On ne peut pas dire que les concurrents à Mario Kart soient nombreux sur Switch. Cela fait des années aussi que les joueurs attendent une suite au jeu Micro Machines qui n’arrive pas. Alors quand un jeu qui mélange les courses folles à la Mario Kart avec des circuits pour petites voitures débarque, on peut se laisser aller à espérer. Mais qui vit d’espoir meurt désespéré, comme le dit la sagesse populaire…
Ce qui frappe quand on lance une première course sur Super Toy Cars 2, ce sont les graphismes qui sont franchement moyens. Ce n’est pas joli, les couleurs sont criardes, les décors ne sont pas très bien modélisés. Bref, visuellement, ce n’est pas ça. Dès les premières longueurs de piste, un autre souci nous saute aux yeux, c’est la mauvaise visibilité du circuit. On ne voit pas les virages arriver, donc on ne peut pas anticiper leurs trajectoires, sauf en ayant déjà pratiqué le circuit plusieurs fois et en apprenant par cœur les circuits. Ce soucis de game design est assez problématique et handicape lourdement le joueur.
Dans le mode carrière, chaque coupe regroupe quatre épreuves différentes. L’idée est bonne sur le papier, mais manette en main, c’est plus délicat. Autant on peut s’éclater dans des courses contre sept adversaires, et s’amuser à faire des chronos dans des courses en contre-la-montre, autant, participer à des pseudo-courses où il faut détruire un maximum de véhicules lambdas sur la piste, ce n’est plus de la course, c’est du jeu de tir sur roues et ce n’est pas franchement fun. Idem pour le mode destruction, digne héritier du jeu Destruction Derby (sorti en 1995 sur la première Playstation) où il s’agit de détruire les véhicules adverses dans une arène. Pas grand-chose à voir avec du pilotage.
Les coupes au nombre de douze se débloquent les unes après les autres. Il faut acheter la voiture correspondant à la catégorie pour participer. L’argent gagné sert à acheter de nouveaux véhicules et des améliorations pour la vitesse, l’accélération, la tenue de route, le poids et le turbo. On gagne aussi des étoiles qui nous permettent de débloquer certains véhicules et certaines coupes spécifiques. Rien que du très classique. De toute façon à part le mode carrière, on trouve un mode “course rapide” et c’est tout.
La musique en jeu est une sorte de soupe qui mélange rock FM, balades, ska et divers types de musique indéfinissables, mais assez désagréables à la longue. Les décors sont amusants, ils reprennent les éléments de la vie de tout le jour pour des voitures miniatures : une chambre d’enfants avec des lego qui traînent, un casino avec des dés à jouer et des roulettes, un jardin avec des pommes de pin qui jonchent le circuit. Hélas la modélisation n’est pas fameuse et le jeu n’est pas joli.
La maniabilité de Super Toy Cars 2 est assez médiocre, il n’y a pas une vraie sensation de changement quand on passe d’un véhicule à l’autre, la physique des déplacements reste la même. Un autre point qui est dommage réside dans les bonus que l’on peut récolter sur la piste. Ça fonctionne bien quand on a un bonus pour aller plus vite ou envoyer une bombe aux adversaires par exemple. En revanche, il y a un bonus qui pose problème, c’est celui qui est représenté sous forme d’un aimant et qui consiste à attraper un objet du décor pour le mettre sur la piste et gêner nos concurrents. Seul hic, quand on attrape un objet on doit le diriger avec le stick gauche, celui-là même qui nous sert à piloter notre voiture. Donc on galère à récupérer un objet et on le lance au plus vite n’importe où, n’importe comment sous peine de se retrouver dans le décor.
Conclusion
A moins d’être en manque de jeu de courses sur Switch et d’être prêt à prendre n’importe quoi, passez votre chemin. Il n’y a rien dans Super Toy Cars 2 qui permette de dire qu’il vaut le détour. Une maniabilité aux fraises, des circuits mal agencés et peu lisibles, des types de course inutiles, ce jeu est une vraie sortie de route. On aurait pu penser que les développeurs amélioreraient ce qui n’allait pas dans le premier opus, mais ce n’est pas le cas. La suite de trop.
LES PLUS
- Un petit challenge pour les acharnés
LES MOINS
- Une maniabilité hasardeuse
- Des circuits peu lisibles
- Une musique atroce
- Des couleurs criardes