En Janvier 2013, un certain teaser avait retenu le souffle de nombreux fans Nintendo et Atlus du monde entier. Une courte vidéo avec en finalité la mention “Shin Megami Tensei X Fire Emblem” exclusif à la Wii U. Ce projet deviendra finalement Tokyo Mirage Session #FE, une nouvelle licence inédite d’Atlus et de Nintendo, empruntant des éléments des deux séries précédemment citées. Un titre qui aura fait couler beaucoup d’encre, notamment en prenant une direction qu’aucun fan d’une des deux séries n’aurait pu imaginer et provoquant ainsi la surprise de tous. La Wii U n’aura malheureusement pas aidé #FE à briller, mais Nintendo lui donne une seconde chance sur Switch sous l’appellation Tokyo Mirage Session #FE Encore. Nous avons fait carrière à Tokyo à travers cette version Switch et on va vous guider ici dans le monde du divertissement japonais.
De Three Houses à #FE…
Après avoir fini les diverses campagnes de Fire Emblem: Three Houses et en prenant parti dans les différentes maisons durant tout l’été jusque maintenant, il est temps de vivre une nouvelle aventure sur Switch. Nous attendons toujours de toucher les abysses des DLC de Three Houses mais dans cette attente il est temps de prendre le parti d’une nouvelle maison, celle de Fortuna Entertainment ! Quittons le fantastique moyenâgeux pour le Tokyo moderne. Les experts du JRPG de chez Atlus nous mettent dans la peau d’un jeune lycéen de Tokyo, Aoi Itsuki. Alors que celui-ci attend son camarade Akagi Touma à l’Observatoire de Daitama, il croise une amie d’enfance qui avait refusé cette petite escapade d’après cours en prétextant avoir quelques plans de son côté. Pourtant, la jeune Oribe Tsubasa semble être seule à écouter de la musique. Vous découvrez qu’elle est une candidate au “One of Millennium”, un casting de jeunes Idoles japonaises. L’évènement tourne court lorsque le présentateur pose d’étranges questions à Tsubasa et finit par assombrir l’atmosphère et s’enfuir dans une sorte de faille dimensionnelle en emportant votre amie. L’heure n’est plus à l’attente de Touma pour Itsuki, il fonce dans la faille afin de sauver Tsubasa malgré que cette nouvelle atmosphère sombre semble pomper l’énergie des gens rassemblés dans l’observatoire. Il se retrouve dans un petit labyrinthe, poursuivi par un étrange être capuchonné en rouge et guidé par les cris de Tsubasa. Sur votre portable, Touma vous envoie des messages afin de vous motiver à sortir de cette faille ; une chose est sûre, votre ami semble savoir où vous vous trouvez. Vous finirez par sortir de ce labyrinthe avec Tsubasa en devenant tout deux des Maîtres Mirages, en formant chacun une sorte de contrat avec un Mirage et en combattant d’autres Mirages. Vous serez rejoint au final par Touma qui ne fera que constater le fait que vous venez de découvrir malgré vous la réalité de ce Tokyo Moderne.
Les Mirages sont des êtres qui tirent leur pouvoir du Performa de son contractant. Plus ce Performa est puissant et plus le Mirage pourra également y déployer sa force. La Performa est l’énergie représentant les talents d’un individu. Si Itsuki possède une Performa dont on ignore un peu la provenance, il semblerait que les artistes les plus talentueux possèdent une puissante Performa. Si Tsubasa a été ciblée par un puissant Mirage maléfique, c’est que son potentiel latent était grand. La jeune fille désire plus que tout devenir une grande Idole comme sa sœur disparue. Fortuna Entertainment est une société très reconnue dans le monde du divertissement avec, à sa tête, Maiko Shimazaki. Elle regroupe de nombreux artistes dans des domaines très variés en chant avec la célèbre Kurono Kiria ou encore avec la jeune actrice en devenir, Eleonora Yumizuru. À la lumière de tous, elle s’attelle à la formation de talents pour des productions de chansons ou encore de séries TV et bien d’autres domaines du divertissement. Dans l’ombre, elle enquête sur les “Idolasphères” et les incidents impliquant les Mirages. En fait, une bonne partie des artistes de Fortuna Entertainment sont des Maîtres Mirages. L’Idolasphère est un monde sombre d’où proviennent les Mirages, ce monde existe parallèlement au nôtre et donc au Tokyo de Itsuki. Touma vous l’avait caché mais il travaille à Fortuna Entertainment. Les évènements font que Tsubasa et Itsuki finissent également dans la même boîte. Le but désormais est de partager votre vie d’étudiant tout en veillant à votre développement dans les arts et le divertissement. Il vous faudra veiller également sur vos amis et d’autres artistes de Fortuna Entertainment qui se regrouperont autour d’Itsuki. La finalité étant de percer le mystère des Mirages. Une longue quête que nous avons parcourue sur une bonne cinquantaine d’heures en difficulté “Normal” et en faisant toute les “quêtes de carrière” de nos protagonistes. Ces quêtes sont importantes, elles participent grandement au développement des personnages, les récompenses sont également très gratifiantes et peuvent influencer la fin du jeu. Avouons que le jeu vous oblige à un certain point d’en réaliser une partie. Toutefois, si les protagonistes du monde moderne sont relativement bien développés à travers ces “quêtes de carrière” on regrettera peut être que les Mirages de Fire Emblem soient véritablement laissés au second plan. Ils sont tous atteints d’une certaine amnésie et l’on n’enquête au final pas plus dessus. Le jeu sera plaisant en tant que JRPG prenant quelques inspirations de Fire Emblem et de Shin Megami Tensei, mais il ne faudra pas chercher au-delà du simple clin d’œil. Il passe par des noms de boutiques, le physique et le nom d’une marchande, les armes du jeu, le système de combat etc… En nous lisant, les fans des séries respectives arriveront certainement à entrevoir où se situent ces clins d’œil et cette inspiration des 2 séries.
Le jeu possède également beaucoup de quêtes annexes que vous pouvez réaliser mais les récompenses sont minimes et vous n’aurez pas la même motivation à les faire que les “quêtes de carrière”. Comme on vous l’annonçait, l’aventure nous a pris une cinquantaine d’heures pour en voir la conclusion, vous pouvez certainement parvenir à la fin plus rapidement en faisant moins de détours mais il faut avouer que même en “normal”, la difficulté du jeu peut freiner votre progression. Nous sommes avec un spin-off de Shin Megami Tensei après tout, si les affrontements classiques sont aisés, les boss et “ennemis sauvages” pourront vous donner du fil à retordre. Surtout si vous choisissez d’y aller en ligne droite sans faire de “quête de carrière” et obtenir les récompenses que l’on vous annonçait. Ces récompenses vous octroient des bonus de combat non négligeables. Toutefois, nous sommes sur la version “Encore” du jeu, une version “Définitive” du jeu Wii U. Celle-ci vous donne également accès aux divers DLC du jeu de base. Autrement dit, vous avez accès à divers donjons bonus qui vous permettent de faire progresser vos personnages très rapidement. Au-delà même des DLC du jeu Wii U, “Encore” nous propose également le tout nouveau “Domaine des Rêves” qui propose de nouvelles quêtes scénarisées autour de Tsubasa et Kiria dans un nouveau donjon et qui vous donnent accès à des récompenses toutes nouvelles et inédites pour tout le groupe. Cela va de quelques costumes inédits à de nouvelles chansons que l’on vous laisse découvrir en parcourant quelques heures de jeu en plus dans les rêves des personnages de Tsubasa et Kiria. Des bonus inédits qui seront appréciés des fans, même si on avoue qu’en très grand fans du concept de #FE, on en voulait encore beaucoup plus ! On aurait aimé avoir plus de contenu notamment peut-être autour des personnages de Maiko, Barry et Tiki. On comprend que cela aurait toutefois demandé beaucoup plus de travail et vu que le développement de #FE ne concerne pas uniquement Atlus et Nintendo mais également Avex Group, sur lequel nous reviendrons sur son implication, on comprend la complexité de la chose.
Vers Shin Megami Tensei
L’exploration de Tokyo fait partie de l’expérience qu’offre Atlus dans les divers Shin Megami Tensei. De quoi bien nous rappeler que cette série a bien servi de base et d’inspiration à #FE. Il est effectivement possible d’explorer quelques quartiers grandement inspirés du véritable Tokyo. En vérité, on explore surtout une zone de Shibuya ainsi que Harajuku. Pour le reste, ce sont de petites zones dans lesquelles on se rend car un personnage important de notre groupe s’y trouve ou alors pour des raisons de scénario. En vu de ce qu’Atlus est capable de faire concernant l’exploration de Tokyo, on ne saura qu’être un peu déçu de n’avoir que des zones relativement étroites de la capitale japonaise à explorer. On peut avoir cette sensation d’être confiné. Soulignons tout de même qu’à Shibuya et Harajuku, il y a divers restaurants et boutiques dans lesquels on peut se rendre. Manger vous permettra un regain de santé ainsi qu’un certain bonus de chance selon les mets et l’affinité de vos personnages avec les différents menus de ce Tokyo fictif. Les boutiques vous proposent divers articles selon leur spécialité, on peut acheter des objets de soin à Shibuya comme de nouveaux costumes pour vos personnages dans les boutiques de mode de Harajuku. Selon vos dépenses, vous recevez également des Melmart qui sont comme des “points de fidélité” qui vous permettent de participer à une loterie afin d’obtenir des lots d’objets gratuits ou encore des affiches et posters de promotion des différents artistes qui intègrent votre groupe. “Encore” vous permet également d’obtenir de nouveaux costumes ou affiches en rapport avec le “Domaine des Rêves” et on vous laisse découvrir lesquels.
On peut toutefois applaudir le Tokyo de #FE et ses couleurs enchanteresses. Des couleurs tellement présentes qu’elles déboussoleront les fans de Shin Megami Tensei habitués à des lieux plus chaotiques et sombres. Pourtant, #FE nous propose aussi des explorations de lieux moins paisibles par le biais des fameux Idolasphères. Chaque Idolasphère est une autre facette plus sombre de certains lieux de Tokyo. On les explore à la 3e personne comme une exploration de donjon dans un JRPG. Il y a quelques objets cachés et des mécanismes à enclencher ou des énigmes à résoudre afin de vous permettre d’avancer. Ces mécanismes et énigmes ont toujours un thème lié à l’Idolasphère que vous explorez. Celui du Shibuya 106 vous propose des énigmes impliquant une mécanique d’interrupteurs changeant la position des bras de poupées géantes qui font office de chemin à suivre de par leurs immenses bras. Le thème ici est inspiré des nombreuses boutiques de vêtements qui sont installées en Tokyo. À vous de mener cette exploration des différentes Idolasphères du jeu et essayer d’en sortir vivant. En effet, vous êtes dans un JRPG et on vous l’expliquait mais il vous faut lutter contre des Mirages hostiles avec vos pouvoirs de Maître Mirage. Les Idolasphères sont infestées de Mirages qui apparaîtront durant votre exploration des donjons. Votre Mirage Chrom fait également office de radar à Mirages, en vous informant quand un ennemi apparaît et qu’il est à proximité de votre position. Il s’agit ensuite de tourner la caméra afin de voir la forme encapuchonnée rouge de vos ennemis et foncer dedans pour lancer un affrontement. Vous pouvez également prendre l’initiative en leur donnant un premier coup d’épée afin d’immobiliser le Mirage avant de lui foncer dessus.
Le système de combat que propose Atlus est grandement inspiré des jeux de la série Shin Megami Tensei, en reprenant quelques éléments de Fire Emblem pour approfondir la mécanique ou tout simplement faire office de clin d’œil aux fans. Les plus pointilleux diront que l’on est peut-être même face à une sorte de spin-off de la série Persona mais si l’on joue également sur ce terrain, rappelons que Persona est à la base un spin-off de Shin Megami Tensei. Après une petite transition, on se retrouve sur une zone de combat avec 3 personnages de notre groupe que l’on a sélectionnés pour les affrontements. Cette zone de combat est en accord avec le thème général du jeu, le divertissement. On est dans une arène avec de nombreux spectateurs fictifs autour de nous, qui admirent la performance artistique de nos protagonistes face à leurs ennemis. Les ennemis sont toujours au centre de cette arène, encerclés par nos 3 personnages. Le tour d’action est défini selon les stats de chaque unité et lorsque votre tour arrive, vous pouvez sélectionner une action à exécuter. Attaquer, se défendre, utiliser des objets ou encore lancer des techniques consommant vos PM. Tout ce qu’il y a de plus classique dans du JRPG au tour par tour.
Toutefois, nous sommes dans une variante de Shin Megami Tensei, la base dans la série d’Atlus est d’exploiter au mieux les fameux sorts et techniques de “boost” de stats provisoire en combat sur vos personnages tout en veillant à “débooster” vos ennemis au possible afin d’avoir un certain avantage. Aussi, il convient rapidement de frapper vos ennemis en exploitant leur faiblesse avec vos techniques plutôt qu’avec de simples attaques. Notez que lorsque vous faites face à un tout nouvel ennemi, toutes ses données vous sont inconnues. Il s’agit du coup de frapper au hasard et tenter de trouver la faiblesse de celui-ci. Cette recherche hasardeuse peut vous faire perdre un tour d’action et cela peut justement toujours donner l’avantage à l’ennemi qui peut vous mettre au tapis avant même que vous ayez trouvé les fameuses faiblesses. C’est là une facette de la cruauté des “Shin Megami Tensei”. #FE introduit toutefois une facilité liée à un clin d’œil à la série Fire Emblem. Le système de faiblesses de “Shin Megami Tensei” voit l’ajout des faiblesses liées au fameux “Triangle d’armes” des anciens opus de la série Fire Emblem. Le fameux pierre-papier-ciseaux entre l’épée-lance-hache. Du coup, en observant bien certains ennemis de ce cross-over, vous pourriez distinguer leur classe et l’arme qu’ils utilisent et prendre rapidement l’avantage. Il faut également ajouter à ce triangle l’arc qui est un peu à part.
Mais la plus grande surprise ici en avançant dans le jeu, c’est qu’en utilisant une technique face à laquelle votre ennemi est sensible vous déclenchez une “Session” d’attaque. Alors même que le tour des autres personnages en combat n’est pas arrivé, ils enchaîneront directement avec une offensive à la suite de votre technique. Et cela ne signifie pas que leur tour d’action a été lancé et qu’il ne peuvent pas agir après, voyez plutôt le fait qu’ils ont juste ajouté une attaque à votre technique, ce qui vous permet d’infliger plus de dommages à vos ennemis. Admirez alors comment vos personnages enchaînent les pirouettes artistiques avec une arme à la main qu’ils abattent sur vos ennemis ou alors regardez-les signer de leur armes dans le vide afin de lancer des magies les unes à la suite des autres, voire un mix de tout cela. Les combats deviennent super dynamiques avec ces animations rapides puis les jeux d’angles de caméra durant les techniques et sessions donnent toujours à vos protagonistes un côté cool et stylé. Si l’on considère #FE comme un Shin Megami Tensei, alors c’est un des jeux de la série avec le système de tour par tour le plus dynamique de la série, voire même du genre en général. Il s’agit ainsi de tenter de venir à bout de vos adversaires avec cette mécanique de “Session” avant même qu’ils puissent agir. On le rappelle “Encore” mais vous êtes dans un système inspiré de la série Shin Megami Tensei et pour les non-initiés, la série n’est pas connue pour être clémente avec les joueurs. C’est-à-dire que ce qui marche dans un sens marche dans l’autre et les ennemis pourraient très bien venir à bout de votre groupe rapidement en quelques “Sessions” d’attaque.
Qu’à cela ne tienne, quelques éléments de gameplay en combat restent exclusifs à nos protagonistes et peuvent vous permettre de renforcer vos offensives afin d’augmenter vos chances de parvenir à la victoire. Tout d’abord, les Improvisations. Rappelons que vos protagonistes sont des artistes et en progressant dans l’histoire et dans leur carrière, ils peuvent débloquer des Improvisations. Il s’agit d’un changement soudain de votre offensive sur une technique du même type mais dont les effets sont boostés et sont même accompagnés de possibles altérations d’état. Ces Improvisations se déclenchent selon le taux de chance que possède votre personnage, donnée influençable en mangeant dans un café de Tokyo par exemple. Prenons un cas concret : vous vous apprêtez à lancer une technique de lance avec Tsubasa, par chance Tsubasa démarre l’improvisation “Tsubasa Kiss”. Vous assistez à une scène provenant d’une publicité de Soda à la japonaise sous une chanson J-pop changeant l’atmosphère de cet affrontement. À la fin, Tsubasa donne une puissante offensive qui va en plus retarder les tours d’actions de vos ennemis. L’autre avantage de ces “Improvisations” c’est qu’elles sont toujours suivies d’une Session. Le système de Résistance et Faiblesse n’a pas d’influence sur celles-ci.
Rappelons qu’une Session peut vous permettre d’enchaîner autour de 6 offensives en une seule attaque. Toutefois, en avançant dans l’histoire vous débloquerez des projets de collaboration entre 2 artistes, ce qui donne naissance à des Duos. Ces Duos sont des techniques puissantes utilisables en combat et qui apparaissent de manière aléatoire lorsqu’une Session démarre. Avec un peu de chance, en commençant une “Session” vous apercevrez une illustration de Duo assigné à vos gâchettes R et L. Ces techniques vous permettent d’admirer une brève et belle performance artistique de vos personnages. Ils ont aussi des effets très variés sur le groupe ou sur les ennemis. Prenons le Duo “Give Me” entre Tsubasa et Kiria. La technique vous permet de voir un live de leur chanson dans lequel les 2 chantent tout en attaquant vos ennemis. L’effet de cette technique est de lancer une attaque relativement puissante sur vos ennemis et de soigner une partie des PV de votre groupe. Ces Duos peuvent facilement changer la tournure des affrontements. Puis surtout, les Duos peuvent être suivis d’une nouvelle Session d’attaque directement après. Ce qui signifie que l’on peut dépasser la dizaine voire la quinzaine d’offensives en 1 seule attaque prévue au début.
Autre type d’offensive, les “Performances Spéciales” qui consomment des SP. Les SP se récoltent en recevant des dégâts et en effectuant des actions en combat. Une jauge se remplit à chaque action et une fois pleine vous remportez 1 SP. Vous pouvez stocker jusqu’à 3 SP. Soulignons que chaque offensive d’une Session remplit un peu la jauge de SP. Enchaîner les Sessions vous aide à obtenir plus de SP et lancer des “Performances Spéciales”. Ces Performances sont des techniques spéciales initiées par votre personnage et son Mirage. Leurs effets peuvent être offensifs ou encore être un gros soutien. Dans le cas d’une Performance offensive, encore une fois ces techniques passent à travers le système de “Faiblesse-Résistance” et vous permettent d’enchaîner avec une Session. Débloquer toutes ces possibilités dépend de votre implication auprès de vos protagonistes mais aussi du personnage de Tiki et les nombreux allers-retours que vous ferez au “Palais Floral”. Le fameux système de “fusion de démon” de la série Shin Megami Tensei est ici remplacé par la fusion de Performa avec divers matériaux. Les armes dans la série Shin Megami Tensei, ce sont les démons et leur technique. Dans #FE, l’arme de vos protagonistes est appelée Carnage et chaque Carnage possède un certain nombre de techniques que vous pourrez apprendre. La fusion de Performa peut vous permettre d’obtenir de nouveaux Carnages et du coup de nouvelles techniques.
Vous pouvez également fusionner de la Performa plus spéciale afin de débloquer des “Radiant Skills” qui sont simplement des techniques passives, souvent propres à chacun de vos personnages. Autre possibilité du “Palais Floral” et véritable clin d’œil à Fire Emblem, la possibilité de faire évoluer votre Mirage. Chaque Mirage lié à vos protagonistes est un ancien personnage de Fire Emblem ayant sa classe et ses spécialités. En les faisant évoluer grâce à un Magister, vous obtiendrez un boost non négligeable de stats mais surtout vous débloquerez de nouvelles possibilités de fusions de Carnages. Notons que lorsque vous désirez faire évoluer votre Mirage, vous aurez le choix entre 2 classes avec leur propre spécialisation. En vérité, le jeu vous donne suffisamment de Magister pour que vous choisissiez une classe et vous laisser la possibilité de vous reclasser une seconde fois. À vous de prendre en compte toutes ces possibilités et les exploiter au mieux afin de venir à bout des affrontements. On conclura cette “Session” du test en mentionnant “Encore” un détail. Cette édition Switch du jeu permet même aux personnages de Maiko, Tiki et Barry de faire une apparition très brève durant les Sessions et ajouter une offensive en plus à votre combo. Aussi, dans le cas où vous trouverez qu’admirer plus d’une dizaine de pirouettes sur des ennemis devient long, vous avez la possibilité d’activer le “Quick Session” qui lancera un coup d’accélérateur à ces animations.
Le tout en couleur et en musique !
Globalement, le jeu est très coloré et semble encore plus coloré et fin que sur Wii U. Les temps de chargement sont quasi inexistants contrairement à la précédente version et permet à cette édition “Encore” d’être plus fluide. D’ailleurs à ce propos, alors qu’on notait quelques ralentissements même dans Tokyo dans le jeu Wii U, sur Switch tout tourne parfaitement bien même en portable. Le chara-design de Toi8 est sublime. On a des personnages hauts en couleurs très bien modélisés et retranscrits dans le jeu dont les illustrations artwork nous proposent même de les voir sous des traits crayonnés fins. Alors que l’on compte dans le groupe quelques jeunes adolescents, les traits de Toi8 leur donnent quand même une certaine maturité. On en viendrait même à vouloir un vrai Fire Emblem illustré entièrement par Toi8. Toutefois, le monsieur avait lui-même avoué que #FE fut un challenge pour lui qui n’a pas cette habitude de dépeindre des personnages aussi colorés. Toutefois, si vous allez chercher un peu ses travaux, vous reconnaîtrez sans aucun doute chez ses personnages ces traits uniques que l’on peut observer chez les protagonistes de #FE. Au-delà des personnages, c’est tout le jeu qui est modélisé de sorte à faire ressortir toutes les couleurs d’un Tokyo fréquenté par des jeunes pleins de vie. De nombreux détails sont également là pour nous plonger presque de manière réelle dans le Tokyo de nos jours, ou du moins à Shibuya et Harajuku. Les décors un peu plus sombres des Idolasphères restent suffisamment éclairés et colorés afin que tout le travail du design reste cohérent. Restons honnête tout de même en mentionnant que si vous cherchez à regarder véritablement dans tous les détails, vous verrez un peu de flou. Mais le but n’est pas d’être le nez en face de l’écran du jeu et d’apprécier toutes ces imperfections cachées par les couleurs pétantes du jeu à bonne distance de votre écran. Vous aurez alors certainement sous vos yeux un RPG magnifique, un des plus beaux de la console, osons dire plus joli que Three Houses quelque part.
La bande sonore met en évidence une collaboration qui va au-delà de Nintendo et Atlus. Yoshiaki Fujisawa est un compositeur surtout connu pour son travail dans l’animation et notamment la série cross media “Love Live” dont le thème n’est pas si éloigné de #FE. Ce qui permet aux pistes que l’on a entendues de bien s’associer aux situations. Le bonhomme s’est même adapté au genre en étudiant les musiques de jeux vidéo et les musiques d’Atlus afin de proposer des thèmes de combats de qualité. Toutefois, on se doit surtout de parler de la collaboration d’Atlus et Nintendo avec Avex Group sur la sélection des doubleurs du jeu et leur travail sur les chansons pour le jeu. Nous sommes sur le thème du divertissement et la chanson en fait partie, certains des artistes de notre groupe sont des chanteurs. On a du coup de nombreuses pistes chantées qui feront beaucoup d’heureux chez les amateurs de J-pop et dont les paroles sont le reflet des personnages et leur évolution. Sans parler des sublimes cinématiques en animation par le studio Anima ainsi que la supervision d’Avex sur les motion captures de quelques cinématiques du jeu. De temps en temps vous vous émerveillerez devant de véritables clips de chansons en animation CG avec des chorégraphies et une synchronisation labiale crédibles et de qualité. Le réalisme va au-delà de cela, car lorsque vous débloquez une nouvelle chanson, en tendant l’oreille vous serez surpris d’entendre parfois ces nouvelles pistes en second plan lorsque vous allez effectuer vos achats dans une supérette. Vous entendez la piste et l’annonce promotionnelle stipulant d’acheter le nouveau single tout juste sorti en vous approchant de certaines boutiques de Shibuya. Une ambiance sonore qui nous plonge encore plus dans le jeu et nous donne vraiment l’impression d’être à Tokyo. Sans parler des affiches promotionnelles qui changent selon votre progression et nous donnent vraiment la sensation d’impacter le monde du divertissement au Japon avec les talents de Fortuna Entertainment. Autant dire que le jeu n’est vraiment pas pour vous si vous n’aimez pas le Japon.
Ceci explique certainement ainsi le doublage uniquement japonais du jeu car cela aurait certainement demandé un certain travail pour recoller tout cela dans d’autres langues. Cependant, félicitons cette fois-ci la traduction du jeu en français. Elle n’est pas intégrale comme annoncé sur le site français ou la page eShop du jeu. Mais rassurez-vous, elle semble avoir été effectuée certainement à 95%. Les quelques termes non traduits sont surtout des mots dans les menus du jeu comme “Skill” ou “Wardrobe”. Cette fois-ci on ne vous demandera aucune vraie compétence en anglais pour comprendre le jeu. Le titre est d’ailleurs traduit en français jusque dans les chansons de J-pop. Même les Topics, les fameux messages du réseau social du jeu, sont traduits. Le bémol à ce niveau c’est que par le passé, ces Topics étaient sur le Gamepad de la Wii U et nous immergent encore plus dans l’univers du jeu. Sur Switch, on ouvre son portable via la touche + et on navigue dans ces menus via le stick et les gâchettes. Et cela même en mode portable, on aurait apprécié une fonctionnalité tactile en portable au moins. Un dernier bémol pour les plus pointilleux, la censure du jeu. Cette version Switch est basé sur la version occidentale Wii U de #FE et certains passages avaient effectivement été victimes de la censure, notamment des passages en maillot de bain. Pour ceux qui comprennent le japonais, on peut être face à une certaine incohérence à un moment de l’histoire. Il peut être assez surprenant de voir Itsuki et ses amis être juste surpris de voir des photos d’un magazine de mode alors qu’ils parlent en fait d’un magazine d’un genre moins coloré et innocent. Après tout, le monde du divertissement au Japon passe par tous les thèmes mais pas les politiques éditoriales et les mœurs dirons-nous. Et pourtant, il ne s’agit que de quelques maillots de bain remplacés par des vêtements de mode assez stylés. L’incompréhension vient du fait de pointer du doigt quelques maillots de bain mais de voir sur d’autres productions du jeu vidéo des scènes beaucoup plus vulgaires et explicites sans pour autant qu’elles soient au centre d’une quelconque polémique.
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Conclusion
Le début 2020 de la Switch démarre aux couleurs de la pop japonaise. #FE était un des meilleurs JRPG de la Wii U, dont la popularité de la console n’aura pas fait honneur aux qualités du titre. La Switch lui donne l’occasion d’un “Encore” afin d’éblouir les joueurs par les couleurs pétantes de son monde ainsi que les performances artistiques sans égal de ses protagonistes. Oublions notre poste de professeur occupé depuis l’été 2019 et changeons de carrière en tentant de percer dans le monde du divertissement japonais. Selon nous, Atlus nous laisse profiter de #FE afin de pouvoir nous échauffer convenablement avant de passer au choses sérieuses avec Shin Megami Tensei V. Alors profitez-en et vivez pleinement cette aventure Tokyoïte tout en français!
LES PLUS
- Un monde et les personnages de Toi8 ultra colorés
- Plus fluide et sans chargement
- Un scénario entre réalité et fantaisie
- Les quêtes de carrière
- Les clins d’œil à SMT et Fire Emblem
- Improvisation, Duo et Session pour des combats spectaculaires
- Une bonne durée de vie pour le genre
- La J-pop et l’ambiance sonore qui nous transportent à Tokyo
- Les cinématiques en animation et les chorégraphies pleines de réalisme
- “Encore” plus de choses sur Switch!
- Un très bon RPG de début 2020 à faire en TV et en portable!
- Le tout en VOSTFR!
LES MOINS
- Quelques flous pour ceux qui restent scotchés à l’écran
- Les personnages de Fire Emblem au second plan
- Peut être difficile et frustrant pour les non-initiés
- Beaucoup de quêtes inintéressantes
- Passez votre chemin si le Japon ne vous passionne pas
- On aurait aimé “Encore” plus d’inédit, plus de chansons !
- La censure
- …Les 5% du jeu non traduits?
une mise en bouche avant shin megamim tensei V
Exactement, il va etre lourd celui la
J’achète tous les jeux édités par Nintendo pour la collec mais ce jeu me fait ni chaud ni froid. Je vais passer mon tour et attendre qu’il soit à tout petit prix.
Bah si c jiste pour la collect je comprends. Si tu es fans du genre par contre tu manques unbjeu de qualite
avec la rupture de stock, c’etait risqué
Il va revenir comme Octho 😛
octopath a été en rupture au japon, mais pas en europe, il me semble. 🙂
A saisir !!!
J’adore !!!
Merci pour le test 😛
Excellent test pour un jeu qui l’est tout autant !