Si l’on vous dit Krome Studio ou THQ, à quoi pensez-vous ? Personnellement, je pense plutôt à des jeux de licence allant du mauvais au très moyen. Voire tout juste correct en fait…
Mais je n’ai peut-être pas les bonnes références ? En tous les cas, c’est en brandissant le C.V de l’une de ses fondatrices que le studio Screwtape est mis en avant sur le web. De là à parler d’un signe avant-coureur de catastrophe… Il n’y aurait qu’un pas ! Mais ne nous arrêtons pas sur quelques préjugés d’expériences passées pas forcément très glorieuses, et attardons-nous un instant sur ces indépendants du jeu vidéo : fondé en 2010, leurs débuts furent sur Android : Trojan, un point-and-click, Invasion, un shooter S-F Arcade, Conduction, un puzzle game à bouboules et Bank Job, référencé comme leur premier « succès », runner-plate-former. Ce dernier était le seul à être sorti sur Play Store, mais impossible de le retrouver aujourd’hui. Ce qui est intéressant de noter ici, c’est que leur premier jeu PC et console s’inspirera un peu de tous ces genres…
Vendu 14 € sur Steam et 17 sur Nintendo Switch : il est important de noter qu’avec le pack de musiques, le jeu revient plus cher chez les PCistes puisque la version Nintendo Switch comprend déjà ce pack, le jeu revenant donc à presque 20 € sur PC, ce qui n’est pas énorme, mais on peut trouver des jeux corrects pour cette différence de prix. Il serait donc dommage de se priver si tant est que le portage console, et plus particulièrement Nintendo, s’avère correct : notons d’ailleurs que je n’ai pas testé la version PC et n’ai pu recueillir aucun avis de comparaison, sinon quelques vidéos en anglais. Anglais que vous ne retrouvez pas forcément sur le jeu, puisque ses textes sont intégralement traduits en français ; autre point positif sur ce sujet, aucun audio de dialogue : le jeu est donc pensé dans sa narration pour être lu ! Ce qui peut être important dans certains jeux où l’audio n’est qu’en anglais et où les textes défilent pendant l’action, symptomatique des jeux pas prévus pour être lus dans leur narration, mais pour être entendus ! Ainsi, vous n’aurez pas ce problème avec notre petite demoiselle.
La narration d’ailleurs se déroule sur un aspect purement bande dessinée, avec une page de lecture entre quasiment chacun des différents niveaux du jeu, ce qui est assez rapide à lire et ne vous laisse pas le temps de perdre le fil de l’histoire, rendant donc la cohérence et l’homogénéité de son background limpides tout au long du jeu, quand bien même vous feriez des pauses de quelques jours entre vos sessions de jeux – ce qui, je l’avoue, m’est arrivé une ou deux fois. Ce style de narration tout en dessin se retrouve en jeu, nous ne sommes ici pas si loin du pixel-art sans être dedans non plus. Le personnage et les antagonistes ressemblent vraiment à la jaquette ou aux moments de B.D. narrative, c’est vraiment qualitatif du point de vue visuel et s’il y avait un défaut à donner : je n’en verrais honnêtement pas. Cependant, si l’on pousse le sujet au level design, bien qu’il soit en cohérence avec son histoire, les niveaux, eux, sont un peu répétitifs, non pas dans leur forme et leurs stratégies à adopter, mais dans leurs visuels. On se retrouve trop souvent dans des environnements ternes, tout le temps même. Ce serait un peu comme jouer à Mario Bros avec quasiment uniquement des niveaux souterrains ou à l’ambiance graphique souterraine : à la longue, c’est un peu redondant, mais ça n’en fait pas un jeu laid ou réellement répétitif pour autant ! Puisque, sur les trois grandes phases du jeu, les environnements de fond changent quand même suffisamment, sans pour autant perdre l’ambiance visuelle morne et qui attire bien plus le regard que les différents éléments de jeu – et c’est finalement plutôt positif.
Car au-delà de la variété visuelle des niveaux, il y a leur composition, leur remplissage, les moyens de parvenir à votre ou vos buts et justement, les objectifs principaux et annexes. Et ici, on est assez bien servis : il faudra sauver des otages, sans leur tirer dessus, abattre les cercueils de vampires, abattre les vampires hors de leurs cercueils aussi, désamorcer des bombes via un petit gameplay rapide qui, si vous n’avez pas abattu les ennemis autour, ne vous empêchera pas de vous faire frapper ; et quelques autres, mais clairement, les plus nerveux sont les niveaux avec des bombes et quantité d’ennemis. Encore que, si l’on se met des objectifs de points, ce pour quoi est prévu le jeu à la base, chacun des niveaux sera tendu et très agité. Pour les plus calmes, il sera possible de finir les niveaux sans trop foncer et sans penser aux meilleurs moyens de les finir : cependant vous n’échapperez pas à certains levels nécessitant vraiment de mourir et recommencer quelques fois.
Quels que soit vos objectifs et votre façon de jouer, vous aurez un panel d’actions à effectuer avec votre personnage, dont la maniabilité n’est pas à reprocher. Avec votre arme, vous pourrez tirer en haut, en face de vous, que vous soyez en saut ou en train de grimper, pas de tir en diagonale. Si vous êtes en l’air, un tir vers le bas vous sera possible pour éliminer des ennemis qui, même s’ils prennent des coups, tant qu’ils ne vous voient pas, ne vont pas réagir (sinon via une animation montrant qu’ils ont bien pris des dégâts). En cela, on pourrait regretter donc une IA vraiment stupide, mais le jeu en perdrait la possibilité de le parcourir de manière plus bourrine, et le rythme qui fait l’un des gros points forts du jeu en serait terriblement amputé. Ce n’est donc clairement pas ce qu’on demande à un titre de ce genre.
En possibilité de gameplay vous aurez donc l’action classique de vous baisser, que ce soit pour voir plus bas ou éviter un tir, voire viser un ennemi sur une plate-forme plus basse ; vous aurez aussi un dash, qu’il vous sera possible et nécessaire d’actionner dans les airs, et des coups au corps à corps. Ceux-ci seront principalement utiles pour détruire un certain type d’éléments de décor : les barils de sang, vous redonnant de la vie mais qui, si vous les détruisez à l’arme à feu, attireront d’autres vampires… Si vous voulez sucer votre baril tranquille, veillez à l’ouvrir sans en foutre partout ! Si malgré ses courtes arènes graphiquement assez proches, et des mécaniques de gameplay très classiques, le jeu n’est pas répétitif, c’est bien grâce, d’une, à sa nervosité en jeu, mais aussi à ses nombreux éléments de décor et son bestiaire de vampire suffisamment grand – ne vous attendez pas non plus à un Vampirodex ! On parle ici d’une dizaine d’ennemis avec des barres de vies plus ou moins grandes et différents déclencheurs pour en attirer plus en jeu, des barrages électriques, des piquants sur le sol et ses nombreux objectifs apportant plus de tension via de mini-phases de jeu vous empêchant de vous défendre pendant ce temps !
Conclusion
En conclusion, notre demoiselle super badass nous propose son histoire via un jeu très plaisant à lire comme à jouer, avec des commandes et des éléments de gameplay allant on ne peut mieux avec ces genres : action plate-former, arcade. Ses niveaux, composés de sorte à nous en faire faire le tour de manière non linéaire avec différents éléments, nous proposent aussi une approche stratégique proche du jeu de casse-tête/réflexion pour optimiser les scores, ce qui conviendra donc aux plus extrêmes des joueurs, sans pour autant repousser les joueurs plus casuals ou traditionnels avec une difficulté qui sera abordable, si tant est que l'on veuille se contenter des objectifs de mission sans pour autant s'attarder sur ceux annexes. En clair, il n'y a trop rien à reprocher au titre qui se savoure avec une pointe de redondance graphique à terme, si l'on veut le finir d'une traite avant de passer à un autre jeu. Ses niveaux courts nous incitent cependant plutôt à prendre notre temps et y revenir parfois tous les jours, parfois après une petite pause sans perdre le fil de son histoire.
LES PLUS
- Un tarif bas et inférieur aux PC
- Ses graphismes
- Une difficulté pour tous
- Narration excellente
LES MOINS
- Sound design pas fou
- Ambiance graphique des arènes donnant une sensation de répétitivité
- Personnage un peu limité (pas de tir en biais, pas possible de monter la vue vers le haut comme pour le bas, ..)
basique dans le design, mais il a l’air assez sympa
Moi j’ai de bon souvenir avec certain s jeux THQ
Graphiquement ca fais largement le café, fluide, maniable, on distingue et comprend ce qui est voulu; le jeu est pas parfait c’est sur mais il vaux le détour je pense. -pas comme l’un de mes prochains tests haha x,D-
Moi je n’aime pas du tout. :/
Tous les jeux ne peuvent pas plaire à tout le monde ^^