Mine de rien, la série des Shantae en est déjà à son cinquième épisode, dont les quatre derniers sont déjà disponibles sur nos Nintendo Switch. La licence de Wayforward a toujours été appréciée par la critique et a su trouver sa place dans la ludothèque de nombreux joueurs. Notre héroïne a bien grandi depuis ses débuts, et la qualité des titres qu’elle a portés sur ses épaules a pu en faire de même au fil de ses itérations. Il est donc temps de faire un petit retour en arrière avec ce portage de la toute première aventure de notre demi-génie préférée pour voir si les années qui passent ne lui ont pas faire perdre trop de son charme.
Mon premier c’est désir
Sortie en 2002 sur une GameBoy Color, en fin de vie, la GameBoy Advance étant sortie l’année précédente, Shantae n’a pas eu le succès commercial, que la critique lui réservé et il aura fallu attendre 8 ans avant que la belle nous offre la suite de ses aventures sur le DsiWare de nos Nintendo. Par la suite, plus régulière, avec un rythme d’un jeu tous les 2 à 4 ans, la belle a su convaincre les joueurs des bienfaits de son gameplay. La qualité des trois derniers épisodes HD ayant toujours été au rendez-vous, l’intérêt de faire découvrir les racines de cette série semble naturel. Alors après le portage de Risky’s Revenge, le second épisode, en octobre 2020, c’est au tour du tout premier titre de venir taquiner nos Switchs.
La série des Shantae a toujours proposé des titres du genre Metroïdvania. Des jeux de plateformes aventures dans lesquels la progression de nos avatars dans leur monde est capée par le déblocage de capacités. Ces capacités s’obtiennent la plupart du temps en mettant à genoux un quelconque boss dans un donjon, qui il faut bien l’avouer, est plutôt malfamé.
Ces jeux sont fortement dépendants de la capacité de leurs développeurs à mettre en place un level design cohérent dans lequel le joueur ne devra pas trop se perdre, sous peine de lui faire quitter le jeu prématurément, tout en offrant une liberté et des secrets à découvrir. Un vrai travail d’équilibriste qui, même s’il est magnifié par les Metroïd, n’en reste pas moins plein de chausse-trappes. C’est un retour aux sources de ce genre que nous propose ce tout premier Shantae, un titre plein de promesses, mais qui, à cause de maladresse de jeunesse, aura besoin des épisodes supplémentaires pour faire atteindre à la licence sa quintessence.
Cette version qui arrive dans nos salons regroupe les deux versions du premier Shantae, sorti respectivement sur GBC et GBA. Cette seconde, sobrement affublée du sobriquet Enhanced, offrira des graphismes plus chatoyants et une petite feature supplémentaire loin d’être indispensable. C’est toutefois la version la plus jolie et c’est sur celle-ci que s’est déroulé l’essentiel du test.
Mon second du plaisir
Dans le titre de Wayforward, nous incarnons Shantae, un demi-génie, seule sa mère étant un génie, qui est en charge de la protection de la ville de Scuttle Town sur l’île de Sequin Land. Malheureusement pour elle, Risky-Boots, l’autoproclamée reine des sept mers, a décidé de voler la machine à vapeur inventée par notre oncle Mimic. N’écoutant que notre courage et ayant un peu peur d’avouer notre demi-génitude, nous partons à ses trousses pour mettre à mal ses plans de domination des étendues salées.
Nous parcourrons ainsi les quatre villes de Sequin Land en poursuivant notre Némésis. À chaque ville, l’un des protagonistes de l’aventure nous donnera les clés pour atteindre un temple dans lequel est enfermée une des quatre pierres élémentaires. À l’intérieur nous trouverons aussi un pouvoir de transformation qui nous permettra de débloquer certains passages pour atteindre le boss du niveau, et enfin, nous pourrons découvrir la cachette d’un bébé calamar dont la maman est inquiète de ne pas revoir sa progéniture (sans pour autant déclencher l’alerte enlèvement, ce qui est assez troublant).
Une fois ces quatre labyrinthes finis, nous pourrons commencer le combat final contre Risky-Boots dans son vaisseau. Tous ces niveaux sont imbriqués les uns dans les autres à travers une unique map faite de boucles se croisant. Le design général de la carte, à la manière de tout bon Metroïdvania est assez complexe et regorge de raccourcis, malheureusement, en l’absence d’une carte, il n’est pas rare de se perdre. C’est le principal défaut de ce premier opus, l’absence de renseignement sur notre position. Les allers-retours ne sont pas rares et il vaut mieux bien suivre les dialogues pour éviter de prendre la mauvaise direction.
Les bébés calamars nous offriront le pouvoir de téléportation d’une ville à l’autre, c’est pratique et cela fait gagner du temps, même si la structure du jeu impose de refaire les stages pour y découvrir les éléments cachés. Ces éléments permettront de débloquer différents items en villes ou d’augmenter le nombre de nos réceptacles de cœurs. Il sera ainsi possible de s’acheter de nouvelles attaques dévastatrices et des potions de vies ou de boost. Nous pourrons aussi nous délasser dans les bains publics, récupérant ainsi nos points de vie, ou jouer à des mini-jeux pour gagner de l’argent ou avancer dans l’histoire.
La dernière maison disponible dans ces villes a une grande importance vue qu’elle va permettre de sauvegarder notre avancer. Loin d’être anecdotique, ces points sont très importants, car sans être difficile, Shantae propose un challenge sans aide aucune. Si perdre une vie nous renvoie au début du dernier tableau visité, perdre notre quatrième et dernière vie nous renvoie au dernier point de sauvegarde, autant vous dire que lorsque la dernière vie approche, nous avançons avec beaucoup plus de prudence.
Et mon tout fait des souvenirs
Tous les niveaux que nous allons visiter sont plutôt longs, foncer sans regarder ce qui va poper devant nous est synonyme de mort rapide. Les ennemis ont la mauvaise habitude d’apparaître au dernier moment, économie de mémoire des jeux de l’époque qui n’a pas été corrigée. Un cycle Jour/nuit viendra compliquer nos pérégrinations. Les monstres étant plus résistants lors de la phase nocturne.
Graphiquement, le passage sur nos consoles de salon n’a pas défiguré notre belle héroïne, elle déambule toujours en remuant du popotin lorsqu’elle s’accroupit et ses formes pixelisées n’ont certainement pas à rougir face à celles de ses versions ultérieures. Les niveaux sont eux aussi très détaillés, nous offrant un voyage diversifié à travers des forêts, des marais, des pics enneigés ou un désert. Il possible d’appliquer des filtres graphiques, mais comme d’habitude dans ce genre de portage, ils n’ont aucune utilité.
En termes de contrôles, Shantae répond parfaitement bien à nos demandes. Ses attaques à base de mouvement capillaire sont très réactives et seule leur portée, trop courte et non améliorable, laisse à désirer. Ses transformations apportent un réel plus aux mécaniques de jeu, que ce soit en singe pour grimper ou en harpie pour voler à travers les niveaux, les quatre transformations renouvellent à chaque fois un peu plus l’expérience de jeu.
Le dernier point à aborder pour ce passage des GameBoys à notre Switch concerne les sauvegardes. Il est maintenant possible de sauvegarder à tout moment à la volée, ce qui bien sûr, provoque une forte baisse de la difficulté générale du titre. Mais apporte un confort de jeu non négligeable tout au long de l’aventure.
Conclusion
Pour tous les fans des derniers opus de Shantae, ils peuvent foncer les yeux fermés sur ce portage des premières aventures de leur héroïne. Pour son premier épisode, Wayforward proposa un titre aux mécaniques déjà bien huilées à l’exception de cette satanée carte. Il est certes dommage que le travail de portage n’aille pas au-delà des sauvegardes, mais le plaisir de retrouver notre demi-génie préférée à un prix vraiment très raisonnable de 8,29€ dans une aventure bien écrite et au gameplay maîtrisé devrait finir de convaincre tous ceux voulant faire connaissance avec cette licence oh combien attachant, peu importe l’opus concerné.
LES PLUS
- Des graphismes qui n’ont pas vieilli pour la version GameBoy Advance en version nomade
- La musique est toujours aussi sympathique
- Le gameplay est parfaitement maîtrisé
- Les contrôles répondent aux doigts et à l’oeil
- Les sauvegardes à la volée simplifient le jeu agréablement
- Shantae est vraiment attachante comme héroïne
- Le prix est vraiment raisonnable
- L’univers de Sequin Land est plein d’humour
- Le cycle jour/nuit apporte de la variété au niveau
LES MOINS
- La carte est toujours absente
- Les boss sont assez anecdotiques
- Le travail de portage est trop simple
- La portée des attaques est très courte
Ne pas craquer, ne pas craquer ….. >_<
Mdr quand j’ai vu le commentaire me suis dis wouha déjà et là je suis morte de rire quand je vois qui a posté et ce qu’il a posté XD
non franchement vous etes adorables,
venir me mettre des commentaires juste pour que je me sente lu
c’est vraiment une belle et grande famille Nintendo Town
Après avoir Risky’s revenge et les Seven sirens, j’avoue que découvrir le 1er jeu me tente bien. Merci pour ton test 😉