Sydney Hunter. Ce nom vous dit-il quelque chose ? Si vous suivez l’actualité des jeux rétro, vous n’êtes pas sans savoir que quelques éditeurs se permettent de développer et/ou de sortir leur jeu en version physique…sur d’anciennes consoles telles que la SNES, la Master System ou encore la ColecoVision. Sydney Hunter est une de ces licences. Des jeux rétro, donc des graphismes rétro… et un gameplay rétro.
Retour vers le passé
Pour la petite histoire, CollectorVision est le développeur attitré de Sydney Hunter. Depuis 2008, cette petite entreprise s’efforce de sortir de nouveaux jeux, sur d’anciennes consoles, dont notre petit Indiana Jones en herbe. Votre humble serviteur n’est pas un expert, cependant il a effectué quelques recherches, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette série a une chronologie compliquée digne des Kingdom Hearts ! Pas moins de quatre jeux seraient sortis, certains faisant partie de la chronologie canonique, d’autres étant des spin-offs. Et pour ne pas faciliter la tâche, ils sont sortis sur plein de supports différents ! Pas facile à suivre tout ça.
Revenons-en au sujet principal. The curse of the mayan est le premier épisode à sortir sur console « moderne ». Sydney Hunter, le héros (on n’aurait jamais deviné !) s’embarque dans une nouvelle aventure à travers l’Amérique. Celui-ci va se retrouver bloqué dans une sorte de temple dirigé par un peuple Maya. Kukulkan, le dieu serpent de la même civilisation, et Kinich Ahau, le dieu soleil, ont brisé la représentation du calendrier Maya, et c’est à notre petit explorateur de retrouver les morceaux éparpillés pour empêcher la fin du monde. On a connu plus original, cependant nous notons l’effort de l’écriture du scénario, étant donné que nous sommes dans une production indépendante, orientée rétro qui plus est. L’histoire se suit paisiblement, bien qu’elle ne soit pas disponible en français, mais les dialogues en anglais ne sont pas trop compliqués, à part quelques termes plus difficiles à comprendre par-ci par-là.
Indiana Hunter
Nous l’avons dit plus haut, nous suivons un semblant d’ersatz d’Indiana Jones. Tout y est : l’exploration des niveaux, la tenue de Sydney et son arme de prédilection : le fouet. Nous sommes ici dans un jeu d’aventure/plate-forme à l’ancienne. Old-school à souhait ; de la maniabilité, au gameplay passant par les graphismes. Comprenez donc que les actions du personnage seront assez limitées. Se déplacer, sauter, s’accroupir, frapper avec son arme, changer d’arme, utiliser un objet… Les commandes sont simples à comprendre et faciles à appréhender manette en main.
Le but ici est d’explorer les différents tableaux à la recherche d’objets bien précis pour avancer dans l’histoire. À la manière d’un Super Mario 64, vous aurez besoin de récolter des crânes de cristal pour ensuite les utiliser afin d’ouvrir l’accès à un nouveau niveau. Le temple Maya, qui est une pyramide, est visitable de fond en comble dès le début du jeu. Néanmoins, l’accès aux différents niveaux sera assez linéaire. Comprenez qu’il faudra un certain nombre de crânes pour ouvrir la voie à un nouveau tableau, et on répète la même chose pour la suite de l’aventure. En revanche, la progression dans lesdits tableaux est un peu plus ouverte et offre un vent de fraîcheur pour une production old-school. On n’est pas dans un monde ouvert non plus, mais nous apprécions le geste. Ceci implique différents objets à récolter : les crânes de cristal dans un premier temps, mais aussi diverses reliques qui serviront pour le reste de l’aventure (par exemple, une certaine relique va débloquer des plate-formes qui étaient inexistantes auparavant) ou encore des armes.
Le level-design peut s’avérer légèrement labyrinthique de par l’ouverture qu’offre les différents niveaux pour l’exploration. Diverses clés sont dispersées çà et là, pour vous permettre d’avancer. Chaque serrure a sa clé appropriée, caractérisée ici par un code couleur (une clé rouge ouvre un cadenas rouge, et non pas d’une autre couleur). Il faut donc explorer le niveau dans chaque coin et recoin possible, sachant que des objets bonus ou des crânes peuvent être découverts complètement par hasard, tandis que d’autres seront bien cachés.
Maya l’abeille
Le jeu propose une bonne diversité dans les niveaux ainsi que dans le bestiaire. On voit de tout, que ce soit des cavernes rocheuses, des temples divers ou encore une sorte d’autel réservé aux abeilles. Concernant les ennemis, on verra là aussi pas mal de choses, que ce soit des rats, des chauves-souris, des fantômes… Sachez aussi que certains pièges seront posés pour vous rendre la progression plus difficile. En effet, certains d’entre eux sont mortels pour notre protagoniste. Nous trouvons aussi divers boss qui nous attendent pratiquement à chaque fin de niveau.
Le jeu semble donc bien parti pour bien nous occuper. Malheureusement, la difficulté corsée du jeu peut rebuter les plus novices des joueurs. À savoir que mourir nous envoie au dernier check-point, et ceux-ci seront majoritairement assez éloignés les uns des autres. Pourtant, passés les déboires des premiers niveaux et les diverses morts à répétition, nous aurons la possibilité de partir à l’aventure avec plein de potions ainsi que des améliorations de santé plus que bienvenue. Les combats de boss seront aussi faciles en fonction de l’équipement que nous emportons avec nous.
Adopte un explorateur
Vous l’aurez sans doute remarqué dans les visuels qui accompagnent ce test, on est vraiment dans une réalisation artistique rétro, 8-bit. Les couleurs utilisées pour les différents tableaux ont beau se ressembler, le niveau de détail est assez impressionnant pour une mouture de ce genre. Nous émettrons tout de même un petit bémol pour les temps de chargement un peu long à notre goût. La bande-son et l’ambiance sonore font bien le job, avec là encore des musiques résolument rétro, voire chiptune.
Concernant la durée de vie, le contenu semble assez conséquent. Il y a treize niveaux différents, pleins de crânes de cristal à récolter, et apparemment, une fin alternative possible (que votre serviteur n’a pas réussi à débloquer). Comptez une dizaine d’heures pour compléter le jeu une première fois, car si vous êtes du genre à speedrunner un jeu, la progression de ce soft-là peut vous convaincre de le recommencer.
Conclusion
Sydney Hunter and the Curse of the Mayan s’en sort assez bien. Les amateurs de jeux rétro se feront plaisir, tandis que d’autres s’arrêteront en début de parcours à cause d’une difficulté corsée (et old-school, forcément). Pourtant, si l’on a le courage de passer ces épreuves, on retrouve ici un bon petit jeu d’aventure/plate-forme qui fait toujours plaisir entre deux grosses productions. D’ailleurs, ne dit-on pas que « Patience est mère de Sûreté »?
LES PLUS
- Graphismes rétro
- Gameplay simple
- Contenu conséquent pour un jeu indépendant
LES MOINS
- La difficulté assez corsée, du moins au début
- Temps de chargement longuets
- Check-points trop éloignés