Après un Creature in the Well très bien accueillie par l’équipe et l’ensemble des joueurs, Flight School Studio sort son nouveau jeu intitulé Stonefly, derrière ce nom énigmatique se trouve un jeu de mécha, teinté d’aventure et de rédemption. Préparez votre meilleur antimoustique et foncer dans votre robot, c’est parti pour Stonefly !
Une quête de rédemption
Dans un monde où les humains sont minuscules, les insectes font alors office de monstres énormes, semblables à des rhinocéros. Autant vous dire que quand on se balade à pied, on a la pétoche grave, mais pas de soucis nous avons à disposition des robots pour nous déplacer.
Le père d’Annika tient du coup beaucoup à sa nacelle. Il la chouchoute et l’entretiens chaque jour, Annika sa fille, elle, est aussi très douée en entretiens, mais pas seulement, elle se débrouille aussi très bien en pilotage. Un jour où elle oublie d’aller chercher au magasin une ressource pour aider son père à entretenir sa nacelle. Annika, que nous dirigeons, emprunte alors la nacelle du père pour aller récupérer elle-même les ressources dans la nature.
Cette petite virée de nuit va nous servir de tutoriel, nous apprendrons les bases de gameplay dont nous allons parler ensemble très rapidement. Après avoir appris comment se défendre contre les insectes et surtout à nous mouvoir entre les différentes feuilles, ronces et branches. Nous rentrons chez nous, mais malheur ! Nous oublions de fermer la porte du hangar… Alors que notre père a bien insisté dessus, la nacelle se fait alors voler !
Annika part alors en quête de retrouver la nacelle de son père. En cours de route, elle rencontre une bande de mercenaires qui lui confie une nacelle un peu vétuste, mais ce n’est pas grave, nous savons améliorer ce genre d’engin !
Un gameplay à mille-pattes
Le gameplay est au premier abord un peu étrange, mais le jeu a le mérite de tout nous donner au fur et à mesure, afin de bien prendre en main chaque chose.
Le déplacement est assez étrange dans un premier temps, si vous essayez de vous déplacer de manière classique vous allez péter un plomb, car le robot marche à 1 km par heure, il faut alors se déplacer un peu comme une sauterelle, tout se gère à base du saut.
Appuyez une fois, vous sauterez, restez appuyez et vous sauterez plus haut. S’en suis alors la possibilité de planer. Une fois en l’air, vous pouvez aussi lâcher un projectile qui assomme les ennemis. Car c’est la seule possibilité de battre un ennemi, il faut l’assommer puis utiliser votre souffle.
Un souffle qui permet de repousser tout ce qui est assommé, et le but sera de les pousser en dehors de la zone où vous êtes, car le jeu n’est pas dans la violence, vous ne tuez aucun insecte, juste vous les envoyez au loin après les avoir assommés.
D’autres améliorations arriveront au fur et à mesure du jeu. Vous les débloquerez une à une, ce qui vous permettra de les maîtriser tranquillement, les ennemis aussi évoluent, plusieurs nouvelles espèces ou des améliorations débarquerons et chacune sera plus ou moins affaiblis par vos attaques.
Une ambiance poétique
Ce qui touche le premier en jouant à Stonefly, c’est son côté visuel, son aspect crayonné. C’est beau, les ambiances sont assez proches tout le long du jeu, mais c’est toujours magnifique. Un vrai régal.
Côté ambiance sonore, c’est aussi très réussi, les thèmes et musiques nous transportent et collent parfaitement à l’ambiance du jeu. On regrettera cependant le manque des doublages audio des personnages.
Car le jeu est assez bavard, ce qui cache globalement les chargements, s’est fort bien réfléchi et fait avancer le lore d’Annika. Mais lors de discussion, c’est longuet, car on ne peut pas passer les dialogues si on lit plus vite que le jeu le veut, et vu qu’il n’y a pas de doublage, on a aucune information de la durée d’affichage du dialogue.
Côté réalisation le jeu tourne parfaitement sur Switch, pas de ralentissement, pas de soucis visuels ni sonores un très bon portage.
Une durée de vie artificielle
La durée de vie est un point étrange du jeu, il faut une dizaine d’heures pour le terminer. Mais le souci n’est pas sa durée en elle-même, mais son artificialité.
Pour avancer dans le jeu, c’est simple, vous allez d’un point A à un point B dans une grande zone ouverte. Une luciole vous indique le lieu où aller et c’est à chaque fois le même principe. Une zone de monstres qui garde des ressources, vous devez alors à la fois ramasser les ressources et éjecter les monstres.
Ces ressources sont protégées à chaque fois par des insectes. Et le jeu joue énormément là-dessus, si pour avancer dans l’histoire vous devez battre des groupes d’insectes précis, la plupart du temps vous serez bloqué à cause d’un manque de ressources.
Si vous n’avez pas telle amélioration, vous ne pouvez pas avancer, alors s’en suis du farm bête et méchant de ressources. Et souvent, ce sont des demandes énormes (6 500 d’une ressource, et vous les choper par 500 et il n’y a pas énormément de spots.).
L’autre possibilité de farmer, c’est de trouver des informations sur l’insecte géant, sur son dos il y a beaucoup de ressources, mais aussi beaucoup d’insectes, vous aurez alors quelques minutes pour tout vider et esquiver les adversaires.
Conclusion
Stonefly est un jeu poétique et agréable. Pas spécialement reposant, car il saura se montrer retors lors de ressources bien gardées. Une quête de rédemption qu’on prendra plaisir à suivre au côté d’Annika dans cette ambiance visuelle et sonore de haut niveau ! Une durée de vie un peu faible et artificiellement gonflée, mais qui ne gâche en rien le plaisir de cette pépite.
LES PLUS
- Des graphismes soignés, poétiques et magnifiques
- Une ambiance sonore et des musiques qui collent parfaitement au jeu
- Un plaisir d’améliorer notre mécha
- Un gameplay exigeant, mais gratifiant
LES MOINS
- Une durée de vie un peu faible
- Des « murs » dans l’histoire liées seulement aux farm de ressource
- Un gameplay qui pourrait déplaire à certains