À peine sortit de la série The Queen’s Gambit, « le jeu de la dame » en français… va falloir sérieusement que les mecs qui pondent la traduction des titres se renouvellent…. Enfin bref, à peine sorti de cette magnifique série et donc amoureux de Anya Taylor-Joy, vous vous dites que ça ne peut pas nuire d’apprendre à jouer aux échecs (et vous avez raison). En quête d’un petit jeu pour apprendre les bases du déplacement des pièces pour pouvoir enchaîner par la suite par la tactique, vous vous êtes tourné vers Unlock The King II, est-ce une bonne pioche ? Vous saurez tout après ces quelques lignes.
« Chess can also be beautiful » (Beth Armon)
Après Unlock The King 1er du nom, le studio indépendant Minimol Games remet le couvert pour proposer une suite qui ne change absolument rien au concept de base, mais qui ajoute quelques touches en espérant renouveler l’expérience très agréable qu’était leur première tentative. Quel était ce concept de base, me direz-vous ? C’est très simple : sur un échiquier modifié par la suppression de certaines cases, il faut emmener votre roi à sa destination. Malheureusement, de vilaines pièces lui bloquent le passage, il faudra donc lui dégager un chemin en déplaçant les susdites pièces.
Voilà, c’est simple, ce n’était pas cher (1€) pour un contenu plutôt conséquent d’une centaine de niveaux et ça faisait vraiment bien le taf comme petit jeu de réflexion. Ça ne faisait pas de vous le nouveau Kasparov, mais ça occupait pendant un bon moment. La mise en place d’une suite était donc logique.
La première nouveauté que l’on constate, c’est la déconstruction de l’échiquier pour repositionner les cases dans un espace en trois dimensions. Si l’idée semble innovante, encore aurait-il fallu lui donner un réel intérêt. Ici, c’est juste pénible et ça ne change rien au déplacement de nos pièces. Un simple déplacement de la caméra en vue de dessus suffit à se repérer, il ne reste plus alors qu’à trouver notre curseur et à le mouvoir de manière adéquate. Pour rendre le tout encore plus pénible, certains niveaux seront en mode vertical, ça ne change strictement rien si ce n’est qu’il faut se réadapter au déplacement du curseur. La 3D, une idée mal exploitée, d’autant plus que si via l’écran tactile, on peut sélectionner nos pièces, il est toutefois impossible de les déplacer.
La seconde nouveauté, qui arrive assez loin dans l’ensemble des 70 niveaux, est l’ajout de portails de téléportation. Ça accentue d’un coup la difficulté, mais essentiellement par le fait que ces portails ne sont pas du tout bien marqués. Il faudra à chaque fois les essayer pour savoir où ceux-ci mènent. C’est pénible d’autant plus que la touche « retour en arrière » qui annule votre dernier coup fait aussi disparaître la pièce bloquant ainsi votre partie et vous obligeant à tout recommencer depuis le début du stage.
Point pénible qui n’a pas été modifié : le design des pièces. Elles ont tendance à se ressembler et rendent confus la vision globale et la prévision des mouvements. Il eut été agréable d’avoir une petite refonte graphique notamment du fou et du cavalier.
Toujours concernant la partie graphique, le jeu fait dans la simplicité : un fond blanc, le plateau et les pièces. Pas de fioritures. Comme le menu qui … n’existe pas. Vous aurez juste la possibilité de choisir le level que vous voulez tenter, mais uniquement parmi ceux que vous avez déjà fini. Sauf qu’il n’y a aucun intérêt à les refaire vu qu’il n’y a pas de classement et que le nombre de coups minimums n’entre pas en compte pour un score qui n’existe pas. La rejouabilité est inexistante et la durée de vie est donc assez courte, comptez trois heures de jeu pour venir en à bout en ayant un peu galéré sur les derniers niveaux.
Conclusion
Après un premier volet assez bon dans le genre des puzzles-games, et avant un troisième volet qui est bien plus aboutit en termes de conception et de prise en compte de la troisième dimension, Unlock The King II n’est pas vraiment une réussite tant les autres titres de la série lui sont supérieurs. Si ces musiques et ses graphismes font le boulot et nous mettent dans de bonnes conditions, ses bugs viennent gâcher l’expérience de jeu.
LES PLUS
- Le concept de jeu basé sur les déplacements des pièces d’échecs est intéressant
- La musique douce et contemplative met bien dans l’ambiance
- Vraiment pas cher : 1€
LES MOINS
- La comparaison avec le 1 et le 3 fait très mal
- Passage à la 3D ne sert à rien
- L’écran tactile ne sert à rien
- Bugs inexcusables
- Portails mal indiqués