Pour tous ceux qui auraient raté la sortie de Oddworld Stranger’s Wrath sur la console Xbox première du nom il y a quinze ans, l’occasion nous est offerte de revenir sur ce titre aujourd’hui sur Switch. Bottes et chapeau de cowboy de rigueur.
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Ce qui frappe immédiatement quand on lance le jeu, c’est cette ambiance très particulière. Une ambiance western, avec des paysages désertiques, des canyons, des mines, des villages en bois et des hors-la-loi. Et qui dit hors-la-loi, dit chasseur de primes : c’est là que le héros entre en jeu.
Le héros c’est Stranger, un animal indéfini, comme tous les personnages de ce jeu. Le décor est très vite posé avec tous ces types d’animaux plus ou moins patibulaires, et des dialogues drôles et décalés, qui ajoutent au côté vraiment particulier du jeu. Une autre particularité dans Oddworld Stranger’s Wrath c’est le gameplay. On passe d’une vue à la troisième personne à une vue FPS selon notre envie, que l’on veuille se la jouer tireur d’élite ou bourrin.
Oddworld Stranger’s Wrath est un jeu d’action aventure dans lequel notre personnage est un chasseur de primes armé d’une arbalète. Pas n’importe quelle arbalète bien sûr, mais une arme de poing avec des munitions d’un type très particulier. On tire des petites bestioles qui ont chacune un effet différent. D’une simple pression sur le stick droit, on passe en vue subjective et notre arbalète apparaît devant nous avec deux munitions chargées, une utilisable avec la gâchette gauche, l’autre avec la gâchette droite.
Autant la jouabilité en vue FPS est simple et ne pose aucune difficulté, autant la vue derrière le personnage est plutôt datée et pose des problèmes de caméra. Caméra qui ne se réaligne pas bien, soucis d’angles, difficultés à baisser ou à élever la caméra. Rien de répréhensible cependant, mais c’est une jouabilité d’il y a quinze ans et ça se sent.
Et pour quelques fuzzles de plus
Outre l’ambiance western, ce qui fait le petit plus du jeu, ce sont les différentes bestioles qu’il faut récupérer sur son chemin et qui nous serviront de projectiles. Les fuzzles sont des petites boules de poils pleines de dents qui attaquent un ennemi quand on lui tire directement dessus. Mais elles peuvent aussi servir de mines et donc piéger un passage par exemple. On trouve également des écureuils qui attirent les ennemis, des putois qui en immobilisent plusieurs par leur odeur, des bolamites qui les neutralisent quelques secondes et des zaps qui servent à balancer une décharge électrique.
Entre les séances de tirs et les combats au corps à corps, notre héros parcourt les étendues sauvages à la recherche de bandits à capturer, plutôt vifs que morts (ça rapporte plus d’argent !). Avec cet argent, Stranger peut améliorer son armement à l’épicerie de la ville et repartir à la chasse, car il a bien un but, qui sert de trame à l’histoire. Graphiquement, le jeu est plutôt joli malgré son âge. Sur le plan sonore, des nappes musicales typées far west se font entendre, de façon plutôt sobre cependant. Les dialogues (en anglais) sont savoureux, plein d’humour et de dérision. La traduction française est correcte, mais absente de certains passages, malgré le téléchargement du patch gratuit pour la langue française. C’est dommage mais pas indispensable à la compréhension du jeu.
Conclusion
Oddworld Stranger’s Wrath est un excellent jeu qui tiendra le joueur en haleine plus d’une dizaine d’heures. Un peu daté par certains côtés, extrêmement fun par d’autres (notamment le système de tir en vue FPS), il avait laissé un souvenir indélébile dans la mémoire de ceux qui y avaient joué à l'époque. Il ne manquera pas de provoquer la même sensation pour les nouveaux venus aujourd’hui.
LES PLUS
- Un univers très particulier
- La possibilité de passer de la 3ème à la 1ère personne
- Une aventure haletante
- Un personnage attachant
LES MOINS
- Un prix assez élevé (29,99€)
- Des petits soucis de caméra
- Il manque certaines traductions