Le tueur du zodiaque, aussi appelé le Zodiac (Le Zodiaque en VF) est un tueur en série qui a sévi aux États-Unis entre la fin des années 1960 et le début des années 1970… Personnage mystérieux, il n’a jamais été arrêté ni même clairement identifié, cela a d’ailleurs inspiré pas mal de films comme Zodiac (de David Fincher) ou Summer Of Sam (de Spike Lee), aujourd’hui c’est un jeu qui nous promet de faire la lumière sur cette affaire…
Genèse d’une tuerie
This is the Zodiac speaking vous propose de revenir dans les années 70 et d’enquêter sur les crimes du célèbre tueur ; sur le papier les développeurs de Punch Punk Studio nous proposent un thriller psychologique en FPP (First Person Perspective) basé sur l’histoire du Zodiaque et nous mettant dans la peau d’un survivant du tueur en série, devant mener l’enquête pour découvrir la vérité sur le Zodiaque. On nous promet aussi des phases d’investigation, de reconstitution mais également de furtivité… D’ailleurs les premières images que nous avions pu voir étaient plutôt intrigantes et relativement intéressantes. Mais une fois le jeu chargé sur votre Switch, nous avons constaté que la réalité était tout autre…
Euh, ils sont où les chevaliers ?
On ne va pas y aller par quatre chemins, cette version Switch est un désastre… Dès l’arrivée sur le menu principal, on remarque que graphiquement quelque chose ne va pas, l’aliasing est hyper prononcé et les graphismes, textures font encore plus peur que le tueur… ce n’est vraiment pas beau. Au niveau des menus, c’est d’ailleurs un peu le désert et contrairement à la version PC (qui sort en même temps), la version Switch ne propose pas les textes en français… ! Une fois ces premières déceptions passées, vous avez le choix entre lancer une partie en mode normal ou en mode histoire. Dans le premier mode, vous devrez collecter des indices afin de reconstituer les actions du Zodiaque tout en ayant ledit tueur qui vous colle aux basques en essayant de vous faire la peau (un peu comme dans un sous-Outlast -pour faire un parallèle). Quant au mode histoire, c’est exactement la même chose, sauf que le Zodiaque ne viendra pas vous enquiquiner et ce n’est pas plus mal…
Allô, c’est le Zodiaque à l’appareil…
En effet, Le tueur n’étant pas très « logique » dans ses déplacements (ce qui explique peut-être pourquoi il n’a jamais pu être arrêté *lol*), sachez que s’il vous repère, la musique changera et s’accélérera. Le bonhomme foncera vers vous et il faudra courir pour le distancer et trouver un endroit derrière lequel se cacher (arbre, banc, …) en se baissant et en restant sans bouger. la musique reprendra un rythme normal une fois que celui-ci sera éloigné… Dans l’idée c’est plutôt pas mal, il y a un vrai travail sur l’unique ambiance sonore, mais dans la réalité des pixels, ça deviendra vite pénible notamment à cause de sa façon illogique de se mouvoir. S’il vous attrape, vous mourrez et vous recommencerez le niveau depuis le début (en conservant néanmoins les indices déjà récoltés). À cela s’ajoute le côté pénible quand il faut ramasser des objets, un pixel au milieu de l’écran correspond à votre pointeur, et il faudra le positionner très précisément sur des zones très réduites… Du coup appuyer sur des boutons, ou ramasser un objet spécifique relèvera de l’exploit, surtout si le tueur débarque sans prévenir. Cela se ressent également dans les menus qui sont adaptés à un combo clavier/souris (il y a même une petite croix en haut à droite pour les fermer), d’ailleurs on retrouvera le même problème de pointage avec les notes que l’on peut relire ou ré-écouter dans l’inventaire. Reste donc le mode histoire, qui même si elle est « travaillée » du point de vue reconstitution des lieux et inspiration des personnages, n’est pas toujours très bien mise en scène. Vous vous glisserez dans la peau d’un journaliste d’investigation, Robert Hartnell, qui a survécu au tueur du Zodiaque, son nom est d’ailleurs inspiré par l’une des véritables victimes du zodiaque ayant réussi à lui échapper vivant et le prénom d’un dessinateur de presse ayant enquêté sur les crimes du Zodiaque. Si vous voulez malgré tout suivre l’histoire, il faudra s’accrocher. Les sous-titres sont de taille ridicule et s’avèrent quasi-illisibles en mode portable… le jeu étant intégralement en anglais il faudra alors bien tendre l’oreille (et avoir un bon niveau dans la langue de Shakespeare pour tout comprendre), sachez toutefois que le jeu propose trois fins différentes, la meilleure étant celle où vous le désinstallerez, après avoir réalisé la médiocrité de cette version Switch.
Vision d’horreur
En effet, comme nous le disions en introduction le niveau graphique est clairement très bas. Il est vrai que les développeurs sont partis sur une direction artistique façon « low-poly », ne donnant pas vraiment de visage aux personnages, cela se retrouve également dans certaines séances de flash-back sous forme de dessins dans le même style. Et franchement, c’est une bonne idée, le problème c’est que sur cette version Switch, les textures sont affreuses, les effets de lumière (pourtant propices à jouer sur l’ambiance) sont aux abonnés absents et pour couronner le tout il y a un clipping assez dérangeant… surtout vu la « finesse » des graphismes… Ainsi nous avons pu assister, lors de nos pérégrinations, à la poussée soudaine d’arbres en deux dimensions et à la disparition partielle d’un bus en fonction de la direction dans laquelle on regardait… N’oublions pas non plus les murs invisibles bloquant votre progression, parfois noyée dans un brouillard impossible à couper au couteau qui vous empêchera également de passer…
Conclusion
En l’état, nous ne pouvons pas vous recommander ce titre. Portage paresseux aux graphismes semblables à une version ultra basse définition, accompagné d’une maniabilité pas du tout adaptée au support…. Nous étions en droit de nous attendre à beaucoup mieux, alors ne laissez pas le Zodiac s’en prendre à votre Switch !
LES PLUS
- Le pitch de base
LES MOINS
- Les graphismes bien en dessous des autres versions
- Du clipping à outrance
- Sans oublier son copain aliasing
- Entièrement en anglais
- Déplacements dans les menus pas du tout adaptés au support
- Des textes trop petits qui vous tueront les yeux, surtout en mode portable
- Écran tactile pas utilisé