Vous avez aimé taper le carton dans les rades les plus douteux dans The Witcher 3 ? Et bien vous continuerez à approfondir ce gameplay dans Thronebreaker.
Une histoire de Witcher
Thronebreaker est un vrai jeu, alors si vous comptiez juste jouer au Gwent (qui a ici une règle remaniée par rapport à The Witcher 3), ce ne sera pas le cas. Nous y suivrons la reine Mève, reine de Rivie et de Lyrie, au cœur d’un conflit qui l’oppose aux puissantes forces de Nilfgaard. Nous l’accompagnerons ainsi dans sa quête pour récupérer son trône et repousser les Nilfgaardiens de ses terres ! Pour cela, nous allons devoir gérer des ressources, affronter des troupes, prendre des décisions et résoudre des énigmes.
The Witcher Thronebreaker n’a donc rien à voir The Witcher dans sa forme, mais dans son fond, il partage le même lore et Geralt fait même une apparition. Nous en apprenons donc plus sur le conflit entre Mève et les Niilfgaardien, le jeu est d’ailleurs très bavard, et il faut aimer lire beaucoup de textes (malheureusement très petits en mode portable). Nous sommes évidemment sur un jeu de carte, mais pas seulement, car même s’il emprunte ses affrontements aux règles de Gwent, le reste sera plus du côté de la gestion.
On se déplace sur la map librement. C’est souvent fastidieux, on est lent, on n’a presque rien à faire excepté lancer les événements qui vont mener à une partie de carte ou bien récupérer des ressources. Mais c’est joli, un décor en cell-shadding de qualité, avec beaucoup de détails. Car oui, il y a une légère gestion des ressources et du moral de nos troupes. Nous allons récupérer de l’or, du bois, des membres pour notre armée. Ces ressources serviront parfois à régler des conflits pendant notre périple, mais aussi à déblayer un chemin par exemple ou encore à améliorer notre campement et notre deck au passage. Une gestion de camp est d’ailleurs présente. Nous pourrons y améliorer notre deck, le modifier, créer des cartes, ou bien justement améliorer des bâtiments qui nous permettront d’avoir plus ou moins de choses à notre disposition pour les affrontements.
Gwent ou pas Gwent ?
Le système de jeu de carte est au centre de Thronebreaker. Différent de celui au cœur de The Witcher 3, c’est la nouvelle version que vous retrouverez, celle qui à été faite pour le jeu en ligne Gwent, Free To Play disponible sur mobile et PC mais toujours pas sur Switch. Il est important de signaler que contrairement à ce dernier, c’est un jeu uniquement solo.
Maintenant que nous ne sommes plus sur une table de bar, nous nous trouvons dans un lieu qui représente un champ de bataille et on peut même y voir notre commandant (la reine Mève) utiliser son pouvoir (qui se recharge en fonction de notre choix dans notre campement). Nous plaçons nos troupes sur 2 lignes au lieu de 3. De plus, chaque carte se dote d’un visuel sublime et d’animation qui rendent les batailles dynamiques et intéressantes, l’accent étant vraiment mis autour des combos et du placement de nos cartes.
En dehors de ces changements, le gameplay reste le même : on pose 1 carte par tour, on ne tire pas de carte au début de chaque tour et une fois que les 2 joueurs ont passé leur tour (par choix ou par manque de carte en mains), on calcule la force de combat de nos troupes et le plus fort gagne la manche. 2 manches gagnées et la victoire est pour nous ! Voilà pourt les règles des affrontements classiques, mais dans Thronebreaker, 90% des affrontements auront des règles spécifiques, plus proches du puzzle game. Nous devrons parfois gagner en 1 manche, sauver un troupeau de vaches d’une attaque de wyverne, tuer un certain commandant, bref, des objectifs assez spécifiques qui vous obligeront à souvent réessayer un niveau. Heureusement, il n’y a pas de Game over, on peut retenter tout de suite une partie en cas d’échec, et il arrivera de passer une vingtaine de fois sur certains niveaux.
Une histoire toujours aussi profonde
L’une des marques de fabrique de la saga est une histoire forte et détaillée qui ne tombe pas dans la facilité et qui ne prend jamais réellement partie. Une aventure bien écrite avec beaucoup de textes pour notre plus grand bonheur. Le titre est aussi gratifié de magnifiques esquisses pour agrémenter ses phases de dialogue, extrêmement propres et efficaces. Nous ne bouderons pas notre plaisir à les admirer.
S’il n’y a rien à dire sur la profondeur de son histoire, la seule déception sera clairement dans la partie deck-building très accessoire. Avec simplement l’amélioration de votre camp, et donc l’augmentation de vos cartes de base, vous pouvez finir le jeu sans aucun problème. Rien ne sera fait pour nous encourager à nous lancer dans la partie plutôt complète et intéressante du deck-building.
Conclusion
Vous l’aurez compris Thronebreaker : The Witcher Tales est est un spin off fort bien réussi qu'il faudra toutefois recommander aux fans de la licence et de son jeu de carte. Les règles sont ici remaniées mais elles colleront à celle du jeu en ligne. C’est donc un parfait entraînement si jamais ne vous voulez vous lancez ensuite dans le Gwent !
LES PLUS
- Les graphismes pendant les batailles
- L’histoire bien écrite et conséquente
- Une belle durée de vie
- La bande son qui colle parfaitement à l’univers et ce qu’il raconte
LES MOINS
- Un déplacement sur la carte fastidieux
- Une carte presque inutile
- Une gestion des ressources limite inutile
- Un deck-building optionnel
va falloir que je prennes le temps de m’y mettre.
Je ne pense pas avant l’été quand meme
Acheté lorsqu’il était en solde… Mais honnêtement, pour peu que vous appréciez un minimum les jeux de cartes il vaut largement sa vingtaine d’euros. Il m’aura fallu plus de 40h pour finir l’aventure… et pour les plus férus, rien ne vous empêchera de faire une seconde l’aventure en prenant d’autres choix.
Autre petit défaut assez personnel; un peu trop de casse tète pour ma part, je préfère les vrais duel « bataille » avec mes decks x) Mais au fil de l’aventure les batailles prennent le pas sur les cases têtes donc cela me convient ^^
Bref un très bon jeu pour le confinement