Besoin de se détendre ? Envie de procrastiner tranquilou bilou devant une Switch qui ne demande qu’à prendre un repos bien mérité après l’effervescence des jeux passés ? Pas de soucis, le studio montreuillois Darjeeling a le titre qu’il vous faut : Labyrinth City: Pierre the Maze Detective. En quoi consiste-t-il ? Pourquoi faut-il y jouer et surtout, surtout, qui se cache derrière ce pseudonyme énigmatique de Mr X. ? Beaucoup de questions qui ne trouveront pas forcément de réponses, mais qui auront le mérite d’être abordées dignement durant ce test.
Une aiguille dans une botte de foin
Labyrinth City: Pierre the Maze Detective est l’adaptation vidéoludique des livres de l’auteur japonais Hirofumi Kamigaki. Ceux-ci proposent à leur lecteur de s’amuser à trouver différents éléments dans des planches, décorées magnifiquement, représentant d’immenses labyrinthes. Il faudra, à la manière d’un livre pour enfants Pokémon, trouver où se trouve l’objet visé, puis déterminer le chemin pour l’obtenir. Visuellement, le ressenti est très proche de ce que propose la série des Où est Charlie ?
Si l’adaptation en jeu vidéo d’une œuvre littéraire n’est jamais facile, le travail effectué par Darjeeling est irréprochable. Ils ont tout simplement réussi à donner vie à ce petit monde et aux aventures de Pierre et de sa comparse Carmen. Le but de nos tribulations est tout simplement de mener Pierre à travers dix labyrinthes et de lui faire récupérer, ou non, différents éléments bien cachés dans le décor.
Pour apporter un peu d’immersion à tout cela, nous avons droit à une histoire, contée en français par une narratrice impliquée dans son rôle. Nous apprenons grâce à elle que Mr X. a dérobé la pierre de labyrinthe et qu’il comptait bien s’en servir pour mettre un peu le dawa dans le monde. Que vise-t-il en introduisant un tel chaos ? Personne ne le sait à part les méchants des James Bond des années qatre-vingts, personnages dont Mr X. partage le rire machiavélique. Il faudra donc à Pierre et Carmen se sortir des méandres créés par la pierre dans chacun des niveaux pour espérer récupérer l’objet magique et mettre ce méchant derrière les barreaux.
Les dalles du dédale
Le gameplay de Pierre the Maze Detective se résume à déplacer notre héros et à résoudre quelques petites énigmes optionnelles. Certes cela semble très réduit en termes de plaisir de jeu, mais c’est tout simplement que l’amusement est ailleurs. Il est dans la découverte des mille et une petites touches qu’ont apportées les développeurs de Montreuil pour donner vie à l’œuvre de Hirofumi Kamigaki. Si le joueur n’ayant jamais mis la main sur un de ses livres ne trouvera peut-être que peu de satisfaction et cherchera l’intérêt d’un tel jeu, le connaisseur, lui, verra son livre prendre vie devant ses yeux ébahis. La vue qui nous est offerte ne montre qu’un petit bout du dédale, nous obligeant à nous promener un peu à l’aveuglette.
C’est la grande force du titre, loin d’être statique, les labyrinthes qui nous sont proposés regorgent de personnages qui ne demandent qu’un appui sur la touche A pour interagir avec nous. Que ce soit via une petite phrase ou via une petite animation, tout est fait pour amener le joueur à se promener dans ces dédales. La difficulté est toutefois faible et il est facile de s’en sortir. Si en ligne droite, sans chercher à découvrir tout ce qui fait le sel du jeu, le titre de Darjeeling se termine en deux à trois heures, se promener en mode chill dans ses niveaux, pour y chercher tous les petits secrets cachés à travers ses allées pleines de vie, prendra bien plus de temps et offrira bien plus de plaisir.
Chacun des dix niveaux a son propre style graphique, du musée à la ville en plein carnaval en passant par la forêt. Chaque lieu invite au dépaysement et renouvelle les codes graphiques des éléments que nous rencontrerons. Assez proche de la bande dessinée traditionnelle, nous pensons directement à ce que proposait Où est Charlie ? pour la patte graphique. C’est à la fois très touffu, tout en restant parfaitement lisible. Et dans le cas où nous, joueurs, serions perdus, une discussion avec l’un des mages disséminés sur la carte nous permettra de voir apparaître des flèches nous indiquant la direction à suivre pour atteindre l’objectif suivant.
La musique qui nous accompagne tout au long de nos aventures s’adapte au niveau en cours. Tour à tour jazzy, contemplative ou encore sylvestre, elle se montre entraînante dans les premiers temps du niveau. Toutefois, sur la fin de ceux-ci, le faible de renouvellement amène un peu de lassitude.
Conclusion
Labyrinth City: Pierre the Maze Detective du studio français Darjeeling s’adresse à un public qui n’a pas oublié le plaisir enfantin de parcourir en long, en large et en travers les méandres d’un labyrinthe. Alors quand en plus ceux-ci sont emplis de vie et de secrets à découvrir, ce plaisir est décuplé. Avec son style proche d’un Où est Charlie ? et son gameplay simple, il est adapté à tout public cherchant une expérience calme, contemplative et reposante pour un prix de 12 €.
LES PLUS
- Les décors regorgent de vie
- Les graphismes sont très soignés et rendent hommage à l’œuvre de Hirofumi Kamigaki
- Le jeu du chill way of life
- Tout public, peu importe son âge, pourra y trouver son plaisir
- Les saynètes sont toutes mignonnes
- La narratrice est parfaite durant les animations
- La bande-son qui se renouvelle à chaque niveau est très agréable…
- Tout en français
LES MOINS
- … mais fatigue lors des sessions longues sur le même niveau
ca a l air super mignon ! surtout pour les plus jeunes