« Sarah Connor ? » Cette courte citation doit résonner depuis longtemps dans le cœur des développeurs berlinois de Flow Fire Games.
Depuis la sortie en mars 2018 de leur titre Synthetik sur PC, ils tentent de faire vivre à l’humanité ce que la guerre contre Skynet sera dans un futur bien plus proche que nous le pensons. Après en avoir peaufiné les détails avec moultes mises à jour gratuites, nos amis teutons nous offrent la version « ultimate » de leur titre. Ont-ils fait les efforts nécessaires pour nous laisser une chance contre l’armée robotique ? J’ai envie de dire : « Viens lire ce test si tu veux vivre! »
Hasta la vista baby !
Quelque part sur la planète, la résistance s’organise…
« – C’est la guerre soldat numéro 37, dans ce monde dystopique de 1985, Skynet a pris le contrôle du monde.
– M’sieur, m’sieur, vous vous trompez de jeu !
– Hein ? Je me trompe de jeu. Ça m’étonnerait ça, mon petit gars.
Bref, numéro 37 c’est la guerre et dans ce monde dystopique de 1985, les cinq plus gros serveurs du monde ont fusionné pour devenir la première IA autonome et prendre le contrôle de l’humanité. Tu ne veux pas disparaître mon petit gars ? Alors il ne te reste plus qu’une chose à faire : prier pour que les cyborgs mis au point soient un peu plus badass que toi.
– Merci m’sieur
– De rien mon p’tit gars. Et maintenant que tu maîtrises le scénario de Synthetik Ultimate, et que ça sent bon le T-800 et la famille Connor, va falloir que tu deviennes ce cyborg. Sympa non ?
– Aïe euh ! Ça pique…
– Dis pas merci petit et écoute. Déjà ici il n’y aura pas de voyage dans le temps, trop facile ça mon gars. Si tu te demandes en quoi va consister le boulot, laisse-moi finir mon café et je t’explique.
– C’est quoi l’odeur de whisky dans votre café, chef ?
– C’est thérapeutique, mon p’tit gars, tu demanderas à ta grand-maman, c’est elle qui le distille dans son jardin. Mais revenons-en à ta mission ! Tu vois le building là-bas ?
– Celui bien défendu par une horde de robots ?
– C’est bien celui-là mon gars. Alors, écoute maintenant qu’on est là, ce serait dommage d’avoir fait tout ce chemin pour rien. Du coup, je suis sympa, je t’ai ramené plein d’affaires. Tu choisis, t’as le choix des armes. T’es plutôt quoi toi ? Sniper, mitrailleur lourd, ingénieur ? Je sais plus, mais dans le doute , je t’ai mis au point un programme qui regroupe huit catégories de combattants. Y’a du lourd, du brutal, du rapide ou encore du malin. À toi de choisir.
– Moi je suis plutôt trouillard chef.
– Pas grave ça, tu y vas. Tu tues tout ce que tu peux descendre et tu montes le plus haut possible. Si jamais tu veux sortir à un moment, pas de soucis. Tu sors, on améliore ton équipement avec l’expérience que tu auras acquise et tu y retournes.
– Oui, mais si je meurs chef ?
– Eh bien sois sûr d’une chose p’tit gars, avec l’expérience accumulée, ton successeur le numéro 38 te vengera !!!! Et ainsi de suite jusqu’à c’qu’on ait détruit cette satanée IA. Alors GO GO GO !
Il n’y a pas de destin, mais ce que nous faisons. (John Connor)
Quelques dizaines de minutes plus tard…
– Numéro 38 !
– Chef, oui chef !
– Bien numéro 38, ça fait plaisir de voir de la motivation. Les rogues-like, tu connais ? Tu sais les fameux Nuclear Throne ou Enter The Gungeon. Bon ben tu vas être confronté à ça pendant ta mission. Tu bénéficies de l’expérience de tes glorieux aînés, mais cette satanée IA s’amuse à changer la disposition des lieux à chacune de nos visites. T’auras bien une carte qui se complétera au fur et à mesure, mais vu qu’elle ne servira plus à rien par la suite, tu n’y jetteras jamais un œil. Va falloir que tu te débrouilles. Par contre tu seras seul dans ta mission… désolé.
– Quoi, mais je voulais une amoureuse gynoïde moi….
– On s’en fout soldat ! À deux c’est toujours mieux, encore un truc que ta grand-maman m’a appris. La vie est dur soldat, alors écoute bien : pendant tes combats, faudra que tu fasses gaffe à tes munitions. C’est pas infini ces trucs-là. Alors si tu mets la main sur une caisse de munitions, sur des améliorations ou même sur de nouvelles armes, tu choppes direct. En plus, regarde-moi cet amour du détail. Peu importe la pétoire, elles ont chacune leur design et leur fonctionnement propre. C’est pas de toute beauté ça ?
– Chef, oui chef.
– Ça servira pas à tes successeurs, mais si ça te permet d’aller plus loin tu prends.
– Mais j’ai quoi du coup comme arsenal de départ, chef.
– Bonne question ça soldat. Déjà ça va dépendre de ta spécialité, mais tu peux compter sur deux bons flingues, petit ou gros, tu choisis. Tu me prends aussi un stock de grenades. Tu verras, c’est pratique, elles se rechargent toutes seules avec le temps. T’as aussi un drone et un pouvoir, genre un dash ou un bouclier temporaire. T’as l’embarras du choix (avant d’avoir le choix de l’embarras niarf niarf niarf).
– Pourquoi vous riez sardoniquement chef ?
– Boucle-la, soldat, ici c’est la résistance. Tu peux l’entendre à la musique bien rythmée qui t’inonde les oreilles. Ça c’est du rythme soldat !
– Moi je préfère Louane.
– Tu vas prendre un taquet soldat ! Regarde plutôt le décor alors, c’est peut-être pas ce qui se fait de mieux, mais ça tourne nickel. Et y’a même plein de particules qui volent quand tu dézingues un robot. Ça te donne pas envie de sauver le monde ça numéro 38 ?
– Si si chef, j’y vais chef. Dites bonjour au numéro 40 de ma part, chef.
– Soldat… C’est de l’autre côté l’IA maléfique. Et fais gaffe d’ailleurs, parce qu’elle est pas idiote cette IA. Rentre dans le tas et elle appelle des renforts. Un peu de furtivité, tu te caches derrière les éléments, un tir à la tête à la fois et tu progresseras plus en sécurité. Soit pas défaitiste soldat. Oui le combat sera rude et sans doute que beaucoup mourront avant que la somme de vos expériences fasse de l’un de tes successeurs l’élu que nous attendons tous. Mais c’est un sacrifice auquel je consens de bonne grâce.
– Merci chef. Et pour être vraiment bien préparé, je vais rencontrer quoi là-dedans ?
– Plein de choses soldat. Tu verras qu’en quelques instants à peine tu pourras (si tu reviens vivant) compléter facilement ton album panini des robots tueurs. Y’en a pour tous les goûts. De la tourelle automatique en passant par le mortier (lui aussi automatique) sans parler des androïdes avec ou sans bouclier et aux armes tellement différentes et exotiques. Et puis de temps en temps un Boss fera son apparition pour t’apporter de la diversité. Ça va être une expérience géniale pour toi. Par contre fais attention à tes contrôles, l’androïde a clairement été pensé pour la souris, tu perdras en précision au stick, mais ça restera du bonheur, tu verras. Et maintenant va m’exploser cette IA soldat !
Conclusion
Après beaucoup d’années de développement et de mise à jour, Flow Fire Games fait une entrée ré-ussie sur Nintendo Switch. Moins frénétique qu’un Enter The Gungeon, son alter ego dans les twin stick shooters rogue-like, Synthetik Ultimate propose un challenge corsé avec un gameplay propo-sant davantage de mécaniques de jeu. À la fois dynamique et tactique, il demande des réflexes, mais aussi de la prudence et de la réflexion. Les 8 classes disponibles et upgradables permettent de varier durablement le gameplay et d’offrir une durée de vie plutôt conséquente. Ses contrôles demandent un temps d’apprentissage, mais le paramétrage très pointu de la difficulté le rend accessible même aux néophytes dès les premières minutes. Si son style graphique est assez sage, la multitude d’ennemis et d’armes proposés varient très agréablement à chaque partie évitant ainsi les poncifs des rogue-like. Par contre l’absence de multi est un point noir qui gâche énormément le tableau.
LES PLUS
- Une grande variété d’armes et d’ennemis
- Les 8 classes proposées offrent des gameplays assez différents
- L’expérience acquise permet d’upgrader notre avatar
- La gestion des munitions et des pouvoirs ajoute une couche au gameplay
- Le gameplay marie nervosité et réflexion
LES MOINS
- La direction artistique est quelconque
- Pas jouable en coop, sérieux ?