Hasard, deckbuilding, dicebuilding, rpg. Oui tout ça décrit belle et bien un seul jeu, Children of Zodiarcs, la fusion entre l’amour du jeu de société, du hasard et du tactical-rpg !
L’aventure est sur ton chemin…
Les Zodiarcs sont les vestiges d’une guerre, objets de grande valeur les nobles aiment les exposer chez eux mais ce sont aussi des armes, certains de nos protagonistes justement s’en servent afin de se dépatouiller des différents gardes qui pourrait se mettre sur leur route vers le butin !
Nahmi, Pester et très rapidement Brice seront nos principaux personnages de notre équipe, tous 3 des adolescents ils vont être lancés à la recherche d’un Zodiarc, commandés par Zirchhoff. Zirchhoff est un peu leur papa, il est le responsable et le chef d’un orphelinat. Il entraine ces enfants dans une quête qui va s’avérer plus périlleuse que ce qui était prévu. Ils vont même se retrouver nez à nez avec un gardien, relique aussi de la guerre et très puissant.
Ivalice ?
Nous sommes clairement dans une inspiration à la Final Fantasy, et je dirais particulièrement celle du 12/Tactics, on a l’impression parfois d’être en Ivalice, même si les décors sont principalement en intérieur (parfois des rues), l’univers, l’ambiance et le visuel sont très proches de ces deux titres.
Le fait que nos héros cherchent à voler des choses et soient orphelins renforce cette sensation de rapprochement entre ces jeux. En dehors de ça le côté tactics est très proche de ce que l’on connaît, on se déplace et on utilise une commande.
Une bouffée d’air frais !
Le gameplay de Children of Zodiarcs est sûrement ce qui va vous marquer le plus en jouant à ce titre, loin du tactical RPG classique avec des sorts, des attaques de bases, des objets, nous sommes dans l’utilisation d’un jeu de carte.
Ces cartes vont justement représenter vos attaques, chaque personnage aura son propre rôle (même si finalement ils sont tous un peu lisses, des attaques, un soin, et un bonus/malus). Les cartes vont évoluer (devenir plus fortes) au fur et à mesure que vous gagnez en niveau, mais vous allez aussi en débloquer de nouvelles, il faut donc alors construire son deck intelligemment, si vous mettez toutes vos cartes la probabilité de tirer celle qui vous intéresse au bon moment risque d’être faible, tandis que si vous vous limitez à 20/25 cartes vous augmentez la chance de tomber sur une carte qui vous sera utile. De plus ne vous inquiétez pas votre deck se renouvelle en permanence vous ne serez jamais à court de cartes.
Mais ce n’est pas tout dans l’aléatoire, vous allez une fois la bonne carte choisie, lancer des dés, au départ vous en aurez très peu, ces dés vont avoir des effets positifs ou négatifs selon leurs types. Ils vont pouvoir affecter les dégâts que vous allez causer, vous faire tirer une carte après votre attaque, vous faire rejouer un tour, ou alors cumuler assez d’étoiles pour activer le pouvoir secondaire de votre carte. Là aussi c’est toute une gestion, lors des missions vous allez pouvoir dégoter de nouveaux dés en fin de combat, vous allez donc pouvoir choisir les faces des dés et donc influencer sur la chance (si votre dé a 3 faces étoiles vous allez plus facilement tomber dessus que s’il n’en possède qu’une). Vous allez aussi au fur et à mesure de vos gains de niveaux débloquer de nouveaux emplacements de dés et donc en avoir de plus en plus à lancer (vous pouvez équiper jusqu’à six dés !).
Nous allons aussi pouvoir crafter nos dés, ou plutôt améliorer une face de notre dé, par exemple on trouve le dé parfait mais mince il lui manque une face étoile ! Et bien nous allons sacrifier d’autres dés qui eux possèdent une face étoile pour changer l’une des faces de notre dé !
Nous avons donc pour finir de la tactique dans la tactique, cependant ne vous inquiétez pas, les coups de base sont assurés et vous ne pouvez pas rater votre cible.
Un voyage en dents de scie
La progression du jeu est assez aléatoire, les missions vont être tantôt assez facile, tantôt assez difficiles, vous allez parfois faire 3 ou 4 niveaux dans l’heure et parfois buter 2h sur le même niveau, mais pas de panique assez rapidement dans le jeu vous débloquerez les escarmouches qui permettent d’augmenter notre niveau ou bien d’obtenir de nouveaux dés.
L’histoire est très linéaire, pas de cartes pour se déplacer juste des points sur une ligne, un peu de blabla, quelques cinématiques puis on découvre qui sera dans notre équipe, parfois vous n’aurez que 2 personnages ce qui va être très handicapant, on est assez pris en étau par le jeu, on aimerait faire plus de choses que ce qu’il nous propose. Nous n’avons par exemple jamais la moindre influence sur le scenario, nous nous retrouvons alors totalement spectateurs.
L’équilibrage des personnages et des combats sont aussi assez aléatoires, mais pas forcément dans le bon sens du terme, Nahmi par exemple a un deck très porté sur les actions supplémentaires, elle peut rapidement utiliser l’intégralité de ses sept cartes en mains en 1 seul tour, cependant vous vous retrouverez par la suite à court de cartes et vous perdrez un tour ou deux pour vous refaire une main, c’est en cela que c’est parfois gênant, on se retrouve alors obligés d’attendre pendant que les ennemis eux n’auront aucun scrupule à vous faire du mal.
De plus après une action on ne peut plus se déplacer, il faut donc bien se placer pour attaquer tout en réfléchissant à la portée et aux actions des ennemis, si on se place dos à un ennemi il nous massacre et en plus on ne peut pas contre-attaquer. Le positionnement est donc important. Brice qui nous rejoint assez tôt est aussi trop puissante au départ ce qui rend le jeu un peu trop facile.
Les niveaux sont aussi plutôt petits, les ennemis peu variés, un sentiment de lassitude arrive assez rapidement, le fait que les cartes aussi évoluent finalement peu, qu’on soit obligé parfois de farmer bêtement juste pour avancer, que le système aléatoire soit finalement très optionnel. Les animations sont aussi assez lentes globalement, on peut passer certaines d’entre elles dans les options (comme par exemple le jeter de dés !). Mais comme le jeu est d’une longueur raisonnable (un peu moins de 20h), vous n’aurez pas trop le temps de laisser s’installer la lassitude.
Notre groupe est limité à 3 héros, on se demande aussi quel est l’intérêt d’en focus 3 parce que l’on n’a aucune gestion de ceux-ci, ils vont et viennent à leurs gré dans notre équipe, Nahmi est cependant toujours présente, sauf quand l’on joue Zirchhoff (qui est vraiment agréable car surpuissant), c’est dommage car l’un des intérêts du RPG est de faire son équipe, de l’améliorer et d’apprendre à l’aimer.
Conclusion
Children of Zodiarcs aurait pu être un jeu marquant si et seulement si les petits défauts cités dans le test n’étaient pas aussi marquants. Le gameplay est vraiment son point fort et mérite rien qu’à lui seul de poser ses mimines sur ce jeu si on aime bien les mélanges de styles. Mais ne vous attendez pas au chef d’œuvre de l’année vous risquez d’être déçus. Heureusement le jeu n’est pas très long et donc nous n’avons pas le temps de nous énerver trop longtemps sur ses défauts.
LES PLUS
- • La gestion de notre deck de cartes
- • La gestion de nos dés
- • Direction artistique très jolie
- • Une vraie bouffée d’air frais !
LES MOINS
- • Manque de choses à faire
- • Histoire trop linéaire
- • Aucune influence sur la composition de notre groupe
- • Environnements peu variés
- • Ennemis peu variés