Vous entrez dans le saloon. Le bruit de vos bottes résonne jusqu’à votre arrivée devant le barman. Vous commandez un verre tout en jetant un œil sur les récompenses placardées au mur pour la capture mort ou vif de hors-la-loi. En passant devant un miroir, stupeur ! Mais quelle est cette tête ? Eh oui, vous êtes mort…
Ça sent la poudre au purgatoire
Votre personnage ne se souvient pas comment il est arrivé ici ni qui il est. Le barman lui apprend tout de suite qu’il se trouve à Purgatory. Autrement dit : au purgatoire. Beaucoup d’âmes y sont perdues et rêvent de retrouver leur chemin vers l’Est, le paradis. C’est également votre but, mais pour cela, vous devrez envoyer beaucoup de monde à l’Ouest, l’enfer.
Votre quête de vérité passera par la poursuite d’un prêcheur nommé Bauer qui semble étrangement vous connaître. Il vous révélera vite votre identité : le marshall William Maison. Mais il se pourrait qu’il ne vous ait pas tout dit. Vous a-t-il menti ? Que vous cache-t-il ?
Qu’y a-t-il dans le menu West of Dead … Cells ?
Au menu West of Dead, pas de frites ni de burger. Vous vous nourrirez de bières et de sang. Nous sommes ici dans un rogue lite shooter à l’univers sombre du purgatoire façon Western.
Encore un rogue lite vous vous dites ? Certes oui, la Nintendo Switch regorge de jeux de ce type, surtout depuis l’incroyable réussite d’un jeu réalisé par un petit studio bordelais : Dead Cells. Si vous aimez les rogue lite, nous vous conseillons vivement de consulter le test du jeu ici (lien : https://www.nintendo-town.fr/2018/08/19/dead-cells-nintendo-switch-le-test/) sur notre site afin d’en savoir plus.
Mais revenons-en à nos pistolets. Si Dead Cells a été évoqué plus haut, ce n’est pas pour rien. C’est tout simplement parce que West of Dead reprend, à sa sauce, toutes les mécaniques de jeu de Dead Cells. Ce qui saute aux yeux si on compare Dead Cells et West of Dead, c’est que l’on incarne dans les deux cas un personnage avec une tête atypique. En effet, notre héros possède une tête de squelette enflammée ! Cela pourra peut-être donner des souvenirs à ceux qui ont vu le film Ghost Rider avec Nicholas Cage dans le rôle principal. Mais ici, pas de moto de l’enfer. Évidemment, la comparaison avec Dead Cells ne s’arrête pas là.
Dans West of Dead, comme dans tout bon rogue lite, vous allez mourir, encore et encore. Et à chaque mort, vous repartirez avec plus de chances de réussite que votre tentative précédente. Chaque début de partie (ou run) commence dans un bar dans lequel vous pourrez consulter la liste des hors-la-loi ainsi que le lieu où ils se trouvent. Ce sont des mini boss qui vous rapporteront de belles récompenses si vous les abattez.
Quand vous sortez du bar, vous traversez une salle dans laquelle vous verrez toutes les différentes armes et capacités que vous avez débloquées. Dans Dead Cells, elles sont représentées par des fioles accrochées au plafond. Puis, vient le choix de vos armes de départ. Comme dans Dead Cells, vous pourrez choisir deux armes parmi une sélection plus ou moins grande en fonction de votre avancée dans le jeu. Vous pourrez débloquer un nombre très important d’armes et compétences, ce qui agrandira tout autant vos possibilités. Des fusils qui tirent de loin, des shotguns qui tirent de près, mais avec des dégâts de zone, des pistolets qui ralentissent les ennemis, avec des temps de rechargement plus ou moins longs, et un nombre de balles plus ou moins important dans le chargeur. Bref, vous aurez un panel très large d’armes à feu, mais aussi de capacités spéciales et d’armes de corps à corps avec des effets variés. Pour débloquer tout ça, vous devrez dépenser des péchés (l’équivalent des cellules mortes dans Dead Cells) récoltés en tuant des ennemis. Une sorcière se chargera d’utiliser vos péchés pour obtenir des améliorations et parfois, elle saura vous faire revenir un souvenir à travers une cinématique.
Une fois équipé, il vous suffira de défoncer à coup de pied une barricade en bois afin d’entrer dans le vif du sujet. C’est là que les échanges de coups de feu en tout genre vont commencer. Dans chaque salle, vous devrez vous cacher derrière un abri afin de vous protéger des tirs ennemis. Dans le premier lieu que vous visitez, les cryptes, vous trouverez refuge derrière des cercueils, toute une ambiance ! Mais attention : vos abris seront pour la plupart destructibles, vous ne pourrez donc pas vous cacher indéfiniment. Lorsque vous arrivez près d’un abri, votre personnage se baisse automatiquement pour se protéger. Vous pourrez alors tirer toutes vos munitions en étant à couvert. Il est à noter d’ailleurs que vos munitions sont illimitées. Lorsque votre arme aura son chargeur vide, il faudra attendre que notre cher squelette la remplisse de munitions pour pouvoir à nouveau tirer. Les ennemis eux aussi seront parfois à couvert. Vous devrez donc parfois sortir de votre cachette en sautant par-dessus pour aller cueillir un petit malin qui se croyait à l’abri de vos balles. Mais dès que vous êtes à découvert, vous devrez faire vite pour éviter les balles en sautant vers l’avant pour esquiver. Ces esquives sont gratifiées d’un joli ralenti qui fait son effet.
Quand vous aurez vidé une salle de ses occupants ennemis, vous atteindrez une autre salle par le biais de couloirs aux allures de labyrinthe. Heureusement, une carte est accessible à tout moment afin de vous repérer. Au début, vous devrez parfois revenir sur vos pas pour accéder à une zone non explorée, mais par la suite, vous pourrez vous téléporter à différents endroits de la carte. Comme dans Dead Cells…
Toutes les salles que vous verrez ne sont pas remplies d’ennemis. Certaines contiennent des coffres, d’autres un marchand ou encore un artéfact vous permettant de vous améliorer. Vous aurez à chaque fois trois possibilités d’amélioration :
- Améliorer votre nombre de points de vie maximum et vos dégâts au corps à corps
- Améliorer les dégâts de vos armes à feu
- Améliorer les dégâts de vos compétences et leur temps de rechargement
Ça ne vous fait pas penser à quelque chose ? Encore à Dead Cells bien sûr !
En ce qui concerne le marchand, vous pourrez lui acheter trois objets ou capacités grâce au fer récolté en tuant vos ennemis.
En plus de tout ça, vous ferez également parfois la rencontre d’une âme maudite qui ne cherche qu’à rejoindre l’Est. Il vous sera possible de lui prendre sa malédiction contre de belles récompenses. Cette malédiction rendra tout dégât subi mortel et achèvera votre run. Pour s’alléger de ce fardeau, il « suffira » de tuer 6 ennemis. En fonction de votre avancée dans les niveaux du jeu, ce sera plus ou moins difficile à réaliser. À vous de voir si vous prenez le risque. Cette malédiction, tiens, c’est comme dans Dead C… bon OK j’arrête.
D’autres rencontres moins amicales s’offriront à vous, car des Boss se frotteront à vous. En les exterminant, vous obtiendrez une compétence de façon définitive qui vous ouvrira des chemins jusqu’alors inaccessibles. Vous l’aurez compris, ça aussi c’est dans le jeu français à succès.
Enfin, lorsque vous finissez un niveau, vous atterrissez dans un endroit où vous vous retrouvez nez à nez avec une sorcière qui vous purgera de vos péchés afin de débloquer de nombreuses armes et capacités. Avant de partir vers le niveau suivant, vous goûterez à la bière verte de notre cher barman qui remplira vos points de vie et votre fiole. Celle-ci vous permettra de vous soigner un nombre de fois limité. Euh … je le dis ça aussi que c’est comme dans le jeu là … vous savez le jeu français … ?
Avec un supplément, sauce Comics
Ce qui marque également lorsqu’on joue à West of Dead, c’est sa patte graphique et son univers. Et là, on est bien loin de Dead Cells ! Les graphismes donnent un effet comics au jeu qui est très intéressant. Bien que les décors soient très souvent sombres, on voit parfaitement notre environnement et il nous manquerait presque des petites bulles pour faire parler les personnages pour qu’on se croit dans une bande dessinée. De plus, il y a beaucoup d’effets de lumière très bien faits et qui font partie intégrante du jeu, car on ne pourra facilement toucher un ennemi que s’il y a de la lumière. En effet, de nombreuses lampes peuvent être allumées, dévoilant les ennemis et les étourdissant le temps que leurs yeux se fassent à la lumière.
Pour nous accompagner dans ce comics vidéoludique, nous avons de la bonne musique à la guitare électrique qui rythme bien les combats. De plus, la musique nous aide à savoir si tous les ennemis de la salle ont été tués grâce à un petit coup de gratte sur les cordes de guitare.
Le jeu est très fluide et tourne très bien sur la console de Nintendo. On se plaît vraiment à zigouiller tous les méchants, à faire de belles esquives au ralenti sur du son rock électrique. Lors de nos sessions de jeu, à chaque mort, nous avions envie que d’une seule chose : recommencer !
En guise de cerise sur le gâteau, nous avons droit à un très beau doublage anglais de Ron Perlman, alias Hellboy. Sa voix fait office de voix off, incarnant William Mason, notre personnage à la tête de squelette.
Pour terminer ce beau tableau, on va pinailler. En effet, en cherchant bien, nous n’avons trouvé que deux petits points noirs. Le premier concerne la caméra. Quelques rares fois, la caméra se positionnera face à vous, ce qui vous empêchera de voir les ennemis. Autre petit bémol, nous avons trouvé quelques rares fois l’IA des hors la loi très étrange. L’ennemi s’est mis à sauter en avant puis en arrière par-dessus un obstacle de façon répétitive ou alors est resté sur place, se laissant abattre facilement. Heureusement, cela n’arrive que très rarement et n’entache en rien la qualité du jeu.
Conclusion
Si vous aimez les rogues lite, West of Dead a tout pour vous plaire. En reprenant les mécaniques de Dead Cells à sa sauce, West of Dead réussit à nous séduire. C’est un cocktail de très bonnes idées qui fonctionnent du tonnerre. La direction artistique orientée comics, la musique et le gameplay sauront vous accrocher devant le jeu pendant de nombreuses heures.
LES PLUS
- Mécaniques de Dead Cells
- L’univers sombre du purgatoire
- Les graphismes comics
- La musique rock électro
- Le doublage réussi de Ron Perlman
- Beaucoup d’éléments à débloquer
- Un bestiaire varié
LES MOINS
- Une caméra parfois mal placée
- Quelques rares bizarreries dans l’IA de mini boss