Disponible depuis fin 2019 sur PC et consoles de salon, Lonely Mountains: Downhill dévale à toute vitesse sur Nintendo Switch. Ce jeu d’arcade développé par Megagon Industries et édité par Thunderful (SteamWorld Quest) vous met dans la peau d’un cycliste qui doit descendre des montagnes en VTT le plus rapidement possible. Attention pour votre sécurité le port du casque est obligatoire! Voici notre test complet du jeu.
Destination Lonely Mountains !
Financé à hauteur de 45 042 € sur Kickstarter, Lonely Mountains: Downhill est un titre de sport différent de ce que l’on a l’habitude de côtoyer puisqu’il s’agit d’un jeu de descente dans lequel la montagne vous mettra à rude épreuve. L’objectif est simple : dévaler à toute vitesse des pentes vertigineuses ! Le jeu en dénombre 16 au total dans 4 environnements différents. Vous êtes seul, en haut de la montagne avec votre VTT et votre casque, il ne vous reste plus qu’à prendre votre courage à deux mains et vous lancer. La prise en main est immédiate, une gâchette pour pédaler, l’autre pour freiner, le bouton A pour sprinter mais avec une jauge d’endurance et le stick pour contrôler votre personnage. Cela paraît simple mais les descentes sont traîtres et le jeu va vous tendre beaucoup de pièges. Il faut être bien accroché pour arriver en un seul morceau en bas de la piste.
En effet, à chaque première descente vous aurez tout le plaisir de découvrir la piste sans contrainte de temps. Une fois arrivé en bas une première fois, vous obtenez des défis comme terminer le niveau en un temps défini ou sans tomber plus de 20 fois par exemple. Lorsque vous réussissez les défis, vous débloquez soit le niveau suivant soit des bonus d’équipements pour votre vélo. Mais encore faut-il les réussir ces challenges car ce n’est pas simple. La réussite de ces différents défis vous permet de débloquer des pièces pour accéder à d’autres VTT ayant des statistiques différentes comme la puissance de freinage, la capacité d’absorption des chocs ou encore la maniabilité ainsi que des éléments cosmétiques pour votre cycliste. Ce qui récompense la complétion et pousse la rejouabilité.
Le système de chemins est également un très bon vecteur de rejouabilité puisque votre connaissance de chaque montagne vous permettra de rendre chaque descente unique avec tous les chemins qui s’entrecroisent à certains points. Vous pourrez ainsi alterner les passages à haut risque en sautant au dessus de ravins et les moments intenses de slalom entre des arbres. Chaque descente dispose de plusieurs checkpoints et on comprend très vite pourquoi. Même si faire le moins de crashs possible est important, Lonely Mountains: Downhill est un die & retry qui va vous faire rager plus d’une fois. Les développeurs ont disposé de nombreuses pierres, arbres ou cactus à proximité de la piste et par conséquent vous allez vous fracasser la tête dessus un bon nombre de fois.
L’objectif est donc d’arriver en bas mais surtout le plus rapidement possible pour ensuite comparer vos temps avec les joueurs du monde entier. Il va falloir être agile et découvrir tous les raccourcis, couper à travers champs ou encore accélérer et prendre des risques pour avoir le meilleur chrono. La caméra du jeu est fixe mais elle changera parfois d’angle de vue selon les passages. La physique à un rôle extrêmement important puisque votre vitesse sera dictée par le fait de pédaler ou non, d’être en descente ou bien de négocier de petits virages pour réduire votre vélocité. La fragilité de votre cycliste est telle que vous devrez impérativement faire attention à bien manipuler vos freins et virages car le moindre petit saut mal engagé causera une chute inévitable. C’est parfois très frustrant car le système de collision est trop sensible. Sur certaines pistes, le jeu ne devient plus du tout fun à cause de ça mais heureusement c’est assez rare.
Les environnements de montagne respirent le calme et les couleurs des arbres sont chatoyantes, notamment dans les descentes se passant dans des décors d’automne où tout prend des tons orangés. A cela s’ajoute une bande sonore relaxante puisque les seuls sons que vous entendrez seront ceux du vent, des feuilles d’arbres et des cours d’eau. Le tout rendant l’ambiance très apaisante entre vos bruits de dérapages et votre personnage qui s’explose contre des rochers. Comptez environ six heures pour débloquer toutes les courses et au moins une vingtaine d’heures pour finir tous les défis et débloquer tous les équipements. En terme de portage, le jeu a opté pour la technique du flou en arrière plan donc les décors se dévoilent petit à petit. Il faut mentionner des chutes de framerate régulières qui ne cassent pas le rythme mais sont bien visibles à l’écran.
Conclusion
Lonely Mountains: Downhill est un bon petit jeu d’arcade qui sera sans aucun doute une jolie addition au catalogue de la Nintendo Switch. Le titre parvient à être très technique tout en restant fun. Les environnements naturels sans musique mais bercés aux sons de la nature ainsi que sa direction artistique sobre et colorée fonctionnent à merveille. Cependant, il faut être bien accroché à son guidon pour surmonter les défis du jeu et ne pas finir la tête la première dans un ravin. Le système de collision reste très sensible; il faudra apprendre à jouer en fonction et ne pas s’arracher les cheveux sur certains passages. Cependant sur de courtes sessions le titre parvient à captiver et on a toujours envie de se dépasser et faire mieux.
LES PLUS
- Technique et fun à la fois
- L’ambiance nature
- De nombreux défis
- Bonne rejouabilité
LES MOINS
- Caméra pas toujours lisible
- Le système de collision trop sensible
- Quelques chutes de framerate