Adapté de la série éponyme, elle-même un préquel du film original sorti en 1982, Dark Crystal Tactics est un mélange de jeu de stratégie au tour par tour et de fantasy classique, dont l’univers absolument riche risque de vous émerveiller. Mais est-ce que le jeu vidéo vaut la série, voir le film ? Et puis surtout, l’aspect stratégie vaut-il un Final Fantasy Tactics ?
Skèksès amis de Gelflings
Thra, un monde orné de fantasy, rempli de créatures incroyables, surplombé par les trois frères et les trois sœurs, respectivement des soleils et des lunes. En son centre, le cristal de vérité, qui donne vie à ce monde fabuleux. Aughra, la prophétesse, est la gardienne du cristal. Pendant longtemps, Thra vivait en harmonie, jusqu’au jour où d’infâmes reptiles à tête d’oiseau arrivèrent de nul part : les Skèksès. Ces créatures dupèrent Aughra en lui construisant un télescope lui permettant de naviguer parmi les étoiles et en explorer leurs mondes. Pendant son absence, les Skèskès s’emparèrent du cristal de vérité, et, grâce à lui, purent surmonter la mort. Un millier de trines (les années sur Thra) plus tard, une malédiction s’abat sur cette terre : l’Obscurcissement. C’est là que notre aventure commence.
Au cours de celle-ci, vous allez suivre Rian, Deet et Bréa, les principaux protagonistes de cette histoire. Ces Gelflings (sorte d’elfes qui sont, parmi toutes la faune et les créatures de ce monde, les plus proches de Thra) vont découvrir les horreurs que les Skèksès ont fait après tout ce temps, et mettre en place la Résistance pour faire échouer les plans des seigneurs du cristal. Sans spoiler davantage, le jeu embarque le joueur dans une aventure incroyable au sein de Thra, dans tout les lieux possibles (désert, marais, montagnes, baie..) que ce monde possède. L’écriture du scénario est bien menée et respecte pratiquement, à quelques exceptions près, l’écriture de la série éponyme. Nous vous voyons arriver avec la fameuse question : faut-il regarder la série avant de jouer au jeu ? La réponse n’est pas si simple. Car même si l’on n’a pas forcément besoin de regarder la série pour comprendre ce qu’il se passe. Mais le jeu reprend lcertaines scènes, et il le fait malheureusement en accéléré. Allez comprendre que parfois, un personnage sera mentionné une seule fois dans le jeu sans plus de détail, alors qu’il tient de l’importance dans la série. C’est dommage, surtout que les quelques cinématiques sous forme de bande dessinée sont assez bien réalisées.
Le Gelfling Show
Passé l’histoire, nous allons nous intéresser au gameplay du soft. Vous vous en doutez bien, vu le titre, nous sommes dans un T-RPG, ce genre de tactique où les déplacements s’effectuent au tour par tour sur un damier. Avant de débuter une bataille, nous allons évoquer la personnalisation de votre équipe. Vous allez choisir parmi les 14 personnages disponibles, une équipe de 5 maximum, cela dépend de la mission. Les différents personnages se débloquent au fur et à mesure de votre progression dans l’histoire. Vos alliés sont tous différents les uns des autres. Nous retrouverons donc les Gelflings, faisant partit d’un des 7 clans qui peuple le monde de Thra. Ceux-ci ont leurs spécificités à ne pas ignorer car elles peuvent apporter un plus lors d’une joute (les Rochenbois font plus souvent des coups critiques, les Drenchens sont immunisés au poison…). De plus, chaque allié a ses propres points forts et points faibles. Rian, par exemple, est un combattant physique équilibré, tandis que Bréa est une lanceuse de sorts puissante. À partir de là, vous allez pouvoir assigner à chacun de vos membres un métier principale, qui influencera directement sur ses stats.
Parmi les 12 jobs Gelfling, on retrouve le classique soldat, qui se concentre au corps-à-corps, le pisteur qui inflige des dégâts à distance, ou encore le sage roncier, qui équivaut au sorcier. Chacun de ces métiers propose un panel de compétences différentes, de quoi bien personnaliser ses alliés, ainsi que son équipe. En plus des Gelflings, vous allez retrouver dans votre équipe des Podlings, un genre de petits gnomes simplets parlant leur propre langue, ou encore des Fizzgigs, des animaux faisant penser à des chiens, mais littéralement en forme de boule de poils. Ces races ont leur propres corps de métier. Sachez qu’il est possible d’assigner à chacun un métier dit secondaire, qui vous permettra de choisir parmi 2 compétences, histoire de varier votre combattant au maximum. Petit bémol néanmoins, la plupart des jobs sont à débloquer, et la méthode est assez longue et laborieuse, les meilleurs métiers se déverrouillant en atteignant un certain niveau sur 2 métiers différents.
Podling Street
Maintenant, place au combat. Après avoir placé votre équipe aux emplacements que vous trouverez adéquat, le combattant le plus rapide, ami comme ennemi, commencera en premier. Nous sommes dans du tactical classique, comprenez que vous déplacez votre personnage, vous choisissez d’attaquer si c’est possible, d’utiliser une compétence, ou de finir votre tour, sachant que finir sans attaquer permettra à votre allié de commencer son prochain tour plus rapidement. Ce qui est intéressant, c’est la diversité des environnements qui apporte de la subtilité lors d’une bataille. Dans la forêt, par exemple, déplacer votre personnage sur certaines cases lui fera perdre des points de vie. Dans les marais, le faire terminer son tour dans de la bourbe l’empoisonnera. Dans le désert, un vent violent souffle et fera reculer vos personnages de plusieurs cases. Ces différentes gimmick apportent de la variété à des joutes qui peuvent s’avérer un brin répétitives, surtout que nous rencontrerons un bestiaire pas vraiment varié. Certaines attaques infligent des malus, comme une perte de vitesse, ou alors une immobilisation de votre personnage. En plus de ça, les missions de l’histoire ne se résument pas toutes à « tuer tout les ennemis ». Il vous faudra aussi survivre ou atteindre un endroit spécifique avec tel personnage pour valider votre mission.
Une fois chaque niveau fini, vous recevez des perles qui font office de monnaie dans le jeu et que vous pourrez dépenser dans la boutique pour acheter de l’équipement pour votre équipe. Si vous estimez de ne pas être assez fort pour effectuer une mission de l’histoire, vous pouvez alors vous entraîner sur des missions libres, dans des environnements où vous avez déjà joué. Malheureusement, le choix est restreint. Et non content de n’avoir que 3 choix, toutes les missions de l’histoire ne sont pas rejouables. Le choix de missions libre est aléatoire et change à chaque fin de missions.
OST grandiose
S’il y a un point à déplorer sur Dark Crystal Tactics, ce sont ces graphismes. On ne va pas dire qu’ils sont laids, mais on remarque tout de suite que le studio Enmasse n’a pas eu un très gros budget. Les animations sont rudimentaires, un tantinet raides. C’est vraiment dommage tant la série est sublime à regarder. On retrouve bien évidemment le charme de Dark Crystal mais il est juste regrettable que cela ne soit pas si bien travaillé, on aurait plongé encore plus dans l’univers incroyable créé par Jim Henson. Heureusement, la musique est incroyable et colle merveilleusement bien à l’univers. Rien que le thème du menu principal et de la carte mérite le détour. Les différents morceaux collent parfaitement bien à l’ambiance du jeu. On aurait aimé même en avoir plus, mais on ne vas pas chipoter. En terme de durée de vie, comptez entre 12 et 15h pour finir le jeu, plus si vous passez du temps à entraîner votre équipe dans les missions libres (ce que votre humble serviteur à fait, il a fini une première fois le soft en un peu plus de 20h de jeu). Un new game+ à la difficulté accrue est disponible une fois le soft terminé, et on ne s’en plaindra pas le moins du monde !
Conclusion
On va être franc avec vous : faute de moyens, Dark crystal Tactics ne vaut pas un Final Fantasy Tactics. Mais malgré des graphismes qui méritaient mieux et une légère répétitivité dans le gameplay, le titre s’en sort plutôt bien. Il mise vraiment sur l’univers du jeu ainsi que son ambiance, et cela fonctionne ! Si vous n’avez pas encore eu la chance de vous plongez dans le monde de Thra, c’est le moment, quoique nous vous conseillerions quand même de commencer par la série Netflix pour ne pas être largué sur quelques éléments de l’histoire vite mentionné. Un coup de cœur.
LES PLUS
- L’univers et l’ambiance
- Gameplay et personnalisation bien menée
- L’histoire bien écrite et qui suit la trame de la série
- Une OST excellente
- Bonne durée de vie
LES MOINS
- Un brin répétitif
- Graphismes en retrait
- Vaut mieux commencer par la série
Il me tente grave, mais il faut que je rattrape mon retard sur la serie avant.
Il est génial vraiment, et la série, un véritable coup de coeur
La DA est vraiment pas mal 😛