Depuis la sortie de la mini-série télévisée Le Jeu de la dame (The Queen’s Gambit en version originale) qui raconte l’ascension d’une jeune orpheline dans le monde très fermé et très masculin des championnats d’échecs dans les années 60, le jeu d’échecs est de retour sur le devant de la scène, et tout le monde s’y met ou s’y remet.
Un jeu d’échecs est plutôt simple. Un damier de soixante-quatre cases noires et blanches, seize pièces blanches et seize pièces noires, des règles de déplacements spécifiques pour chacune des pièces, et le tour est joués, ce sont des heures infinies de jeu tant les possibilités sont multiples.
Pour égayer un peu tout ça, les développeurs de Brawl Chess se sont dit que présenter les pièces sous forme de personnages de dessin animé serait rigolo. Et ça l’est. Du moins, au début. Parce que très vite, nous ne supportons plus les onomatopées que chaque pion fait en se déplaçant. Bien sûr, chacun a un son différent, le roi a une grosse voix, la reine chantonne, les cavaliers font un raffut du tonnerre. Mais après quelques tours de jeu, tout ce vacarme devient tout à fait insupportable.
Le mieux à faire est de se rabattre sur la version classique des pions du jeu, où chaque déplacement a un bruit de pièce qui se déplace, ni plus, ni moins. La bande sonore est assez envahissante, et pour se concentrer correctement, mieux vaut couper le son de la console et jouer en toute tranquillité.
Brawl Chess est assez avare en contenu. Un mode solo, un mode deux joueurs sur la même console et c’est tout. Pas de mode en ligne, pas de mode entraînement, tout juste la possibilité de choisir entre cinq niveaux de difficulté. Sur le plan graphique, proposer des pièces à l’allure de dessin animé part d’un bon sentiment, hélas, ça n’aide pas à bien reconnaître chaque pièce, et les petites animations lorsqu’une pièce en prend une autre sont mignonnes, mais complètement inutiles.
Le jeu de base propose d’incarner un héros : nous avons le choix entre un prince ou une princesse. Les autres héros sont déblocables dans la boutique de la Switch. Nous trouverons un barbare, un fantôme, un elfe, une fée ou un nain. Il convient de préciser que ces achats sont purement cosmétiques et n’apporteront absolument rien au jeu en tant que tel.
Sur le plan du game design, Brawl Chess apporte quand même une petite chose intéressante. Quand on sélectionne une pièce, le jeu nous indique toutes les possibilités de déplacement de la pièce en surlignant les cases jouables en bleu. De plus, quand on a joué, la case sur laquelle a eu lieu le dernier déplacement est colorée en violet, ce qui permet de se souvenir du dernier coup de son adversaire. C’est un petit plus qui mérite d’être souligné.
Conclusion
Brawl Chess propose un jeu d’échecs qui offre le strict minimum aux joueurs. Tout le côté cartoon ne sert absolument à rien, un jeu d’échecs se suffit à lui-même et n’a besoin de rien d’autre. Seul le fait que soient proposés cinq niveaux de difficulté permet de sauver les meubles.
LES PLUS
- Un mode deux joueurs sur une console
- Les pions en mode classique
- Plusieurs niveaux de difficulté
LES MOINS
- Pas de mode en ligne
- Pas de mode entraînement
- Des effets sonores insupportables