Noté 6/10, bon, mais perfectible, Gonner premier du nom a plu à l’auteur de ce test et fut l’un de ses premiers jeux sur Switch. Et alors qu’il ne s’y attendait pas, la suite a été révélée cet été durant la Guerilla Collective. Alors, est-il meilleur que son grand frère ? A-t-il gommé ses principales lacunes ? Nous regrettions l’absence d’un mode co-op, celui-ci est enfin disponible, vaut-il le détour ?
Quoi d’neuf, Gonner ?
Savant mélange de rogue-like et de plate-forme, le premier épisode se démarque facilement de par une esthétique originale toute en peinture style aquarelle, ainsi que par sa difficulté assez élevée qui pousse à s’améliorer constamment. Nous retrouvons ici le joli style visuel et particulier qui a attiré l’œil de votre testeur dévoué. D’ailleurs, la suite est même plus jolie que le premier jeu. Plus de détails, moins de flou, une plus large profondeur de champ aussi, ce qui permet de mieux voir l’environnement et les ennemis alentour. On reste toujours sur de l’indépendant, donc précisons bien que ce genre de direction artistique ne plaira guère à tout le monde.
Côté ambiance, bande-son, celles-ci sont assez similaires à Gonner premier du nom, on ne retrouve pas de très grandes nouveautés de ce côté-là. Ça fait juste le job, et c’est déjà pas mal. Là où le jeu pêche, par contre, c’est encore et toujours au niveau du scénario, prétexte, voire inexistant. Tout ce qu’on sait (et encore, on a dû fouiller sur la fiche eShop), c’est que la mort elle-même demande les services d’Ikk, notre protagoniste, pour débarrasser son domaine d’un mal inconnu. Sympa, mais pas développé. On aurait aimé un peu plus d’écriture pour cette suite, le jeu aurait gagné en qualité. Dommage.
À en perdre la tête
Et si on s’intéressait au cœur du jeu et sa force ? Le gameplay bien sûr ! Déjà bon dans le premier soft, il exerce encore plus son emprise sur le joueur et malgré une difficulté très grande, sur laquelle nous reviendrons plus tard, on y retourne volontiers, pour notre plus grand (martyr) plaisir. Il est toujours question de se plonger dans des niveaux générés procéduralement et d’avancer un maximum sans mourir, sans quoi il faudra repartir de zéro depuis le hub du jeu. Dans celui-ci, nous choisissons notre équipement dont nous débloquerez le contenu au fil des périples. Une tête qui nous donne un nombre de cœurs, donc de points de vie avec une compétence, une arme et un sac à dos où nous rangerons nos objets qui nous donneront des skills passifs et notre argent. Adieu, donc, les accessoires à choisir au début de chaque run, nous trouverons dans une partie des objets qui feront office de talents, comme sauter plus haut, dasher plus loin ou encore avoir un point de vie supplémentaire.
Notre argent sera gagné quand nous tuerons nos ennemis qui nous mettront nettement des bâtons dans les roues. Une boutique est disponible en fin de niveau, avant le boss, pour refaire notre équipement ou nous guérir. Les patterns des boss sont sympas et simples à apprendre, mais difficiles à déjouer. Car oui la difficulté est toujours la même d’un épisode à l’autre. Ce ne sont même pas les ennemis eux-mêmes, c’est juste leur nombre incroyable à l’écran qu’il faut apprendre à gérer. De plus, tout comme son grand frère, Gonner 2 ne nous laisse pas une grande marge de tolérance quand nous perdons notre tête. Il est toujours question de perdre celle-ci ainsi que nos équipements quand nous perdons un point de vie. Nous avons alors la possibilité de tout récupérer. Mais nous refaire toucher par un ennemi sans notre crâne sera synonyme de fin de partie. Dur.
Ensemble, c’est mieux
Question nouveautés, nous avons le droit à quelques nouvelles armes et nouvelles têtes qui approfondissent le gameplay, de manière assez novatrice (une certaine tête permet de « jouer avec la gravité »). De plus, il n’est plus question de suivre un certain chemin, de mondes définis. Non, à chaque début de run, nous avons la possibilité de choisir entre deux mondes différents, pour un total de cinq mondes. Il en existe un aquatique qui offre de nouvelles gimmicks de gameplay bienvenues. Concernant le mode co-op, que nous voulions absolument lors du test du premier volet, il fait son job haut la main. Partager l’écran jusqu’à quatre avec ses comparses dans ce jeu difficile est savoureux et très fun. Il est juste dommage qu’à quatre, l’écran a tendance à devenir assez foutraque, illisible tant les ennemis et les tirs encombrent le champ de vision. On peut aussi regretter l’absence d’un mode plus facile, surtout pour les néophytes qui seront, à n’en pas douter, vite découragés par la difficulté retorse du jeu.
Conclusion
Gonner 2 est meilleur que son grand frère sur bien des points, c’est certain. Rien que pour le gameplay plus dynamique, plus abouti, le contenu plus conséquent, les graphismes plus jolis, l’ajout d’un mode co-op jusqu’à 4, son prix (13€ soit 3 de plus que le premier épisode) et les nouveautés ici et là, nous ne pouvons que vous le conseiller. Sauf si vous n’êtes pas adepte du genre et que vous ne supportez pas de perdre, que vous n’aimez pas la difficulté, ou si vous êtes impulsifs et que vous êtes capable de balancer vos joy-cons/manettes par la fenêtre. Nous avons des regrets cependant pour le manque d’histoire qui fait baisser la note finale significativement.
LES PLUS
- Patte artistique toujours aussi belle
- Gameplay plus dynamique
- Plus d’armes et de crânes
- Ajout d’un mode multijoueur local
- Le challenge
LES MOINS
- Trop difficile ?
- Scénario toujours inexistant