Lumières, moteur, ça tourne ! Vos personnages préférés de Persona sont de retour dans Persona Q2: New Cinema Labyrinth.
Le jeu démarre dans une salle de classe ou votre personnage ce réveil, nous laissant apprécier le travail graphique sur le jeu, bien entendu, 3DS oblige, les graphismes sont assez laids. On ne va pas se mentir, le jeu à un horrible effet d’escalier à peu prêt… Partout ! L’effet crénelage (ou Aliasing) est omniprésent, mais c’est de la 3ds, et si on remet dans ce contexte malgré une console aujourd’hui abandonnée et décédée, ca reste très acceptable, voir dans la moyenne haute. La scène est lisible et ce ne sont pas tous les jeux de la console portable à deux écrans de chez Nintendo qui pourront s’en venter. Ou y vois donc deux personnages, et là, c’est l’horreur ! Remarquez, c’est précisé lors de l’achat sur le store, mais ce n’est nullement aussi clairement indiqué sur la boite du jeu : c’est en Japonais sous-titré Anglais. On a eu chaud, pour peu, on serait parti sur du VA sous-titré anglais ! Il est ici nécessaire de faire une aparté avant d’aller plus loin.
Je n’aime pas devoir faire un effort de traduction quand je joue à un jeu, je comprends moyennement l’anglais. Pour ce test j’ai donc régulièrement employé l’application android de Google traducteur, qui a traduit à merveille les textes via la caméra. Mais c’est chiant ! Horriblement chiant ! L’action est hachée, les blagues ne sont pas modifiées pour coller à la culture cible (Donc la France) et les références, déjà pas très aisée pour un néophyte, ne sont ici qu’encore plus invisibles de part l’absence de traduction. Et moi, ça m’énerve, pourtant, je fais partis de ceux qui comprennent en partie en faisant un effort… Mais j’ai aussi une pensée pour tous ceux qui ne parlent pas un mot d’Anglais, ou encore ceux qui n’apprécient pas de jouer en anglais plutôt que dans leur langue. (et puis, que diraient les japonais si, sous prétexte que leur langue ne domine pas l’Asie, les jeux sortaient en Chinois?) Bref… Pour une licence populaire hors japon (pour rappel Persona 5 est vendu a bien plus d’un million d’exemplaires hors japon, c’était déjà le cas en 2017 quand le jeu était a 1,5millions dont 500k au japon… Aujourd’hui à 2millions 5, il est difficile de se dire que presque 2 millions de copies ne se sont vendues qu’aux états unis et Angleterre… Surtout avec la puissance des marchés français, allemands et espagnols. Fort heureusement, à l’heure ou ses lignes sont écrites, Atlus et donc SEGA ont ENFIN décidé de proposer une version Française sur leur dernier bébé de la série officielle… Mais ici, nous allons regarder de plus prêt ce spin-off donc totalement en anglais et sans la moindre traduction prévue. Cela tout en espérant qu’une suite nous vienne sur Switch plutôt que 3DS.
Alors oui, c’est en anglais, et bon dieu qu’il y a du texte ! Du texte, des références, des tentatives d’humour et pire que tout : des choix ! Et les textes vous en bouffez, du début à la fin, de l’arrivée d’un nouveau personnage qui vous est présenté textuellement avec un petit historique, au moindre passage du jeu. Bref, clairement, si vous ne parlez pas anglais, certains jeux sont abordables, ici, ce ne sera pas le cas et inutile d’aller plus loin, autant passer son chemin. À moins bien entendu, que vous n’utilisiez la petite astuce sus-citée du Google Traduction via son application Android. Mais même là, ca reste bien moins qualitatif qu’une traduction experte et travaillée. Le jeu en perd une bonne partie de sa saveur, et c’est d’un dommage ! Car comme je l’ai déjà dit, graphiquement, ca commençait bien et, des choix, du dialogue, dans un rpg ultra Fan-service mêlant habilement trois générations de personnages de sa licence phare : Que ce doit être jouissif ! Le sel monte donc au fur et à mesure qu’avance le jeu et qu’il démontre son intérêt, entre coupé de cinématiques style animé japonais de belle facture encore une fois, à comparaison de ce qu’on a déjà pus voir auparavant sur l’ancienne portable de Nintendo. Le souci de la langue se pause de nouveau sur les cinématiques et de manière bien plus élitistes, puisqu’à l’inverse des nombreux dialogues en jeu, vous n’aurez pas forcément le temps de lire, et réfléchir au texte et à leur traduction, ni encore moins d’utiliser une appli… Un soupire de désespoir plus loin, notre première véritable interaction hors dialogues se lance donc enfin :
Nous sommes ici dans un Dungeon Crawler, les niveaux, même en extérieur, sont constitués de manière labyrinthique et ce avec un certain succès, même si au départ les niveaux sembleront assez simple, cela va très vite en s’accroissant et autant dire qu’il vaudras mieux avoir le sens de l’orientation, même carte à l’appui. Vos explorations de ses « couloirs » se feront donc à la première personne, classique pour le genre, allant de case en case, ce qui fait assez bien son effet même si le sentiment un peu vieillot du genre plane sur les phases de gameplay, on y ressens un certain intérêt qui s’éloigne des canons actuels du jeu-vidéo, même si pour un retour en arrière, le tout reste fluide, agréable et suffisamment compliqué pour que ce ne soit pas monotone. Ses phases seront parsemées de combats aléatoires dont la plupart seront largement abordables : à condition de vous être bien préparés en amont. Chose à laquelle vous n’aurez accès qu’après bien entendu, le générique de début, n’intervenant donc qu’après une longue et poussive phase de dialogues et un trop court instant de ‘donjon’ d’une poignée de secondes et se déroulant dans une rue d’une ville.
Une fois le générique passé, vous aurez un bon trois quarts d’heure de dialogue, et ce, à la condition que vous compreniez immédiatement et sans réflexion aucune chacun des textes. Dans mon cas, ca a plutôt tenu sur deux heures… Continuant donc de pauser son lore, même en prenant plus de temps, on apprécie la plupart des dialogues malgré que, comme je l’ai déjà dit, la plupart des blagues et références passent a l’as et donnent un sentiment de vol : on vous dérobe l’entièreté du plaisir de jeu. Après cette longue heure, l’opus d’Atlus nous montrent enfin ses autres éléments de gameplay et, s’ils ne vous ont pas été utiles au début, ni ne le seront durant les premières prochaines heures, mieux vaux vous y mettre de suite, car se sera vital plus le jeu avancera dans son histoire et sa complexité. Ce qui n’est pas toujours le cas dans les J-RPG. Donc, suite à une longue, trop longue phase poussive en dialogues, vous aurez accès aux différents menus : le magasin, vendant armures, armes, items et accessoires. Il est à ce propos intéressant de noter que le magasin ne proposeras de nouvelles armes que si vous revendez des items obtenus sur les différentes maps et différents ennemis. Un système intéressant, mais rien de révolutionnaire ici. Le système d’argent est nommé avec la monnaie japonaise : les yens. La gestion de votre équipe passera donc par l’amélioration des stats via le magasin et les combats, par la gestion des placements de personnages, ceux en avant prenant plus de dégâts que ceux en retrait. Vos personnages seront aussi diffusés par types : magique, physique, défensif, support,.. Et débuterons avec quatre attaques pouvant consommer de la HP ou de la SP. De nouveau, rien de bien transcendent mais, ce n’est pas non plus ce qu’on demande à ce hors-série, qui se contente du peu en restant cohérent envers lui même et les trois générations réunies.
Là ou le jeu marque une nouvelle fois sa différence, c’est dans l’utilisation de l’écran tactile de la 3DS lors des phases de Dungeon Crawling : vous pourrez y dessiner des emplacements de passages secrets/raccourcis, des trésors, bref, c’est sympa, mais dans les faits, c’est un peu chiant quand même, surtout à la longue, passer l’effet de nouveauté et quelques utilisations. Malheureusement, cet aspect de gameplay est important, car je vous rappel qu’il faut vendre, pour débloquer de nouveaux items au magasin et pour vendre, il faut trouver et débloquer des passages, faire des aller-retours, et donc, farmer ! Farmer et encore farmer, limite à outrance et ici se pause un autre souci du jeu, pour pouvoir finir le jeu, il faudra donc pas mal farmer en plus de vraiment bien penser vos techniques, les rapports de faiblesses et les placements de vos personnages. Ce qui au final fait que le jeu est bien foutu, le rend aussi un peu plus inaccessible.
Quant à la fin, sans spoilers, est-ce bien nécessaire d’endurer tous ses dialogues pour cette conclusion ? Je me suis vraiment posé la question, inutile de détailler plus en profondeur, vous verrez, ou pas, par vous-même. En tous les cas, place à la conclusion.
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un test 3DS ? ca date
que de bons jeux pas traduits ….