Pénétrons aujourd’hui dans une salle d’arcades, avec tous ses éléments emblématiques : des sonorités très chiptunes, des graphismes rétros, et un besoin de scoring viscéral. Tandis qu’une flopée de gamins compte leurs pièces non loin de là, vous détenez le Saint Graal : le crédit illimité pour tenter encore et encore de friser les meilleurs scores de tous les temps.
Développé et édité par Josyan, Tamiku permet de se plonger avec bonheur dans un jeu avec tous les codes classiques du jeu d’arcade, si ce n’est un bémol tout de même (et non des moindres), l’absence du mode multijoueurs. Maintenant que cela est dit, notre aventure dans le pays des ballons et des petits monstres pixellisés peut débuter.
« Ça », le ballon rouge, oseras-tu le crever ?
Tandis que la courte introduction se clôture sur un semblant de chargement sur ordinateur (cela nous a même rappelé les lancements de jeux aux disquettes, paix à cette drôle de floppy disk !), nous voilà rapidement dans le vif du sujet après avoir évacué le menu principal (ne proposant que le rappel du tableau des scores ou encore les options). Aucune explication n’est disponible, il vous faudra prendre en main le jeu sans la moindre aide. Bon, ce n’est pas bien sorcier, rassurez-vous.
Tamiku, le héros qui vous habite aujourd’hui, adore crever les ballons (chacun ses petites fêtes dans la vie les amis, si ce petit gars aime crever des ballons, laissons-le s’enjailler !). Il aime tellement cette activité, des plus enrichissantes, qu’il lui faut désormais fouiller une autre planète pour assouvir sa passion. Hop, vous montez dans votre petit vaisseau… et débarquez sur le premier niveau (annoncé par un joli drapeau rouge nominatif, donc « ça »).
Déplacez votre petit Tamiku. La prise en main est rapide. Droite pour aller à droite, tout ça tout ça… Les ballons bleus éclatent sur chaque passage, telles de fragiles bulles de savon. Les ballons rouges en revanche demandent un peu plus de temps : il vous faudra les gonfler jusqu’à les faire exploser.
Bien entendu, tous ces ballons font de sacrés jaloux (tu penses… la folie !). Ainsi, de multiples ennemis errent dans les différents niveaux du jeu. Certains ne seront pas bien difficiles à éviter, tandis que d’autres useront de quelques astuces pour griller toutes vos vies (projectiles, traversées des murs, etc).
Après quelques secondes, le mode panique est automatiquement activé : comme son nom l’indique, c’est la panique générale ! Les monstres sont alors nettement plus virulents et beaucoup plus rapides… De quoi faire monter la tension d’un cran !
La vie s’en va… et revient assez facilement pour qui ne cherche pas à atteindre les plus hautes sphères du scoring. En effet, les continues pleuvent sans le moindre effort et vous permettent d’atteindre la fin du jeu très rapidement. Néanmoins, votre score est perdu avec l’usage d’un « Continue ». Votre objectif est donc d’aller le plus loin possible sans en utiliser…
Dessine-moi un ballon
Votre progression sera entrecoupée par des niveaux bonus qui nous rappellent (fortement) nos premières amours sur Game Boy : comme un sérieux goût de « Balloon Kid » dans l’air. En effet, les niveaux bonus consistent à vous envoler (comment Tamiku parvient-il à résister à la tentation de ne pas crever ses propres ballons… Quel self control petit gars !) et à foncer dans les ballons bleus (qui éclateront aussitôt). En revanche, restez éloigné des ballons rouges…
Le soft s’articule autour de 8 niveaux distincts, chacun disposant de ses petites caractéristiques, sa charte graphique et ses difficultés. Ces dernières sont quelque peu inégales par ailleurs. Une fois cette première salve de niveaux terminée, une seconde vous est proposée : on prend les mêmes et on recommence, un peu plus difficile tout de même.
Le titre offre donc 16 niveaux, mais seulement 8 vraisemblablement distincts.
Tu ne serais pas un peu « ballon-né » toi ?
Si le contrôle de Tamiku est assez facile, vos premières fois risquent d’être quelque peu laborieuses pour le peu que vous ne soyez pas habitués à l’univers arcade. Malgré tout, l’absence d’une véritable mort punitive permettra à tout le monde de s’amuser dans cet univers très pixellisé et parfaitement cohérent. Le jeu ne cherche en aucun cas à jouer dans la cour des grands, mais clairement à offrir aux joueurs le souvenir de cette volonté de crever le plafond des scores.
Ainsi, après quelques morts plus ou moins agressives, nul doute que chacun parviendra à se balader dans les quelques niveaux avec une adresse nettement plus poussée. Observez, sautez, redescendez… et crevez-les tous !
Néanmoins, le nombre limité de niveaux avec une redondance au milieu du parcours pourrait bien refroidir les gamers les plus accros aux chiffres.
Tamiku est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch pour 4 euros environ.
Le saviez-vous ?
Balloon Kid (évoqué dans le test) est sorti en 1991 sur Game Boy en Europe. Les plus nostalgiques peuvent retrouver le soft sur l’eShop de la Nintendo Switch pour moins de 3 euros. Bon vol les amis !
Conclusion
Les amateurs des salles d’arcades seront probablement ravis d’apprendre la sortie de ce petit jeu. Reprenant avec élégance les codes mêmes de l’arcade, le soft s’articule dans un univers très pixellisé, avec des bruitages et des sonorités parfaitement adaptés à l’univers rétro. L’ensemble est propre, et même si le soft manque assurément de contenu (faible nombre de niveaux, et l’absence d’un mode multijoueurs), son petit prix permet malgré tout de se plonger avec plaisir dans l’explosion des ballons !
LES PLUS
- Addictif pour les amoureux du scoring...
- « Continue » sans limite permettant aux joueurs les moins habiles de s’amuser sans se poser trop de questions !
- Univers rétro cohérent et réussi
- Petit prix
LES MOINS
- ... Les autres pourraient être déçus par le faible contenu
- Absence du mode multijoueur : quel dommage !