Savez-vous ce qu’ont en commun certaines chansons de Metallica, Slayer, AC/DC, Pantera ou encore Rage Against the Machine ? Elles ont servi aux militaires américains à torturer psychologiquement des prisonniers en Irak ou à Guantanamo. Eh bien, cette torture continue aujourd’hui dans un jeu vidéo bien particulier : il s’agit de War Truck Simulator.
La première chose frappante pour le joueur qui lancera War Truck Simulator pour la première fois, c’est l’agression sonore dont il sera victime. Pendant tout le didacticiel, un morceau instrumental de métal va tourner en boucle, jusqu’à se taper la tête contre les murs. Et si encore il n’y avait que la musique qui posait problème, il suffirait de l’éteindre et de continuer à jouer sans. Mais c’est un tout ici qui rend fou.
War Truck Simulator est comme son nom l’indique une simulation d’engin militaire motorisé. Il va donc s’agir de se déplacer d’un point de départ à un point d’arrivée en manœuvrant son engin au mieux sur des chemins escarpés. L’engin en question est un camion de transport de troupes. La première difficulté que l’on rencontre, ce sont des sapins suicidaires. En effet, sur notre route de temps en temps, des sapins poppent de nulle part et décident de tomber devant nos roues pour nous bloquer le passage. Un petit coup de volant à gauche ou à droite et le tour est joué, le sapin évité.
On trouve aussi des rochers énervés qui apparaissent soudainement à flanc de colline et se jettent sur notre véhicule. Il faut croire que la vue des uniformes énerve les éléments naturels. Si on ajoute à ça une maniabilité approximative et un game design plutôt aléatoire (rester bloqué sur un rocher et redémarrer sa partie, c’est possible, et plus souvent qu’on ne le pense…), on sent que les trajets vont être longs. Les vues disponibles sont la vue de derrière, la vue du capot, la vue de devant et une vue de côté complètement inutile. La caméra est fixe, on ne peut pas la bouger comme on veut. En effet, les développeurs ont fait le choix de la direction et de l’accélération et du freinage avec le stick gauche, le stick droit étant réservé au passage de vitesse. Pas très important cela dit, notre camion a des vitesses semi-automatiques, et au vu de l’état des routes, on franchit rarement la barre des 50 km/h…
Les bugs de collision et les bugs d’affichage sont au moins aussi nombreux que les militaires de l’armée nord-coréenne. Les décors sont pauvres et vides dans les cinq cartes proposées au joueur. La carte qui pourrait nous servir à nous diriger est une vaste blague. Une croix indique notre point de départ et une autre croix indique notre lieu de destination. On ne voit pas notre véhicule se déplacer sur la carte. En fait, cette image fixe est là pour nous donner une idée de vers où on va. Au final, le seul élément qui fonctionne correctement, c’est le klaxon.
Conclusion
War Truck Simulator, c’est le salaire de la peur avec un salaire au SMIC et une seule peur, celle que le jeu se retourne contre nous. Le dicton populaire dit “on est mal payés, mais on se marre !”, ici on est mal payés, mais on pleure et on saigne des yeux et des oreilles. Rien ne permet de sauver le jeu, si vous voulez une vraie simulation de véhicule, la seule valeur sûre sur Switch c’est MudRunner.
LES PLUS
- On cherche encore
LES MOINS
- Une physique à la ramasse
- Une bande-son atroce
- Uniquement en anglais
Quand le nom du jeu finit par SImulator, c’est jamais bon signe ^^