Entre le plateau de fromage et le gâteau au chocolat, nous avons tous au moins une fois connu ce moment dans notre vie où nous nous questionnons sur nos facultés à devenir Dieu, et nous, que ferions-nous ? Comment bâtirions-nous notre monde ? Et d’ailleurs, par où commencer ? Quelle matière fusionnée avec une autre pour être à l’origine de la vie ? Là est la question, et cette dernière va venir vous tarauder pendant un paquet d’heures devant votre console !
Développé par JoyBits, Doodle God fait très, très, rapidement penser à un jeu mobile. En effet, à peine, le jeu est-il lancé, que vous serez rapidement confronté à une roue de la chance vous permettant de cumuler quelques bonus journaliers. Tout comme le florilège de petits opus fleurissant sur les plateformes mobiles, il va de soit qu’il vous faut revenir quotidiennement pour joyeusement refaire tourner à nouveau la roue, et décrocher de nouvelles récompenses. Après vérification, le jeu est bien disponible sur téléphone ! Autant vous dire qu’il est lourdement préférable d’y jouer grâce au mode tactile de la Nintendo Switch !
Et Dieu créa la Terre…
Dieu est à l’origine de tout. Jouant avec les éléments, il dispose néanmoins d’une lourde responsabilité : que faire de ce caillou géant qu’est la Terre ? Au commencement, 4 éléments principaux sont à votre disposition : l’eau, le feu, l’air et la terre. Votre travail consiste à fusionner plusieurs éléments afin d’en obtenir un nouveau. Par exemple, la fusion de la terre et du feu permet d’obtenir de la lave ! C’est un bon début….
Ce pouvoir s’articule autour de petites pastilles regroupant tous les éléments d’un même thème. La pastille enflammée regroupe notamment le feu, mais aussi la lave (que vous venez de créer), le soleil, et bien d’autres surprises à découvrir. Votre tableau de bord (un livre ouvert) comporte une multitude de pastilles : la fusion s’effectue ainsi entre la pastille de la partie de gauche et celle de la partie droite. Le principe est particulièrement simple : faites simplement glisser un élément directement sur celui que vous souhaitez combiner. S’il ne se passe rien, la combinaison est incorrecte. Sinon, une petite animation suivie d’une petite anecdote viendra ponctuer la conception de ce nouvel élément. Si vous jouez en mode docké, il faudra sélectionner l’élément de droite au joystick droit, et inversement avec le côté gauche, avant de lancer la fusion. La jouabilité y est donc fortement altérée !
Au fil de votre avancée dans le jeu, vous obtiendrez de nouvelles catégories de pastilles et vos possibilités de combinaisons se décupleront.
Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme !
Le principe même du jeu repose sur le lien unissant chaque élément disponible. Les développeurs ont fait preuve d’une logique plutôt correcte afin de concevoir une multitude d’éléments nouveaux, et il est finalement assez drôle de constater qu’en partant de 4 éléments fondamentaux, nous arrivons à concevoir des paquebots et des dragons ! Bien entendu, certaines combinaisons sont plus fantaisistes, mais le jeu doit avancer…
Quoiqu’il arrive, vous finirez par essayer toutes les combinaisons ! Et là est peut-être le point décevant du soft…
Création et décadence :
Au début, Dieu prend soin de manipuler les éléments avec précaution. Il réfléchit aux combinaisons possibles, il fait preuve de jugeote et découvre de nouveaux éléments. Et puis après une petite heure, le voilà qui combine tout et n’importe quoi dans l’espoir de concevoir du neuf avec du vieux.
Il est en effet fort probable qu’après avoir conçu les éléments les plus simples, le joueur finisse par tenter l’impossible. Fort heureusement, le soft n’est guère punitif et il vous est possible de multiplier les essais jusqu’à la réussite. Néanmoins, l’amusement sera assurément moins présent, vous vous contenterez de croiser des cases entre elles sans pousser la réflexion bien loin.
Afin de vous aider dans cette tâche qui se complexifie, quelques petites astuces sont à votre disposition. Tandis que vous possédez un petit stock de mana, ce dernier peut être dépensé dans la boutique du jeu : les « eurêkas » seront là pour vous aiguiller au mieux dans votre travail. Certains vous dévoileront les éléments susceptibles d’être fusionnés, tandis que d’autres vous réaliseront les combinaisons ! Enfin, trois packs permettent de vous aider pendant 24h en mettant l’accent sur les éléments disposant d’une interaction, ou pas. Une dernière aide (et non des moindres !) vous permettra de ne pas reproduire une réaction déjà réalisée précédemment. Pour tout cela, il vous faudra dépenser du mana.
Avant de le dépenser, il va falloir le gagner ! Un pécule conséquent est disponible à votre arrivée dans le jeu. Par la suite, il est nécessaire de remplir quelques missions pour en obtenir à nouveau. Ces missions vous demandent le plus souvent la création de tel ou tel élément, comme un missile, ou encore un super-héros (oui oui, le jeu va très loin !).
À force de ténacité, vous parviendrez peu à peu à multiplier les éléments sur votre planète Terre. Ces derniers sont visibles directement sur le sol de votre planète, et bien que totalement inutile, il est plaisant de voir sa planète devenir de plus en plus peuplée.
Dieu en veut toujours plus !
Cet opus dispose d’un contenu conséquent et devrait vous grignoter pas mal de vos heures de loisir. Après avoir fait de votre mieux pour mener à bien la conception de votre planète (qu’il s’agisse des éléments, mais aussi des animaux et de la technologie, de la plus précaire à la plus avancée), un second volet de création vous attend. Ce dernier est essentiellement consacré aux animaux. Une fois défraîchies les premières conceptions (qui seront redondantes avec votre planète Terre), vous découvrirez bientôt de nouvelles pastilles avec des éléments nouveaux. Tout un nouveau monde sauvage à créer. Vous avez du pain sur la planche Dieu !
Vous en voulez encore ? Chic, il y en a encore !
Les casse-têtes sont là pour faire fonctionner vos méninges à plein régime ! Il vous faudra parvenir à concevoir un élément bien spécifique, comme l’arc de Cupidon à l’occasion de la fête de l’amour, ou encore une jolie fleur ou un sapin de Noël. Attention aux maux de tête !
Vous en voulez… encore ?! Chic chic chic alors !
Reprenant toujours la même mécanique de jeu et la fusion des éléments, Doodle God : Evolution se montre particulièrement généreux en terme de contenu. En effet, entre la gestion de votre planète en partant des plus simples éléments, en passant par la gestion des espèces animales, la réalisation d’artefacts et quelques casse-têtes pas toujours évidents, d’autres missions sont proposées aux joueurs qui souhaitent poursuivre la conception encore et toujours (pour notre plus grand bonheur, reconnaissons-le). Cette fois-ci, il s’agit de véritables quêtes, avec une courte histoire comme sortie d’un livre : survivre sur une île déserte, sauver une princesse, contrebalancer les péchés en jouant au diable et à Dieu. Autant de missions variées et originales à remplir. Il vous faudra faire preuve de patience et de pas mal de patience pour parvenir à faire le tour de ce soft qui s’avère particulièrement riche tout en proposant un principe de jeu très simple et accessible.
Créer la vie du bout des doigts
Comme annoncé à l’aube de ce test, le jeu est particulièrement agréable en mode tactile. Les éléments se manipulent avec aisance et il devient facile de concevoir des centaines d’éléments du bout des doigts. Le mode dock est nettement moins intuitif, mais parfaitement jouable.
Les animations présentes dans le jeu sont assez légères mais réussies. L’ensemble est particulièrement propre et coloré, et même si les graphismes ne sont clairement pas d’un niveau très complexe, ils restent compréhensibles et le jeu s’avère plutôt joli dans sa globalité. Certains éléments apparaissent tout de même de plus en plus petits et pourraient gêner certains joueurs.
La musique, quant à elle, est assurément une musique d’ambiance, avec quelques bruitages cohérents.
Doodle God : Evolution est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 10 euros environ.
Le saviez-vous ?
Connaissez vous LUCA ? Non, pas Lucas votre voisin… LUCA, l’acronyme de Last Universal Common Ancestor. Ce dernier serait notre ancêtre à tous, une sorte d’ancêtre universel à tous les êtres vivants depuis un peu moins de 4 milliards d’années. LUCA est à l’origine des trois branches de la vie : les bactéries, les archées et les eucaryotes (notre groupe à nous, les animaux !). LUCA est la fois notre grand grand grand…. papa, mais aussi celui de la mouche qui vole dans votre maison ! Incroyable n’est ce pas ?
Conclusion
Doodle God : Evolution fait partie de ces jeux particulièrement simples à prendre en main, jusqu’à même les trouver quelque peu ridicules, mais qu’il devient très difficile de relâcher. En effet, la fusion des éléments devient de plus en plus prenante, le désir de continuer à créer envahit le joueur peu à peu avec le souhait d’aller toujours plus loin. Si l’empreinte mobile reste plutôt marquée, elle est vite estompée face au contenu très conséquent proposé dans cette version Switch. En outre l’ensemble est totalement disponible en français et nous n’avons rencontré aucun ralentissement ni bug majeur au fil des heures passées sur le jeu. Au final, le seul risque pour le joueur est qu’il n’adhère pas au principe même de la fusion des éléments dans le cas contraire, les heures pourraient bien s’écouler plus vite que prévue sur la console ! Après tout, c’est très prenant de se prendre pour Dieu !
LES PLUS
- Addictif
- Prise en main rapide, bonne jouabilité tactile
- Un contenu très étoffé
- Prix correct
- Totalement traduit en français
LES MOINS
- Répétitif...
- ... extrêmement répétitif !
- Jouabilité en mode dock moins intuitive