Presque 10 ans après sa sortie initiale sur Wii au Japon, Monolith Soft accède à la requête de nombreux joueurs en proposant Xenoblade Chronicles Definitive Edition sur Nintendo Switch. La sortie approche à grands pas et nous avons eu la chance de pouvoir nous promener brièvement sur cette expérience avant l’heure. Alors que Shulk apprête sa Monado avant de partir dans ce long périple, nous avons décidé de nous armer de nos Joy-con pour l’accompagner. Acclamé par la critique il est temps de replonger dans ce monument du JRPG de la dernière génération remis au goût du jour.
Un conflit Titanesque sur Nintendo Switch
Il fut un temps où 2 divinités menaient un combat épique. Ce combat prit fin et les 2 divinités se figèrent après avoir échangé un violent coup d’épée sur le corps de chacun. Ces deux divinités sont désormais connues sous les noms de Mechonis et de Bionis. Avec le temps, la vie se développa sur les corps immobilisés des deux dieux. Alors que le conflit des divinités semblait terminé depuis une éternité, la réalité rattrapa ce monde. Les peuples résidant respectivement sur Bionis et Mechonis entrèrent en conflit comme s’ils avaient hérité de celui-ci. Le jeu commence alors que les Homs (humains de Bionis) se préparent face à faire face à un assaut des Mechons (Peuple résidant sur Mechonis).
Cette première phase n’est que le prologue du jeu et nous laisse aux mains de Dunban, Dickson et Mumkhar. Dunban est l’actuel porteur de l’épée légendaire Monado, seule arme capable de véritablement trancher le blindage des Mechons. Il est ainsi l’espoir du peuple Homs et on engage très vite les premiers combats du jeu. Ces affrontements font office de didacticiel basique et on enchaîne très vite sur la suite et la fin de ce prologue. Sans entrer dans les détails pour que vous appréciiez par vous-même, la finalité est que Dunban ne peut pas contrôler l’immense pouvoir de Monado.
Ainsi et malgré cette petite victoire sur les Mechons, Dunban se retrouve dans l’incapacité d’utiliser son bras droit. En dépit de cela, ce succès fait qu’il est depuis considéré comme le Héros des Homs. L’aventure commence 1 an après cette bataille et nous sommes aux mains du jeune Shulk. Celui-ci est un jeune homme curieux et menant diverses recherches dans la colonie 9, une ville Homs. Il est fasciné par la fameuse Monado et est entouré par ses amis Fiora et Reyn. Alors que son quotidien semble de poursuivre entre récupération de babioles et recherches sur Monado, celui-ci sera radicalement perturbé par une nouvelle attaque de Mechons.
Durant cette attaque, Shulk se retrouvera aux mains de Monado et se découvrira un don de prescience. Cela lui permettra de repousser cette attaque non sans assister impuissant à certains événements dramatiques dont il a pourtant eu la vision. Il décidera de se lancer dans un périple sur Bionis, Monado sur son dos, en quête de vengeance. Ce n’est ici que le début d’une très longue aventure qui vous attend. Une intrigue riche en rebondissements et en surprises qui vous captivera du début à la fin. Une histoire qui occupera selon nous au moins une bonne soixantaine d’heures voire certainement plus pour ceux qui ne se contenteront pas uniquement d’aller droit au but.
Le futur se connecte avec de nombreuses personnes
Pour ceux qui s’occuperont également des annexes, ils sont si nombreux que cette durée de vie pourra facilement être doublée voire plus en ajoutant l’exploration du vaste monde de Xenoblade. Certes, avouons que les quêtes sont souvent très “Fedexisées” mais il faut reconnaître que le système de “Sociogramme” du jeu motive à leur accomplissement. Beaucoup de PNJ vous donnent des quêtes comme dans n’importe quel RPG mais dans Xenoblade certains plus importants ont un nom. Une fois que vous les rencontrez, ils sont listés dans le sociogramme et accéder à leur requête participe à développer leur lien avec vous mais surtout avec d’autres PNJ.
Ces liens prennent forme dans le sociogramme et évoluent avec les annexes que vous poursuivez. Chaque communauté a une note de sociogramme allant jusque 5. Faire toutes les annexes et développer tous ces liens prendra énormément de temps. Mais il est rare d’avoir autant d’histoires annexes impliquant de simples PNJ aussi bien écrites, développées et dont on a l’impression qu’elles évoluent avec nous et grâce à nous. D’autant plus que cette édition simplifie beaucoup de choses, surtout en termes de lisibilité. Chose sur lequel on reviendra plus loin.
Comme vous le constatez, l’intrigue est extrêmement longue mais certains ont peut être déjà appris à la connaître depuis le début sur Wii ou via la version New 3DS. Du coup, si pour certains fans l’envie d’originalité prime sur celle de refaire le jeu, Monolith Soft leur donne éventuellement accès à un contenu inédit intitulé “Future Connected”. Celui-ci est accessible dès le départ sur l’écran titre, en cliquant dessus vous serez envoyé sur un nouvel écran titre d’une nouvelle aventure. Ici, nous nous trouvons encore 1 an après les évènements de Xenoblade aux côtés de Shulk et Melia ainsi que d’autres personnages inédits.
Ce nouveau récit inédit prendra une bonne dizaine d’heures à être bouclé, légèrement plus en accomplissant tous les annexes. L’intrigue tourne autour de Melia et du peuple Hayentes. De nouvelles têtes vous accompagneront dans cette quête, vos fameux nouveaux alliés Nopon, Kino et Nene. L’écriture de cette histoire est convenable, bien que certains évènements et choix de mise en scène soient assez incompréhensibles selon nous. Certains développements sont aussi raccourcis par les “apartés” qui sont un peu les dialogues de “Tête à tête” de cette extension scénaristique.
Ces « apartés” sont des dialogues entre certains personnages clés et développement le récit entre lesdits personnages. Nul besoin de niveau de relation pour les débloquer, il suffit simplement d’avancer dans l’intrigue du “Future Connected”. Certains dialogues sont très intéressants et aurait mérité plus de poids et de mise en scène dans cette extension. En revanche, contrairement aux “tête à tête” du jeu principal, ils sont entièrement doublés. Tout cela témoigne certainement du fameux “manque de ressources” à véritablement développer cet épilogue. On vous laisse constater cela en vous faisant votre avis sur ce “Future Connected”, qui reste en soit satisfaisant à suivre.
Xenoblade Chronicles sublimé au possible…
Cela se constate dès le lancement par l’apparition de l’écran titre. Ce paysage de plaine sur lequel la fameuse épée rouge Monado est plantée. Le temps file et le soleil se couche pour laisser place à la nuit. Cette mise en scène simple de l’écran titre nous permet déjà de comparer avec les précédentes versions du jeu et de noter l’augmentation de la résolution, de quelques textures et des effets de lumière plus réalistes. Cet écran s’accompagne déjà d’un premier thème musical qui retient nos oreilles. Un thème original d’une grande qualité qui ne fait que sublimer cet écran titre.
Lançons véritablement le jeu afin de vérifier que le travail de Monolith Soft ne s’est pas uniquement concentré sur l’écran titre. La première chose qui frappera les fans de la première version du jeu sera le chara-design et le rendu des personnages. Celui-ci semble directement s’inspirer du travail effectué sur Xenoblade Chronicles 2. Dès les premières scènes, on peut constater le rendu légèrement plus volumineux, rond, coloré certains diront “Mangaïsé” des personnages. En ayant le jeu original sous les yeux et ce remake, une chose est claire les personnages ressemblent enfin à quelque chose et leurs expressions faciales sont également plus lisibles, ce qui permet à ce casting d’être beaucoup plus vivant qu’il n’a pu l’être.
Toutefois, on comprendra ceux qui diront que les personnages paraissent étrangement plus jeunes que ce que leur véritable âge le suggère. On a l’impression qu’avec ces nouveaux modèles et ces rendus, les personnages perdent légèrement leurs traits matures de l’œuvre originale. Cette direction artistique pourrait du coup ne pas plaire à quelques fans perdus au coin du feu. Pourtant, ce serait véritablement chipoter selon nous. Après tout, avoir enfin des personnages avec un visage reconnaissable, expressif et plus joli à regarder dans les cinématiques ainsi que dans le jeu reste toujours une grande avancée pour le studio. D’ailleurs en évoquant le cas des cinématiques, le travail de remake se ressent également à ce niveau.
Pour les petites scènes, on se contentera d’avoir nos personnages mieux modélisés parler et se rendre compte qu’ils bougent désormais leurs lèvres pour coller au mieux au doublage. Pour les nombreuses cinématiques importantes du jeu, le travail sur les décors et les personnages donne l’impression que la mise en scène a totalement changé. On a l’impression de revivre ces scènes plus poignantes et épiques que jamais. D’ailleurs, Monolith Soft est suffisamment fier de son travail pour proposer un mode “Cinématique” dans lequel vous pourrez tout revoir. Ce mode est également présent pour le “Future Connected”.
Après les personnages, parlons justement plus en détail des décors. Monolith Soft ne ménage pas ses efforts en ayant repris une bonne partie de ceux-ci. Il ne s’agit pas d’un simple lissage HD, on a de nouvelles textures véritablement moins d’aliasing et plus de détails. Du coup, même si vous avez déjà fait le jeu, vos yeux redécouvriront les différents paysages du jeu. On a prit un long moment à réexplorer les alentours de chaque zone du jeu avant de reprendre le fil rouge. La Switch rend honneur à cette œuvre que la Wii n’aura pas su pleinement retranscrire de par ses limitations techniques. Toutefois, si l’on devait émettre une certaine critique, tout n’est pas forcément parfait.
On le dit, le studio a repris une bonne partie de ceux-ci. Malgré leurs efforts, il y a toujours quelques imperfections qui nous renvoient directement à la version Wii d’origine. Sur les cinématiques, certains plans présentent un aspect très étrange et étiré sur les personnages. Même sur les petites scènes du jeu, on peut noter les animations rigides des personnages. Les PNJ gagnent en polygones tout en restant assez quelconques à regarder. Sur les décors, on note certains rendus et certaines textures dégueulasses de près comme de loin. Alors que l’on admire la somptueuse faune et flore des zones du jeu, de temps à autre notre œil percute sur des détails désagréables et étrangement modélisés au milieu d’un décor sublime.
En TV, on se satisfait pleinement de ce qu’on voit. Après toute la beauté globale de ce remake, le travail de Monolith Soft sur sa DA et son level design nous fait oublier ces imperfections. En revanche le mode portable reste toujours un obstacle majeur pour le studio. Légèrement mieux optimisé que Xenoblade 2 et globalement fluide, il n’empêche que lorsqu’on enlève la Switch de son dock, l’aliasing pète sans limite sur le petit écran de la console et pourrait certainement en aveugler plus d’un. On ne peut que vous recommander de vivre l’expérience Xenoblade sur un écran TV plutôt que dans la paume de vos mains.
Symphonie et lisibilité
Cela a été maintes fois évoqué durant sa promotion mais Xenoblade Chronicles Definitive Edition propose des pistes arrangées pour les zones à explorer du jeu et les combats. A l’origine déjà, la bande sonore du titre est certainement une des OST les plus mémorables du genre. Le thème de l’écran titre n’est que le premier de cette longue liste de thèmes mémorables, épiques, lyriques et cultes que cette version Switch réussira à totalement sublimer sans aucune fausse note. Sans aucune fausse note car dans l’éventualité où les pistes arrangées ne vous plaisent pas, Monolith Soft vous propose même l’option de pouvoir rejouer les pistes originales afin de ne pas vous perdre.
Et si la qualité visuelle se perd en portable, c’est carrément l’inverse pour la bande sonore qui gagne toujours plus en clarté dans son instrumentalisation et ses percussions avec des écouteurs aux oreilles. De plus, le doublage des personnages reste de qualité que ce soit en Japonais ou en anglais. Pour ceux qui ont eu peur des choix effectués sur les versions occidentales de Xenoblade Chronicles 3D et sur Xenoblade Chronicles X, soyez rassurés car le choix de la langue de doublage est bien proposé sur ce remake Switch pour le plaisir de tous! Il est rare que l’on souligne même la qualité de ce doublage anglais.
D’ailleurs, certains noteront que ce doublage diffère des voix anglaises d’un autre jeu. Il faut recontextualiser, sur Wii le jeu n’était pas prévu aux USA de base. Nintendo of Europe se sont chargés eux-mêmes de la localisation et du doublage anglais effectué par des personnalités British. Ainsi, ceux qui ont l’ouïe sauront saisir les nuances entre l’anglais British et l’anglais US que l’on entend habituellement dans d’autres productions. Ce qui donne un côté plus unique au doublage anglais de Xenoblade, en plus d’avoir des voix collant plutôt bien aux personnages du jeu. Sauf peut être le cas de la voix anglaise de Riki…
Au-delà du doublage et du choix entre bande sonore arrangée ou originale, les options restent nombreuses en terme de son si vous désirez augmenter le volume des musiques, des bruitages systèmes ou encore des voix de personnage. Les fans savent à quel point les voix peuvent en combat donner libre court à une véritable cacophonie de cris de personnages hurlant le nom de leurs attaques ou se donnant la réplique. Cela peut lasser tout comme donner une dimension vivante aux affrontements rarement vue dans le genre. Une bonne chose de pouvoir gérer cette partie sonore à notre guise.
D’autres options de personnalisation de votre expérience de jeu sont également disponibles. Monolith Soft profite également du remake afin proposer un gameplay plus lisible. À commencer par la navigation dans les menus qui est désormais plus claire. On navigue désormais bien moins au hasard qu’à l’origine. On le disait aussi, les quêtes annexes “Fedex” sont nombreuses dans ce jeu. Sachez que pour le remake ces quêtes et le sociogramme du jeu profitent également d’un gros gain de clarté. On retrouve plus aisément les informations correspondant aux PNJ que l’on souhaite retrouver.
On a même la possibilité de choisir une quête et la définir en “principale”. Ainsi on peut avoir en visuel sur la carte des indications sur la localisation des objets trouvés ou ennemis à abattre. Un confort non négligeable, qui frustrera moins les joueurs à travers cette infinité de requêtes à accomplir. On a également accès à une carte détaillée disponible via une pause et pression d’une touche ou alors sous une version “rapide” sans pause en appuyant sur le bouton de votre stick. L Reste éventuellement la gestion des objets que l’on pourrait encore qualifier de bordélique. Pourtant, on gagne en options comme celle de vendre plusieurs choses en maintenant L.
Apparence et Panorama
Dans cette même logique, la lisibilité des menus d’équipements est également meilleure que sur Wii. La police d’écriture plus grande permet également de saisir les informations plus facilement. L’inventaire reste un poil bordélique mais profite d’options de tri plus efficaces. Reste que les plus méticuleux en auront des informations à lire sur chacune des pièces d’équipements tandis que les amateurs pourront être noyés dans le flux d’informations à retenir. Notez que dans Xenoblade l’apparence de vos personnages change avec l’équipement.
Par le passé, il était frustrant de devoir porter une pièce d’équipement pour profiter de ses gains de stats mais donnant un aspect horrible à vos héros. Sachant que cette apparence est divisée selon les parties du corps, certains mélanges étaient véritablement ignobles à voir durant votre exploration et durant les cinématiques du jeu. Cette fois-ci, il est possible via un menu de paramétrer l’apparence de votre personnage indépendamment de ses pièces d’équipement. Chaque morceau de costume se débloque selon les pièces d’équipements que vous récupérez tout au long de votre aventure. Un bon gros plus pour ceux dont l’apparence est importante.
Une fois l’équipement et votre apparence paramétrés, il arrivera un point de l’aventure où il sera possible de paramétrer la nature d’un personnage influençant directement sur des compétences passives à débloquer pour celui-ci. Moyennant un système de points de compétences, il sera même possible de partager ces compétences entre les personnages selon leur niveau d’affinité. Ce qui vous permet de personnaliser au mieux votre style de jeu et d’adapter vos stratégies pour vos différents affrontements. Chaque personnage possède 3 natures de base avec quelques autres déblocables via quêtes avec les PNJ du jeu.
Le monde de Xenoblade est vaste à explorer et ses villes également. Les interactions sont basiques dans le genre et si l’on regarde d’un œil lointain la carte du jeu est divisée en plusieurs zones. Cependant, ces zones sont tellement vastes qu’on se perd sur la carte comme dans un Zelda Breath of the Wild. La DA et le Level Design somptueux nous motivent dans cette exploration minutieuse de chaque zone. Il arrive que l’on trouve des panoramas cachés dans un lieu très reculé d’une zone et on est récompensé à chaque fois par un certain montant de points d’expérience.
Ceux qui ont peur de devoir retraverser cette immensité pour effectuer les nombreuses quêtes du jeu, Monolith Soft avait déjà pensé à l’époque à un système de repères et voyages rapides qui répond au doigt et à l’œil instantanément. Du moins lorsque vous êtes déjà dans une zone et que vous désirez voyager entre les différents repères de cette zone. Lorsque vous changez de zone, il y a un léger temps de chargement de quelques secondes mais rien de méchant. La météo et l’heure changent également. Du coup, un paysage pourra sembler différent à l’œil selon le temps et l’horaire à laquelle vous le regardez.
Le combat est également un art
Nul doute que vous passerez de nombreuses heures à sillonner ce vaste monde et ces moindres recoins. Trouver les repères cachés, collecter les boules bleues, compléter votre encyclopédie ou accomplir des quêtes. La faune et la flore de Xenoblade sont riches et vous serez toujours surpris à chaque passage. D’ailleurs en parlant de cette richesse de faune, la nature n’est pas toujours paisible et les nombreux monstres gambadant sur ces décors ne mettront certainement pas longtemps à vous repérer. Certains vous repèrent à l’œil, d’autres à l’oreille. Il est également possible d’engager vous même l’affrontement. Alors que d’autres créatures de niveau effarant s’engageront parfois d’elles mêmes afin de vous rappeler toute la cruauté du monde dans lequel vous évoluez.
Les fans savent dans quoi ils mettent les pieds mais pour les autres qui ne connaîtraient même pas Xenoblade 2 disponible depuis un moment sur Switch. Notez que vous êtes sur un système en temps réel avec trois personnages en combat. Cela est régi par un système d’auto-attaque, d’arts à utiliser et recharger afin de pouvoir les réutiliser. Votre positionnement peut également ajouter des effets à vos arts et donner une dimension stratégique poussée à tout cela sans oublier l’emploi de diverses altérations d’état et magie à votre avantage. En progressant dans le jeu, vous débloquerez toujours plus d’arts pour vos personnages. Bien qu’un nombre limité seulement peuvent être défini et utilisables en combat
A vous de définir ces arts à utiliser en combat pour chacun de vos personnages selon les stratégies que vous prévoyez de mettre en place. Les fans de certains MMO sont familiers à ce genre de système et pourraient aisément prendre en main Xenoblade Chronicles. D’autant plus que Monolith Soft profite du remake pour ajouter quelques détails aussi de la lisibilité aux affrontements. On a du coup par exemple, des indications vous aidant à savoir si on est bien positionné pour l’utilisation de certains arts. Cela permet aux affrontements d’avoir l’air moins bordéliques et à chacun de ne pas juste appuyer sur les icônes d’arts de manière aléatoire et faire preuve de tactique.
Chaque personnage possède également au centre de sa ligne d’arts un art spécial unique à chacun d’eux. Reyn attire l’attention des ennemis vers lui tandis que Sharla s’en sert pour refroidir son fusil. Ces arts spéciaux nécessitent également que leur jauge d’activation soit remplie avant de pouvoir être utilisés. Contrairement aux arts normaux qui se régénèrent avec le temps, les arts spéciaux nécessitent que vous effectuiez un certain nombre d’auto-attaques pour être rechargé. Ceux-ci ne peuvent également pas être améliorés.
Effectivement, les arts standards peuvent l’être par distribution de points gagnés en combat. Vous pouvez ainsi améliorer leur puissance, leurs effets et leur temps de recharge en les faisant monter de niveau. Il sera également nécessaire d’obtenir certains livres spéciaux afin de débloquer les niveaux plus avancés et continuer à les améliorer. Cela vous permettra d’affiner toujours plus vos tactiques en combat. Chaque joueur mènera certainement un groupe différent et même s’ils étaient similaires, leur compétences et arts n’étant certainement pas les mêmes, l’expérience de chacun différera sans aucun doute.
Changer le destin en combat
Une autre particularité du système de combat de Xenoblade apportant toujours plus de tactique et faisant également l’originalité de celui-ci, c’est le fait que l’histoire s’est directement transposée dans le système de combat du jeu. On vous parlait du fait que Shulk se découvre un don de prescience en tenant Monado dans ses mains. C’est cela qui est directement transposé dans les combats du jeu. À certains moments critiques d’un affrontement, vous aurez l’action qui passe en pause pour vous montrer une scène grisée. Cette scène vous montre souvent une attaque de votre ennemi aux conséquences terribles sur vous ou un de vos alliés en combat.
Une attaque qui peut faire tourner l’issue de ce combat à son avantage et vous propulser rapidement dans les vapes voire vers l’écran de défaite. Cependant, une fois la scène terminée, l’action reprend des couleurs. Vous avez un encadré indiquant la nature de l’offensive ennemie et un compteur en seconde indiquant le temps qu’il vous reste pour influencer cette vision et changer le futur. Une alternative simple pour vous prévenir de cette vision serait de réussir à vaincre votre ennemi avant que l’attaque se déclenche. Mais en êtes-vous réellement capable?
Dans le cas où l’affrontement doit perdurer, avec Shulk en main, il est possible d’utiliser les compétences de Monado pour changer l’issue. Par exemple, l’ennemi s’apprête à lancer une attaque spéciale très puissante sur vous, utilisez l’art Monado “Bouclier” prévenant les dégâts d’une attaque spéciale pour vous en protéger et changer l’avenir. D’ailleurs, autre élément de scénario influençant les combats. Le blindage des Mekons ne peut être entamé que par la lame de Monado. Les attaques normales sur ces créatures de métal sont vouées à n’infliger que 1 de dégâts.
Toutefois, Monado peut également partager son pouvoir avec les autres via l’art Monado “Enchantement”. Cela vous permettra ainsi à tout le monde d’infliger des dommages à ces monstres de métal. Shulk peut être un personnage central des affrontements du jeu. Il n’est pas indispensable pour autant, vous pourriez très bien traverser le jeu en faisant preuve de tactique. En effet, certains de vos alliés peuvent infliger des dégâts d’Ether sur les Mekons ou alors utiliser l’altération de chute afin de faire tomber les Mekons et leur infliger des dégâts. Quant aux visions, il est possible de jouer un autre personnage et demander à l’I.A. contrôlant Shulk d’utiliser une compétence pour vous aider.
Ou alors de demander à un personnage d’utiliser un art qui pourrait modifier l’issue de la vision. Dans le cas d’une vision d’un monstre infligeant une attaque tuant votre allié car il n’a plus assez de vie pour survivre vous pouvez simplement vous déplacer auprès d’un personnage pouvant soigner afin de lui ordonner d’administrer des soins au personnage visé et dont l’issue sera fatale. Notez qu’ordonner à une I.A. d’employer un art spécifique consomme une barre de la jauge de Formation. On ne vous l’a pas mentionné mais en haut à gauche de l’écran vous avez une grande jauge de Formation divisée en 3 barres.
Une histoire de tension et d’enchaînement
Vos différentes attaques remplissent légèrement cette grande jauge de formation d’une couleur bleue. Lorsqu’une barre est pleine, il est possible lors d’une vision de la consommer pour ordonner à une I.A. d’utiliser un certain art. Lorsqu’un allié tombe au combat, il est possible d’utiliser une barre pleine pour le relever et le motiver à reprendre le combat. Une fois que les 3 barres sont pleines et que la Jauge est donc complète, il est possible de lancer un enchaînement d’art consommant toute la jauge. En lançant un enchaînement, l’action se fige et chacun des personnages en combat peut lancer un art à tour de rôle.
Vous pouvez par exemple lancer l’enchaînement classique du premier personnage lançant un art qui inflige le “déséquilibre” suivi d’un autre qui profite de ce déséquilibre pour faire “chuter” et d’une dernière offensive qui “hébète” votre ennemi. L’enchaînement se conclut avec une ultime pause dans laquelle vous avez en visuel le nombre de dégâts que vous avez infligés. Un enchainement peut dépasser les 3 offensives, si la tension de combat est haute alors vous avez la possibilité de voir une sorte de QTE apparaître. En appuyant au bon moment, vous pourrez ajouter une attaque supplémentaire.
Avec une tension très haute, ces QTE peuvent vous permettre de relancer un second tour d’enchaînement. Notez que les effets et utilisations des Enchainements sont divers. Nous avons donné un premier exemple d’utilisation possible mais vous pouvez tout aussi bien jouer le boost de puissance. En effet, chaque Art a une couleur et si chacun de vos personnages utilisent la même couleur durant un enchaînement, leur puissance est multipliée à chaque offensive d’enchaînement. A vous d’utiliser cette mécanique d’Enchaînement à votre avantage et selon votre style de jeu. Cette mécanique disparaît dans le “Future Connected” remplacée par un “Assaut Général” que l’on vous laisse découvrir.
On vous parle de tension de combat et de QTE, revenons dessus. Ces QTE n’apparaissent pas que pour les enchaînements. Il arrive durant un combat que l’action ralentisse et qu’un de ces QTE apparaisse. Le premier effet direct est de remplir une partie de la Jauge de Formation et d’améliorer le sociogramme entre vos personnages si vous appuyez au bon moment. Mais ce QTE représente aussi le fait que les personnages communiquent entre eux, se donnent la réplique, se motivent et augmentent leur tension autrement dit leur adrénaline en combat. Plus la tension est haute et mieux vos personnages combattront durant l’affrontement. Ils auront des boost de critique et de puissance.
De nombreux facteurs et actions en combat peuvent participer à augmenter cette tension comme d’autres peuvent la diminuer. Lorsqu’un allié est déséquilibré puis chute, vous pouvez le relever en appuyant sur B et le motiver à nouveau par exemple. Un aspect bruyant des combats mais qui donne véritablement beaucoup d’interactions en combat. On a plus que jamais l’impression d’être avec des compagnons vivant chacun de ces affrontements à nos côtés. Les mécaniques de combat sont si riches que l’on oublie certainement d’autres détails mais vous pouvez profiter du menu “Tutoriel” pour relire tout cela. Il y a même une catégorie dans laquelle chaque personnage présente son style et ses spécificités.
Terminons sur un ultime détail, la difficulté du jeu. Pour ceux qui percute face à un obstacle, Monolith Soft propose un “mode Facile” qui vous sera recommandé après quelques défaites successives. Pourtant malgré toute cette richesse et cette complexité apparente, les combats du jeu peuvent s’avérer particulièrement simples. Pas forcément dans le cas où vous avancez simplement dans l’histoire mais pour ceux qui explorent et font les annexes. Ils engrangent de l’expérience et arriveront souvent à un niveau plus élevé que prévu face aux évènements. Pour ces challengers, Monolith Soft propose 2 choses: le mode Expert et les Défis que l’on vous laisse également découvrir afin qu’il vous reste quelques surprises. Une chose est sûre, l’expérience de Xenoblade Chronicles Definitive Edition est désormais plus complète et équilibré que jamais.
Conclusion
Monolith Soft tient à ce que leur premier Xenoblade renaisse sous son meilleur jour. La Switch sublime ce qui était il y a 10 ans une véritable prouesse technique. Avec en bonus un travail de fond afin de rendre l’expérience plus confortable et en proposant surtout un chapitre totalement inédit pour motiver et satisfaire les connaisseurs. Quelques imperfections et quelques frustrations ressortent de notre expérience. Toutefois, il s’agit de parcourir à nouveau un des somptueux paysages dépeints par Monolith Soft pour les oublier. En se retrouvant au sommet d’un de ces décors à admirer le coucher de soleil, aucun doute ne nous habite. Le premier Xenoblade est véritablement sublimé et de nouveau propulsé au sommet du genre. Xenoblade Chronicles Definitive Edition est encore et toujours la référence du RPG japonais moderne à vivre désormais dans sa version la plus complète et partout sur Switch
LES PLUS
- Le vaste Monde et les nombreux panoramas en HD!
- Les personnages principaux plus expressifs et plus vivants que jamais
- Mode cinématique pour tout revoir à sa guise
- Le système de jeu riche et complexe
- Le sociogramme
- Les combats dynamiques, vivants et tactiques
- Voir le futur en combat et le changer!
- Le travail fait pour plus de confort et de lisibilité
- Rééquilibrage de challenge
- La bande sonore envoûtante en Originale ou en Arrangée
- Dual Audio disponible
- Une durée de vie titanesque
- Un scénario riche en surprises et rebondissements
- Le “Future Connected” disponible d’entrée de jeu
- La possibilité de faire cette Definitive Edition partout
LES MOINS
- Quelques textures et quelques imperfections visuelles
- Des animations parfois étranges
- Le gap visuel entre TV et portable
- Énormément d’informations à retenir pour les amateurs
- Allergique au quêtes “Fedex”? Fuyez!
- L’horrible doublage anglais de Riki...
- Quelques frustrations sur le “Future Connected”
Comme XC2, on a la version 3DS en mode nomade quoi…
Non je ne pense pas que c’est ce que dit le test. En plus ça ne peut pas être possible car la console a quand même une résolution HD même en nomade. Dire ça c’est un peu cracher sur le jeu.
Effectivement, je recommande de faire le jeu en TV et je dis que le jeu est bien plus moche qu’en TV mais je vais pas jusqu’à oser cet affront de le comparer à la version 3DS
En portable, ça reste faisable, si vous avez survécu à Xenoblade 2, vous survivrez à cette expérience qui reste plus optimisé que Xeno 2
C’est vrai que XC2 était vraiment mal optimisé. (mieux après quelques patchs)
Il descendait en 340p en nomade… pas très loin de la résolution de la 3DS, d’où ma comparaison dans le commentaire :-p
edit: 378p pour cette version switch en nomade… pas bcp mieux que sur 3ds quand meme
Ce ne sont que des chiffres, même au plus bas le jeu est beaucoup plus beau que sur 3DS. Sachant que les résolutions les plus basses ne sont atteintes qu’en de rares passages et à moins d’avoir des yeux captant chaque image, ce ne sera même pas perceptible
Je l’ai jamais fait et il me tente vraiment beaucoup !!!
J’avais dépassé les 100 h sur Xenoblade 2, espérant un miracle sur la fin, ou un approfondissement du scénario, des lieux, les flashbacks, des persos… et il m’avait laissé un goût très amer… j’ai démarré le 1 (que je savais tres bon et jamais fait que ma wii) et ça a rien à voir ! Je suis pris dedans, émerveillé par tout, musiques et paysages, persos attachants,… quelle différence pour moi entre les 2 !
Entièrement d’accord avec toi xenoblade 2 est un jeu convenu, je me suis forcé pour finir et voir la fin (elle m’a quand même plu) , le 1 est tellement plus enivrant… Tout y est plus naturelle, moins forcé ou décousu bref totalement conquis je suis au chapitre 10 on flanne jusque là mais le scénario commence à s’emballer 😀 hâte de savoir la fin !