World’s End Club, sous ses dehors mignons et ses bandes annonces accrocheuses, est en fait l’anti-Mario Bros. Un jeu avec une histoire, un scénario à embranchements et des personnages intéressants, mais sans aucun gameplay. Il est donc très dur de le tester tant son fond et sa forme sont complètement aux opposés l’un de l’autre. Ainsi, avant de mettre la main sur ce titre, Cher lecteur, il te faudra d’abord répondre à cette question : qu’attends-tu d’un jeu vidéo ?
Un début prometteur
Nous pouvons classer les jeux vidéo en deux catégories, ceux qui ont la pelle et ceux qui creusent… noooooon. Ceux qui basent tout sur leur gameplay et ceux qui se basent davantage sur leur narration. Ne commençons pas à ergoter en signalant que certains réussissent dans ces deux domaines tandis que d’autres réussissent à foirer les deux en même temps, nous lancerons un débat sur Balan plus tard.
World’s End Club commencent sur les chapeaux de roue. Une atmosphère ténébreuse, une bande son épique et des personnages accrocheurs. Les premières minutes donnent l’impression de tenir la perle rare entre ses mains. Nous sommes une bande de jeunes hommes et femmes adolescents en voyage scolaire. Au loin, un météore vient exterminer la ville de Tokyo et l’onde de choc nous fait nous évanouir.
Une fois réveillés, nous sommes à l’intérieur d’un parc d’attraction sous-marin. Un drôle de personnage nous précise alors que nous sommes les participants d’un jeu de survie. Chacun d’entre nous a, inscrit à son poignet, l’action que doit réaliser l’un des membres du club pour gagner. Malheureusement, perdre signifie être avalé par un monstre mécanique. Les amitiés vont-elles se défaire face à ce défi ? L’ambiance est tout de suite posée.
Le gameplay, en ce début de partie, est assez simpliste, mais c’est le début du jeu, les mécaniques ne sont pas mises en place. Il est difficile de critiquer une entame, surtout vu l’atmosphère que dégage déjà le titre de Too Kyo Games. Nous arpentons la base sous-marine, qui forme un donut et apprenons, au fur et à mesure, les défis à réaliser tout en voyant nos amis se faire éliminer les uns après les autres.
C’est angoissant à souhait et nous avançons toujours pour en savoir plus. Les actions à mener sont assez simples. Elles sont à base de matraquage de bouton et de déplacement de caisse. Rien de bien folichon, mais l’heure que dure ce prologue donne vraiment envie d’en savoir plus sur la suite des événements.
Mais c’est au moment du dénouement de cette première partie que tout fout le camp. Nous avons la désagréable impression d’avoir passé plus de temps à écouter des dialogues en les validant avec la touche A que d’avoir vraiment joué à un jeu vidéo. Et bien ce n’était que le début, le reste est pire. La suite est découpée en trois parties qui se répètent : la narration, les campements et l’action. Équilibré aux premiers abords. Monumentale erreur !
Et là c’est le drame
La narration est une longue série de dialogues, normale jusque-là. Mais le problème, c’est que les campements sont aussi une longue série de dialogue, bon ça passe encore. Catastrophe, les parties actions sont aussi une longue série de dialogues mais, soyons magnanime, avec des petites phases de gameplay. Globalement, pour chaque heure de jeu, nous passons cinq à dix minutes à contrôler effectivement un des personnages du club, tandis que le reste du temps, nous appuyons bêtement sur la touche A pour faire avancer les dialogues. C’est looooooong.
L’ennui pointe très vite le bout de son nez. Et c’est bien dommage. Les protagonistes de notre aventure ont tous des caractères différents qui méritent le détour et chacun à une histoire propre qui donne envie d’en savoir plus sur sa vie et d’en avoir le contrôle. Malheureusement, ils sont à chaque fois survolés et nous n’avons que trop rarement l’occasion de les prendre en main.
Des jeux très axés sur la narration ont déjà fait ce pari. Ainsi récemment, des titres tel Lost Words : Beyond the Page ont pu nous éblouir par leur narration et les sentiments qu’ils faisaient naître en nous malgré un gameplay, certes original, mais trop basique. Malheureusement, World’s End Club est très loin de lui arriver à la cheville. Son scénario est très intéressant, mais il ne vient jamais compenser les faiblesses vraiment crasses de son gameplay.
Nous débloquerons au fur et à mesure de notre avancée des pouvoirs spéciaux pour chaque enfant du club. Bonne idée si tant est qu’elle soit correctement exploitée. Les phases pendant lesquelles nous pouvons utiliser ces nouveaux pouvoirs durent à peine quelques minutes dans des niveaux d’une platitude rarement atteinte. C’est le niveau zéro du level-design.
Que reste-t-il à ce World’s End Club ? Sa forme. Tout d’abord, dans la boite, un petit livret nous présente chacun des protagonistes. Qu’il est loin le temps où le packaging nous offrait ce genre de bonus sans avoir à payer une édition deluxe. Pourquoi gâcher cette excellente idée ? Quel crève-cœur de ne pas pouvoir recommander ce titre qui renoue pourtant avec une boite remplie d’autre chose qu’une cartouche et un avertissement sur l’épilepsie.
Sa direction artistique est très inspirée. Chaque personnage a son design propre et leurs animations sont aussi très agréables. Les décors que nous parcourons sont variés et s’ils ne renouvellent en rien le jeu vidéo en proposant une progression à base d’égouts et de plaines enneigées, ils n’en sont toutefois pas mal faits et regorgent de détails. Là encore le fond est bon.
Tout comme la bande sonore qui est un modèle du genre. Passant d’un rythme enlevé dans le cœur d’une course-poursuite mortelle à un son lourd et angoissant lors de la rencontre avec des personnages sombres et franchement patibulaires, toute la gamme des sentiments ressentis par nos aventuriers en herbe est mise en valeur par les compositions musicales.
Conclusion
World’s end club est telle une personne magnifique avec qui nous n’avons rien en commun. La regarder cinq minutes suffit à en avoir fait le tour et le reste des quelques heures que nous devons passer en sa compagnie nous fait regretter chacune de ces minutes qui semblent s’étirer à l’infinie tant nous nous ennuyons en sa compagnie. Son gameplay inexistant nuit complètement à une narration qui ne saura jamais prendre le relais. Sans être mauvais, World’s End Club ne donne jamais l’occasion de jouer et c’est son principal défaut.
LES PLUS
- La version boite contient un livret, ce qui est devenu trop rare
- La bande son est exceptionnelle
- Les graphismes sont vraiment sympathiques
- L’histoire est intéressante
LES MOINS
- Mais qu’est-ce qu’on s’ennuie
- Chaque phase de gameplay est bancale ou sous utilisée
Il faut comprendre qu’il s’agit d’un visual novel avec quelques phase de gameplay. C’est certains qu’il ne faut pas s’attendre un jeu de plateforme… Dommage que le testeur n’ait pas été prévenu.
Le testeur était prévenu, mais même en temps que visual novel pur, ce qu’il n’est pas, world’s end club est loin d’atteindre la moyenne. Regarde les test debseers isolé ou drowning dry par exemple.
De plus la bande annonce a un côté frénétique qui met en avant les phases d’action, ce qui explique la direction général endu test et la comparaison avec Lost pages, lui aussi un visual novel mâtiné de phase d’action, qui est bien plus réussi
Maintenant ce test ne reflète qu’un avis, libre a toi d’apprécier le jeu, ce que je te souhaite d’ailleurs
justement, c’est un test et pas QU’UN avis. c’est avec un test que vos lecteurs vont se décider à lâcher les 40 à 60€ que coûte un jeu.
là on ne sent pas l’objectivité. là on sent la frustration d’un joueur (qui avoue lui-même dans sa bio que son plaisir de jouer est émoussé) qui ne semble pas apprécier les jeux narratifs (tu dois te faire chier sur les jeux telltale).
chez NT, vous êtes grave au taquet pour les news (malgré quelques fautes de français) mais vos tests sont encore à améliorer. Vous manquez de recul et en êtes encore au niveau des Consoles+ et Player One des années 90…
fait un tour sur métacritic et tu verras que les « tests » pointent les mêmes qualités et les mêmes défauts : une histoire sympathique pour un gameplay catastrophique. Pourtant les notes de vont de 50 à 75 pour une moyenne de 66.
Si chaque testeur devait avoir le même « avis » sur un jeu, quel serait l’intérêt de ce que nous faisons sur NT ou sur les sites concurents?
concernant ma frustration, il y avait une suite à ma bio, va au bout des deux lignes s’il te plait, ou vient sur les streams d’équipe, tu verras qu’il n’en ai rien depuis justement la sortie de la Switch et de Zelda BOTW
Concernant mon manque de recul, j’ai commencé à jouer à Pong sur un téléviseur cathodique dans les années 80 et j’avais un mur de chambre rempli de pub de jeux vidéo découpés dans les magazines que tu cites.
merci pour le test
le testeur vient de mettre 8/10 à Leisure suit Larry, 7.4 a werewolf the apocalyps et 7.7 a dry drowning ( désolé Mr testeur je me suis arrêté là) ta remarque sur sa frustration (déjà déplacée je trouve) et sur les jeux narratifs tombe à l’eau
et il faut lire sa bio jusqu’au bout pour être crédible, tu peux le faire y’a que deux lignes
c’est comme ta remarque sur le manque de recul d’un testeur qui joue depuis 35 ans et qui a une grosse liste de tests indés visiblement
enfin bref, merci pour ce test, le jeu me faisait envie, mais je vais passer vu que d’autres sites (désolé NT je ne regarde pas que vous) pointent un gameplay catastrophique et intéressant (je paraphrase un concurrent à vous) ainsi qu’une histoire sans enjeux
Moi j’ai adoré la démo pourtant donc, j’hésite du coup à le prendre.
c’est aussi le problème, la démo est plutôt équilibré entre histoire vraiment intéressante dont on ne sait jamais à l’avance prévoir la suite et un gameplay qui laisse entrevoir des choses sympas à base d’énigmes environnementales
mais dès la fin de la démo et la sortie de la base sous marine, c’est fini et l’ennui arrive