde du divertissement avec, à sa tête, Maiko Shimazaki. Elle regroupe de nombreux artistes dans des domaines très variés en chant avec la célèbre Kurono Kiria ou encore avec la jeune actrice en devenir, Eleonora Yumizuru. A la lumière de tous, elle s’attèle à la formation de talents pour des productions de chansons ou encore de série TV et bien d’autres domaines du divertissement. A l’ombre, elle enquête sur les “Idolasphère” et les incidents impliquant les Mirages. En fait, une bonne partie des artistes de Fortuna Entertainment sont des Maitres Mirages. L’Idolasphère est un monde sombre d’où proviennent les Mirages, ce monde existe en parallèle du nôtre et donc du Tokyo de Itsuki. Touma vous l’avait caché mais il travaille à Fortuna Entertainment. Les évènements font que Tsubasa et Itsuki finissent également dans la même boite. Le but désormais est de partager votre vie d’étudiant tout en veillant à votre développement dans les arts et le divertissement. Il vous faudra veiller également sur vos amis et d’autres artistes de Fortuna Entertainment qui se regrouperont autour d’Itsuki. La finalité étant de percer le mystère des Mirages. Une quête que nous avons vécu sur quelques dizaines d’heures et qui nous permet simplement de dire comme il a été annoncé, que quelques ajouts semble de la partie par rapport à la version Wii U du jeu. Il s’agit désormais de finir notre expérience afin de pouvoir vous donner un avis global sur l’ensemble du jeu et des ajouts en question.
Vers Shin Megami Tensei
L’exploration de Tokyo fait partie de l’expérience qu’offre Atlus dans les divers Shin Megami Tensei. De quoi bien nous rappeler que cette série à bien servi de base et d’inspiration à #FE. Il est effectivement possible d’explorer quelques quartiers grandement inspiré du véritable Tokyo. En vérité, on explore surtout une zone de Shibuya ainsi que Harajuku. Pour le reste, ce sont de petites zones dans lesquelles on s’y rend car un personnage important de notre groupe s’y trouve ou alors pour des raisons de scénario. A Shibuya et Harajuku, il y a diverses boutiques et restaurants dans lesquels on peut se rendre. Manger, vous permettra un regain de santé ainsi qu’un certain bonus de chance selon les mets et l’affinité de vos personnages avec les différents menus de ce Tokyo fictif. Les boutiques vous proposent divers articles selon leur spécialité, on peut acheter des objets de soin à Shibuya comme de nouveaux costumes pour vos personnages dans les boutiques de mode de Harajuku. Selon vos dépenses, vous recevez également des Melmart qui sont comme des “points de fidélité” qui vous permettent de participer à une loterie afin d’obtenir des lots d’objets gratuits ou encore des affiches et posters de promotion des différents artistes qui intègrent votre groupe. A voir si les bonus Switch nous réserve aussi des surprises en terme de lieu à explorer en Tokyo
Ce qui est sûr c’est que le Tokyo de #FE est extrêmement coloré. Suffisamment pour déboussoler les fans de Shin Megami Tensei habitué à des lieux plus chaotique et sombre. Pourtant, #FE nous propose aussi des explorations de lieu moins paisible par le biais des fameux Idolasphère. Chaque Idolasphère est une autre facette plus sombre de certains lieux de Tokyo. On les explore à la 3ème personne comme une exploration de donjon dans un JRPG. Il y a quelques objets cachés et des mécanismes à enclencher ou des énigmes à résoudre afin de vous permettre d’avancer. Ces mécanismes et énigmes ont toujours un thème lié à l’Idolasphère que vous explorer. Celui du Shibuya 106 vous propose des énigmes impliquant une mécanique d’interrupteur changeant la position des bras de poupée géante qui font office de chemin à suivre de par leur immense bras. Le thème ici est inspiré des nombreuses boutiques de vêtements qui sont installés en Tokyo. A vous de mener cette exploration des différentes Idolasphère du jeu et essayer d’en sortir vivant. En effet, vous êtes dans un JRPG et on vous l’expliquait mais il vous faut lutter contre des Mirages hostiles avec vos pouvoirs de Maitre Mirage. Les Idolasphères sont infestés de Mirage qui apparaîtront durant votre exploration des donjons. Votre mirage Chrom fait également office de radar à Mirage en vous informant quand un ennemi apparaît et qu’il est à proximité de votre position. Il s’agit ensuite de tourner la caméra afin de voir la forme encapuchonné rouge de vos ennemis et foncer dedans pour lancer un affrontement. Vous pouvez également prendre l’initiative en leur donnant un premier coup d’épée afin d’immobiliser le Mirage avant de lui foncer dessus.
Le système de combat que propose Atlus est grandement inspiré des jeux de la série Shin Megami Tensei en reprenant quelques éléments de Fire Emblem pour approfondir la mécanique ou tout simplement faire office de clin d’oeil aux fans. Les plus pointilleux diront que l’on est peut être même face à une sorte de spin-off de la série Persona mais si l’on joue également sur ce terrain, rappelons que Persona est à la base un spin-off de Shin Megami Tensei. Après une petite transition, on se retrouve sur une zone de combat avec 3 personnages de notre groupe que l’on a sélectionné pour les affrontements. Cette zone de combat est en thème avec ce que le thème général du jeu, le divertissement. On est dans une arène avec de nombreux spectateurs fictifs autour de nous qui admirent la performance artistique de nos protagonistes face à leur ennemi. Les ennemis sont toujours au centre de cette arène encerclé par nos 3 personnages. Le tour d’action est défini selon les stats de chaque unité et lorsque votre tour arrive, vous pouvez sélectionner une action à exécuter. Attaquer, se défendre, utiliser des objets ou encore lancer des techniques consommant vos PM. Tout ce qu’il y a de plus classique dans du JRPG au tour par tour.
Toutefois, nous sommes dans une variante de Shin Megami Tensei et il convient rapidement de frapper vos ennemis en exploitant leur faiblesse avec vos techniques plutôt qu’avec de simples attaques. La surprise ici en avançant dans le jeu, c’est qu’en utilisant une technique face à laquelle votre ennemi est sensible vous déclenchez une “Session” d’attaque. Alors même que le tour des autres personnages en combat n’est pas arrivé, ils enchaineront directement avec une offensive à la suite de votre technique. Et cela ne signifie pas que leur tour d’action a été lancé et qu’il ne peuvent pas agir après, voyez plutôt le fait qu’ils ont juste ajouté une attaque à votre technique ce qui vous permet d’infliger plus de dommages à vos ennemis. Admirez alors comment vos personnages enchainent les pirouettes artistiques avec une arme à la main qu’ils abattent sur vos ennemis ou alors regardez les signer de leur armes dans le vide afin de lancer une magie les uns à la suite des autres voire un mix de tout cela. Les combats deviennent super dynamiques avec ces animations rapides puis les jeux d’angles de caméra durant les techniques et sessions donnent toujours à vos protagoniste un côté cool et stylé. Si l’on considère #FE comme un Shin Megami tensei, alors c’est un des jeux de la série avec le système de tour par tour le plus dynamique de la série voire même du genre en général. Il s’agit ainsi de tenter de venir à bout de vos adversaires avec cette mécanique de “Session” avant même qu’ils puissent agir. On le rappelle mais vous êtes dans un système inspiré de la série Shin Megami Tensei et pour les non-initiés, la série n’est pas connue pour être clémente avec les joueurs. C’est-à-dire que ce qui marche dans un sens marche dans l’autre et les ennemis pourraient très bien venir à bout de votre groupe rapidement…
Le tout en couleur et en musique !
On en a encore tant à vous dire mais il faudra encore faire preuve d’un peu de patience le temps que l’on explore de fond en comble les affrontements du jeu mais aussi le Tokyo et les Idolasphère dépeints dans #FE. On peut vous dire que de ce qu’on a pu observer, le jeu est très coloré et semble encore plus coloré et fin que sur Wii U. Les temps de chargement sont quasi inexistant contrairement à la précédente version et permet à cette édition “Encore” d’être plus fluide. D’ailleurs à ce propos, alors qu’on notait quelques ralentissements même dans Tokyo dans le jeu Wii U, sur Switch tout semble tourner parfaitement bien même en portable. A voir si cela se maintient sur tout le jeu. Le chara-design de Toi8 est sublime et on a des personnages haut en couleur dont les illustrations artwork nous proposent même de les voir sous des traits crayonnés fins. Alors que l’on compte dans le groupe quelques jeunes adolescents, le chara-design leur donne quand même une certaine maturité. On en viendrait même à vouloir voir un vrai Fire Emblem illustré par Toi8.
La bande sonore met en évidence une collaboration qui va au-delà de Nintendo et Atlus. Yoshiaki Fujisawa est un compositeur surtout connu pour son travail dans l’animation et notamment la série cross media “Love Live” dont le thème n’est pas si éloigné de #FE. Ce qui permet aux pistes que l’on a entendu de bien s’associer aux situations. Le bonhomme s’est même adapté au genre en étudiant les musiques de Jeu Vidéo et les musiques d’Atlus afin de proposer des thèmes de combat de qualité. Toutefois, on se doit surtout de parler de la collaboration d’Atlus et Nintendo avec Avex Group sur la sélection des doubleurs du jeu et leur travail sur les chansons pour le jeu. Nous sommes sur le thème du divertissement et la chanson en fait partie, certains des artistes de notre groupe sont des chanteurs. On a du coup de nombreuses pistes chantées qui feront beaucoup d’heureux chez les amateurs de JPOP et dont les paroles sont le reflet des personnages et leur évolution. Sans parler des sublimes cinématiques en animation par le studio Anima ainsi que la supervision d’Avex sur les Motion Capture de quelques cinématiques. On a du coup de temps en temps de véritable clip de chanson en animation CG avec des chorégraphies et une synchronisation labiale de qualité.
Ceci explique certainement ainsi le doublage uniquement japonais du jeu car cela aurait certainement demandé un certain travail pour recoller tout cela dans d’autres langues. Cependant, félicitons cette fois-ci la traduction du jeu en Français. Elle n’est pas intégrale comme annoncé sur le site français ou la page eShop du jeu. Mais rassurez-vous elle semble avoir été effectué certainement à 95%, du moins de ce que nous avons pu constater sauf surprise vers la fin… Mais à ce jour, les quelques termes non traduits sont surtout des mots dans les menus du jeu comme “Skill” ou “Wardrobe”. Cette fois-ci on ne vous demandera aucune vraie compétence en anglais pour comprendre le jeu. Le jeu est d’ailleurs traduit en Français jusque dans les chansons de JPOP. Même les Topics, les fameux messages du réseau social du jeu, sont traduits. Le bémol à ce niveau c’est que par le passé, ces Topics étaient sur le Gamepad de la Wii U et nous immergent encore plus dans l’univers du jeu. Sur Switch, on ouvre son portable via la touche + et on navigue dans ces menus via le stick et les gachettes. Et cela même en mode portable, on aurait apprécié une fonctionnalité tactile en portable au moins.
Impression :
#FE était un des meilleurs JRPG de la Wii U dont la popularité de la console n’aura pas fait honneur aux qualités du titre. Toutefois, la Switch donne une seconde chance à #FE sous titré cette fois-ci “Encore”. Comme dans Encore plus de quelque chose mais quoi ? On a répondu partiellement à cette question ici. Cependant, on se doit de vous quitter pour creuser un peu plus le jeu et répondre totalement à cette interrogation. Il est temps de retourner à Tokyo, éliminer quelques Mirages en reprenant notre Session de #FE Encore.
Il est préco et j’ai tellement hâte ! Je l’avais totalement zappé sur Wii U (elle était déjà remiser au placard depuis longtemps quand le jeux est sortie …).
Je sens que je vais m’éclater dessus ! Aller j’ai encore 10j pour finir DQ11S 😀
Vivement le 17 janvier !!!! J’ai hâte de poser mes mains dessus !
je n’y ai pas touché sur wii u, mais il peut effectivement etre sympa a jouer