Une bonne musique, une cinématique travaillée dans un Pixel Art de rendu assez propre et une histoire héroïque, le tout en Français ! Que pouvait-on demander de plus ? C’est ainsi que le jeu de Diabolical Mind et Cow cat (studio FR!) se lance. L’écriture semble vraiment pas mal, les chargements sont rapides pourtant, prenons le temps d’un petit topo sur le titre :
Nous avons à faire au genre RPG saupoudré d’action aventure et de RogueLike le tout dans une approche très arcade et gardez bien à l’esprit ce dernier point, sinon, le jeu pourrait vous décevoir !
Une fois en jeu, la belle cinématique et son somptueux pixel-art laissent place à un rendu bien plus sommaire qui nous fait hésiter entre gribouillis et tout juste correcte, qu’on se le dise, le jeu est coloré et cela aide à voir les nombreuses animations qui donnent un aspect terminé et poli, mais aussi, les énormes défauts. Notamment l’absence de détails sur certains personnages qui, comme je le disais, rendent comme un dessin gribouillé comme-ci les pixels avaient été touillés et les arts de départ avaient finis tâchés. Les premiers ennemis sont vite illisibles visuellement parlant et c’est vraiment dommage quand on voit le potentiel sur d’autres sprites.
Le Tutoriel vous accompagne sur le chemin d’un village, où vous devrez rencontrer d’autres héros. Ceux-ci sont situés sur des panneaux avec une belle quantité de texte, Avé Caesar comme dirait l’autre. Il vous faudra donc vous armer de patience, car si la narration part de manière assez épique, les tutoriaux écrits usent de remplissage pas toujours utile.
Les combats sont pour leur part assez décevants et beaucoup plus proches du shooter runner que du RPG, qu’il soit à l’occidentale ou à la japonaise. En effet, si vous incarnez un fier et preux chevalier : vous n’attaquerez qu’en jetant une infinité de sabres, un peu comme-ci vous étiez armé d’une mitrailleuse à sabre. C’est un peu con et vraiment étrange, comme choix. À la limite, on aurait eu aimer une justification à cela : n’incarner que des personnages usant d’armes de jet parce qu’une mystérieuse malédiction a fait disparaître les compétences de corps à corps des humains et autres races intelligentes ? Je précise cela, car les ennemis, eux, voudront et pourront vous attaquer au contact (cela cependant bien sûr des différents types d’ennemis), vraiment, il aurait fallu justifier ce choix très étrange.
Ainsi vous aurez un stick pour vous déplacer et un pour viser/attaquer à la fois. D’autant plus perturbant qu’on aurait pu attendre pour du temps réel, d’avoir un bouton spécifique, B ou A au hasard, pour décider de son attaque et du moment où la portée, d’un autre cité cet auto-fire -qui aurait cru qu’on placerait ça pour un chevalier combattant à l’épée- est bien utile pour venir à bout d’une masse affolante d’ennemis. Ajoutez à cela un bouton d’esquive, anneau et un de « talent/spécial » et vous aurez le panel complet des boutons d’actions utilisables en jeu en dehors de ceux d’accès au menu ou aux statuts.
On découvrent nos compagnons puis une autre cinématique et chaque fois, les gros plans sont vraiment bons, surtout le skin du roi, bien au-dessus du reste du jeu in game. Vraiment, quel dommage ! Je me répète, mais c’est vraiment marquant. Le tout tourne toujours bien techniquement et reste assez fluide et clair une fois dans les donjons, qui s’enchainent à un rythme frénétique en respectant les codes du roguelike. Votre barre de vie est matérialisée à l’habitude d’un Zelda, via des cœurs divisés en quatre quarts et les combats de boss sont assez bien pensé, mais restent très basiques. La nervosité de ceux-ci reste du même acabit que le reste des affrontements, mais la répétitivité ce fait tout de même assez vite sentir.
On ressent des inspirations Gauntltet avec les vagues d’ennemis et la mort qui peut vous poursuivre et vous tuer tout en étant invincible, cependant l’inspiration s’arrête là et l’un des deux s’avère bien moins répétitif que l’autre. Surtout en coop, ce que ne permet pas Demon’s Tier+ sur Nintendo Switch. Du moins, il permet du local à 2 joueurs, encore donc faut-il trouver un ami aimant le genre, les choix graphiques ainsi que l’incohérence shooter médiévale, quel que soit la classe du personnage. Le jeu n’est d’ailleurs pas bien long et ne demandera pas tant d’efforts que ça pour se terminer, évitant à son côté répétitif de devenir réellement pénible.
Conclusion
Si tant est que vous aimiez les rogues like et les shooters et que l'incohérence ne vous sorte pas totalement de l'immersion, alors Demon's Tier+ est un bon petit jeu, clairement pas parfait, mais qui fera le taf avec de charmants personnages et une très belle écriture tout en français. Son prix de dix euros est cependant assez élevé si l'on considère 1h de jeu pour 1€, la répétitivité du style shooter « twin sticks » n'est malheureusement pas sauvée par ses donjons aléatoires et l'on ne le finira probablement qu'une fois en tout et pour tout.
LES PLUS
- Beauté du Pixel Art en gros plan
- En français
- Narration vraiment bonne
- Set de personnages tous cools
LES MOINS
- Pixel Art parfois bouilli une fois en jeu
- Le gameplay répétitif
- Jeu trop court
- L'incohérence gameplay non justifiée par le scénario