Vera Blanc a déjà connu un portage sur Switch, on ne va pas se mentir cette suite n’apporte pas de nouveautés par rapport au titre précédent… si ce n’est l’histoire ! Ce test reprendra donc des passages du test précédent…
Histoire de fantôme Italien
Vera Blanc est un Visual-Novel (ou roman interfactif) sorti à l’origine smartphone, il y a… 10 ans. Le titre, à la manière d’un « livre dont vous êtes le héros », vous permet d’incarner Vera Blanc, une belle jeune femme, fille d’Emmanuel Blanc l’un des hommes les plus riches de la Terre (rien que ça). Toutefois, tout n’est pas rose pour Vera et on apprend lors d’un prologue que sa mère est morte alors qu’elle était jeune et surtout qu’elle a une vilaine tumeur au cerveau inopérable… Mais quand on a un Papa très riche, on a accès à des solutions « miracles » et voilà donc notre chère Vera, guérie de sa tumeur… Toutefois l’opération lui laissera des « séquelles », enfin plutôt des (supers) pouvoirs. En effet, suite à cela, Vera est capable de lire les pensées des gens ! Attention, pas leurs pensées les plus profondes, uniquement les pensées qu’ils ont en tête quand elle se retrouve en face d’eux… Il n’en fallait pas plus pour pousser notre riche philanthrope à mettre son don (et son argent) au service du bien… Par l’intermédiaire de son père, elle fera la rencontre qu’un détective privé, Brandon Mackey avec qui elle fera équipe pour élucider des crimes mystérieux…
Après l’Allemagne, c’est désormais en Italie que notre duo devra dénouer les fils du mystère, entourant l’apparition d’un mystérieux fantôme entrainant des cadavres dans son sillage… Qui est ce fantôme ? Pourquoi ces meurtres ? Le jeu est-il enfin traduit en français ? (pour la dernière question, on peut vous spoiler…. la réponse est non… malheureusement !)
Ni tout blanc, Ni tout noir
L’histoire est, vous l’avez compris, dans un esprit film fantastique des années 80, que ce soit dans le récit, la caractérisation des personnages et aussi dans l’aspect graphique qui fait très comics des années 80/90. Au niveau du Gameplay, il est assez simple dans le sens où la plupart du temps il vous suffira de lire… mais uniquement en Anglais et c’est l’un des premiers défauts du titre. Si vous n’êtes pas anglophone, le jeu n’aura aucun intérêt. Il faut quand même un petit niveau en Anglais pour comprendre l’histoire et avancer dans le jeu. En effet, en plus de la simple histoire à choix multiple, il arrive que certains passages laissent place à des mini-jeux histoire de rendre l’ensemble plus immersif… Par exemple, quand Vera essaye de lire dans l’esprit des gens, on se retrouve sur le plateau de la roue de la fortune… Blague à part, il y a une phrase composé de mots dont les lettres sont absentes. Charge à vous de retrouver la phrase en sélectionnant les bonnes lettres, mais attention, vous n’avez droit qu’à 3 erreurs. Autant dire que si vous n’avez pas des notions d’Anglais, sélectionner les lettres « au pif » sera inutile (à cause du nombre d’erreurs tolérées) et entrainera un échec systématique…(Notez par contre que vous avez la possibilité de revenir en arrière via une pression sur le bouton R pour retenter la séquence).
Autre cas de figure, vous êtes poursuivi par un méchant, vous enchainerez alors des phases où il faudra mémoriser l’ordre de chiffres apparaissant à l’écran (aucun rapport avec la course), mais ça permet de varier les plaisirs et de rajouter en même temps une certaine pression dans le sens où un échec pourra conduire à votre mort. On a aussi des jeux des 6 différences et un pseudo Memory… Dans l’idée c’est original et ça donne l’impression de faire un peu plus que lire. En plus, premier point plutôt appréciable, le jeu supporte l’utilisation de l’écran tactile ! Par contre, second point plutôt moins appréciable, l’écran du jeu n’a pas été très bien adapté à la Switch et il arrivera souvent que certaines zones tactiles soient bien trop petite. Exemple dans le cas où il faut lire les esprits. Les 26 lettres de l’alphabet sont en haut de l’écran, mais sur une zone toute petite et collées les unes aux autres… Autant dire que si vous avez les doigts trop gros vous pouvez oublier et rester à la manette…Chose étonnante, pour le jeu des 6 différences, l’écran tactile n’est pas supporté et la recherche des différences se fait à la manette… (sans doute qu’il était plus compliqué de définir des zones de tactile spécifiques). En fait, aucun véritable travail d’adaptation n’a été fait pour cette version Switch, pour preuve, l’affichage à l’écran se fait en 4/3 (avec les bandes noires sur les côtés), c’est dommage de ne pas avoir adapter le récit et les énigmes au format 16/9 pour mieux occuper l’écran et proposer aussi des zones tactiles un peu plus grandes.
La lune est toujours aussi belle
Graphiquement, le titre s’en sort plutôt bien, le style de dessin collant plutôt bien à l’histoire. L’histoire est d’ailleurs assez agréable à suivre (sous réserve de comprendre l’anglais), même si elle s’avère parfois assez punitive. On a d’ailleurs eu du mal à comprendre pourquoi certains choix nous ont conduit à une mort certaine… Vous voulez aller vous coucher seule, eh ben vous vous faites attaquer et bouffer par le loup-garou… mouais… C’est là qu’il faudra également être vigilant, sous peine de devoir reprendre l’aventure depuis le début. Pensez à sauvegarder assez fréquemment ! La sauvegarde est d’ailleurs possible à tout moment (sauf en plein milieu d’une énigme), mais il n’est toujours pas possible de faire une quick save.
Au niveau de l’ambiance sonore, on reste dans un Visual Novel dont les personnages sont « muets », par contre il y a un effort de fait sur la musique d’ambiance dans certaines zones, mais aussi pour les bruitages, un bon point qui contribue à l’immersion. Par contre l’histoire ne s’avèrera pas vraiment longue (1 à 2h max), mais en fonction de vos réponses, vous pourrez la parcourir différemment. Vous avez également la possibilité de désactiver les mini-jeux pour suivre uniquement l’histoire, ce qui pourra éviter certaines frustrations…
Conclusion
Vera Blanc : Ghots in the Castle reste un jeu avec des bonnes idées mais malheureusement, le portage est toujours aussi paresseux. Aucun effort n’a été fait pour adapter le titre correctement sur Nintendo Switch. Certes l’histoire n’est pas mauvaise, mais la réalisation souffre des problèmes de maniabilité et de tactile mal exploité, sans compter que si vous n’êtes pas anglophone, vous ne profiterez pas de l’histoire… Un effort de traduction aurait été la bienvenue, surtout pour un jeu déjà sorti il y a 10 ans… Si vous comprenez bien l’Anglais par contre, vous pouvez rajouter 1 à 2 points à la note finale…
LES PLUS
- L’histoire et son esprit film fantastique low budget des 80’s
- Le côté comics du dessin, plutôt bien réalisé
- Les bruitages / Sons pour l’immersion
LES MOINS
- Toujours en Anglais !
- Les mini-jeux à la jouabilité non adapté
- Un simple portage, sans adaptation au support
- Les morts parfois hasardeuses et imprévisibles