Si vous ne connaissez pas Art Games Studio S.A., ce n’est pas la faute de leur catalogue : huit jeux ont été édités par le studio polonais et pas moins de quatorze sont déjà listés sur la plate-forme Steam.
Pourtant, il n’y en a qu’un parmi les huit qui a été directement développé par le studio : Pooplers. Probablement le jeu en cours le moins attirant… C’est néanmoins bien dessus que nous irons passer quelque temps. Dans le cas où vous avez une ou plusieurs personnes pour vous accompagner dans vos parties, il est fort à parier que plusieurs longues minutes de jeu vous attendent. Mais qui aurait envie d’incarner des bébés ? Si on parlait d’un RPG il y aurait probablement moyen de faire quelque chose plus original… Popplers ne porte donc pas grand intérêt pour la Nintendo Switch qui dispose de jeux multi bien plus funs comme Mario Party, Mario Kart, Super Smash Bros, Mario Tennis…
Pooplers se classe dans le party game multijoueur, et ce, de manière restrictive. Vous n’aurez pas plus qu’un mode « entraînement contre des Bots » et « Multijoueur Local ». C’est tout… Rien de plus ! Pas de jeu en ligne, mais néanmoins le multi’ local nécessite de posséder qu’une seule console et version du jeu. Jusqu’à quatre personnes peuvent vous rejoindre de cette façon. Il est à noter que cette fonctionnalité n’est pas proposée par tous les jeux multi actuels !
Compte tenu du faible niveau de difficulté des dits bots, il n’est clairement pas envisageable de penser à s’amuser sur Popplers en solo. Mais admettons que vous trouvez quelqu’un avec, disons, quatre quelqu’un (ref Monde de Dory) pour jouer et que vous lanciez une partie sur la première map du jeu.
L’objectif de Popplers est de, si j’emploie les termes officiels du développeur/éditeur, « déféquer » et « colorier la majeur partie de la carte ». En clair, votre nourrisson et celui des autres vont chier une couleur de peinture différente. La musique du jeu est gâchée par le sound design des nourrissons plus que désagréables pour vos oreilles. Imaginez donc entendre sans cesse un son se rapprochant à un bruit de pet, multiplié par le nombre de joueurs qui vous ont rejoint… Ainsi vous maniez votre bonhomme avec le joystick gauche et deux boutons. L’un vous permet de récupérer de la peinture à la manière de Splatoon et l’autre pour utiliser vos objets comme dans Mario Kart. Popplers compte environ une dizaine d’objets qui vous donnent la possibilité par exemple de courir, de larguer une bombe ou encore de poser un jouet arrêtant un joueur passant dessus. Ce dernier objet est à l’image de la peau de banane et doit être plutôt posé sur les points d’apparition des caisses d’objets, qui sont souvent situés sur les zones « visibles » de votre pire ennemi : votre mère ! Si par malheur elle aperçoit un de ses bébés, elle le pourchassera pour le remettre dans le landau. Vous saisissez donc tout l’intérêt stratégique et le côté fun qu’il pourrait y avoir en multijoueur.
Finalement peu d’objets, peu de cartes, et une mécanique de jeu répétitive. Même les maps sous l’eau et dans l’espace ne donnent pas lieu à un gameplay différencié. Si vous avez un début de plaisir à jouer à Pooplers, ce sera finalement vite l’ennui, voire l’agacement, qui prendra le dessus. Un mode multijoueur en ligne, et/ou à minima un mode histoire, aurait pu offrir une chance de vie au jeu. Mais non, le studio se contente du peu qu’il dispose avec ce cross-plagiat bas de gamme. Néanmoins le jeu est jouable et dépourvu de bugs.
mouais, ca n’a pas l’air genial
ce jeu ne vaut meme pas 1 euro