Il existe des jeux comme Boo Creepy Kid, un jeu d’infiltration par la voix où vous devez… Oui… Utiliser vos cordes vocales pour effrayer les P.N.J. ! Un système ingénieux et pourtant plutôt ancien puisque, par exemple, le système d’interaction par la voix était présent sur la NES japonaise (Famicom) mais il était rarement utilisé dans le jeu vidéo. Ce n’est pas si étonnant ; les nuisances sonores pour le reste du foyer, voire les voisins, sont forcément plus grandes avec un jeu demandant de s’impliquer oralement. De toute manière, ce n’est pas de lui dont nous allons vous parler mais bien du petit dernier du studio Messin : ScourgeBringer. Nous vous l’avons d’ailleurs déjà présenté dans une avant-première P.C. et nos impressions étaient vraiment bonnes. Cependant, entre le P.C. et la Nintendo Switch, il y a souvent un cap que même les studios les plus experts ne semblent pas toujours parvenir à passer.
Remarquez néanmoins que les jeux Ubisoft, Shiro Games ou encore Motion Twin parviennent généralement, même sur les plus gros jeux, à des résultats très satisfaisants. Si le fleuron du jeu vidéo à la française est si performant, en est-ce autant pour ce petit studio à la technique pour l’instant irréprochable ?
Techniquement
On ne se le cachera pas plus longtemps. C’est fluide, comme sur P.C., on ne perd ni en F.P.S. aux intros, ni en temps de chargement (ou si peu) même comparé à une très bonne machine. Même avancé dans le jeu, il n’y a aucun ralentissement. Le jeu reste propre et parfaitement lisible. Les couleurs rendent bien malgré les choix assez sombres qui, sur la première version d’écran de la Switch en nomade, nous auraient pu laisser dubitatifs. Aucun souci non plus en docké. Aussi Flying Oak Games nous démontre tout son savoir-faire.
Avec un personnage aussi polyvalent et aussi manœuvrable sur P.C., on pouvait aisément craindre qu’il n’en soit pas autant sur la mouture nomade et la moindre perte à ce niveau aurait pu être plus dramatique encore qu’une chute de F.P.S. puisque le jeu apporte du plaisir dans ses mécaniques, sa fluidité et sa réactivité. Mais non, on se croirait sur P.C. et, hormis le souci inhérent aux Joy-Cons avec les mauvais clics impliquant la proximité des boutons (je n’ai ni de grandes mains, ni de petites…), d’imputable au jeu, il n’y a rien.
Gameplay
Nous retrouvons ici ce qui vient d’être évoqué, un plaisir immense dans la maniabilité, la réactivité et les manœuvres diverses du personnage, de ses différents coups aux interactions : se laisser glisser le long d’une paroi ou au contraire, courir le long de celle-ci, double saut et dash à l’infini de sorte à ne plus entrer en contact avec le sol durant les phases de combat. L’impact dans les attaques est aussi très bien matérialisé visuellement avec l’animation comme l’effet avec la possibilité d’étourdir, de repousser ou seulement voir les pixels s’éclaircir sur les créatures ainsi touchées. Concernant le son, le retour suit tout aussi bien et on ressent vraiment quelque chose manette en main, ce qui est pourtant assez rare dans les jeux pixelisés en vue lointaine, ce genre de ressenti étant plus généralement réservé aux F.P.S. voire aux T.P.S. Ce savant mélange parfaitement dosé est, même pour les non-initiées aux genres abordés par Scourge, un véritable plaisir manette en main qui ne sera entaché que par le fait de devoir recommencer.
Car oui, nous sommes dans un rogue-lite. Avancer vous permettra certes de débloquer après chaque mort de nouveaux avantages dans votre arbre, mais cela impliquera de recommencer, encore et encore et malgré l’extrême fluidité du titre, le voilà tel un They Are Billions, un jeu s’adressant à une niche dans la niche. Car si le jeu est pourvu d’une grande quantité de créatures, boss et décors, le tout reste assez similaire et, dans un jeu que vous terminez avec deux ou trois morts sans tout recommencer, cela ne poserait aucun souci. Ici, c’est très différent, rapidement il devient lassant de réitérer des runs à l’infini dans des combats certes grisant mais dont la finalité ne repose parfois qu’à un fil ainsi qu’à un peu de chance ou, à part cela, beaucoup selon votre maîtrise. Les joueurs avec le moins de mémoire perdront probablement de vue les différents objets narratifs et l’histoire qui semble simple et se veut plutôt intéressante mais pourra vite devenir floue en oubliant certains passages découverts auparavant tant il pourra devenir long et lassant de terminer le jeu.
Non content donc de s’adresser aux fanas du die and retry, le jeu s’adresse aussi aux plus patients et laxistes, les passionnés du 100 % qui ne verront là qu’un bon défi sans s’attarder sur la redondance du titre.
Conclusion
Très peu de défauts, le jeu vaut son prix et est très bon ! Si Scourge Bringer est parfait concernant le gameplay, l'univers et la narration, il pêche dans les genres qu'il choisit d'aborder en y accolant une difficulté qui imposera de mourir et recommencer trop souvent, perdant dans son histoire ceux avec le moins de mémoire, les moins patients, ceux ayant le moins de temps aussi. Et quel dommage quand on approchait de si peu l'excellence !
LES PLUS
- Direction artistique cool…
- Feedback des attaques
- Maniabilité et polyvalence du personnage
- Toujours lisible et fluide
- Une bonne histoire
- Difficulté progressive
LES MOINS
- … Mais répétitive pour les ennemis/attaques
- Die and retry pour gonfler la durée de vie ?
- Le die and retry qui tue le fun pour suivre l'histoire
merci pour le test
c est devenu tre a la mode , les jeux difficiles ……pourtant , ca n interesse que peu de gens..va comprendre