Une information à prendre au conditionnel aujourd’hui, puisque selon un article récent (le 12/05/2020) de Bloomberg -déjà mis à l’amende sur des articles de type Fake News mais tout aussi régulièrement pertinent-, Nintendo aurait prévu des ventes de Nintendo Switch un poil trop élevées dans ses prévisions accompagnant ses résultats financiers annuels ; en cause : encore et toujours la crise pandémique du Covid-19 qui engendre dans de nombreux pays une activité au ralenti pour le meilleur des cas quand elle n’est pas tout simplement arrêtée. Malheureusement pour l’éditeur au nom en rouge, ses principaux importateurs de certains composants sont dans cette catégorie.
Le premier, la Malaisie, fournie des plaques/circuits imprimés tandis que le second, les Philippines, fournissent des composants allant sur ces mêmes PCB. Le PCB (printed circuit board) ou circuit imprimé (ou plaque pour les anciens), c’est tout simplement ce qui constitue l’ossature même des cartes mères et autres cartes graphiques, cartouches de jeu, etc.
Si cette information peut sembler importante malgré le dé-confinement en Malaisie depuis déjà une dizaine de jours -bien que tous les états du pays n’aient pas suivi le mouvement-, c’est bien parce que la concurrence : Microsoft et Sony, eux, ne se fournissent pas dans ces pays. De facto, il semble évident qu’une certaine pression repose sur les épaules de Big-N tandis qu’il est important de capitaliser sur son actuelle domination du marché avant l’arrivée de la nouvelle génération des consoles de salons concurrentes.
Ainsi, les restrictions à l’exportation, tout comme la lenteur des dé-confinements de ces deux pays, font qu’il semble difficile d’envisager la production (et la vente dans les temps impartis à l’année fiscale visée) des presque 20 millions de Nintendo Switch envisagées, il est cependant intéressant de remarquer que Nintendo à pris en compte l’état actuel de ses deux pays dans ses prévisions et que, malgré cette estimation, les ruptures de Nintendo Switch se sont résorbées dans de nombreux pays et qu’il n’est pas fou de penser que Nintendo ait suivi le pas de la concurrence pour reporter ses contrats avec d’autres sociétés, dans d’autres pays, dans l’éventualité où la crise perdurerait plus longtemps là-bas.
Il n’est cependant pas fou d’imaginer que big-N subisse encore une fois des soucis sérieux d’approvisionnement tels que ce fut le cas pour sa D-Ram en chine et qu’une nouvelle crise de rupture des stocks aient lieu pour la période des ventes vers la fin d’année. Si cette menace est réelle et qu’aucune solution rapide n’a pu être trouvée (ce qui reste assez improbable tout de même), il n’est pas fou d’imaginer que Nintendo reste très discret quant à ses communications prochaines sur ses prochains jeux. Il ne serait pas bon d’annoncer sans pouvoir assurer assez de stock de consoles, ainsi, la présence de grosses IP et de Nintendo-Direct devrait nous donner une bonne indication sur l’état de fait quant à l’approvisionnement pour les prochaines grosses périodes de vente.
S’il est donc impossible d’en conclure quoi que ce soit, et qu’on ne peut que spéculer, nous conclurons donc sur quelques déclarations toutes récentes de Shuntaro Furukawa, actuel président de Nintendo :
« Nous nous attendons à ce que l’impact de la covid-19 sur notre production disparaisse d’ici l’été, et nos prévisions de 19 millions de ventes sont basées sur cela. Mais nous réviserons les prévisions si l’impact du virus doit persister plus longtemps que prévu actuellement […] il y a un risque que nous devions retarder la sortie des jeux que nous prévoyons pour cet exercice. Mais, à ce stade, nous ne nous attendons pas à des retards majeurs. »
En même temps, ça devrait peut-être les pousser à réouvrir les usines Japonaises plutôt que de trop dépendre de la Chine , comme tout le monde le fait.
Je ne vois plus « MADE IN JAPAN » inscrit sur les consoles Nintendo depuis la Game Boy Color !