Griftlands est un jeu sorti tout d’abord en alpha sur Epic Games Store en 2019 sur PC. Il a depuis été agrémenté de moult contenus. Développé par les créateurs de Don’t Starve et Mark of the Ninja, c’est un mélange audacieux entre un livre dont vous êtes le héros et une mécanique de jeux de cartes. Alors, préparer vos meilleurs équipements de mercenaires c’est parti pour Griftlands !
Trois personnages, trois histoires
Griftlands nous place dans un univers de science-fiction un peu futuriste. Nous aurons le plaisir de suivre l’histoire de 3 personnes. Sal, la chasseuse de prime qui veut se venger de Kaisho, une bandit de la région. Rook un vétéran et espion qui est maintenant freelance. Et pour finir Smith, un alcoolique rejeté au sein de sa propre famille et surtout de ses frères lorsqu’il essaye de venir récupérer son héritage.
Les histoires sont partiellement scriptées, si certains moments clés sont obligatoires il y aura beaucoup d’évènements aléatoires, de plus même lors des scripts vous aurez des choix à faire (vous aurez des choix en permanence pour tout et tout le temps), vous arriverez au final toujours à la même conclusion. Le début et la fin sont donc immuables (sauf si vous perdez), mais entre les deux ce ne sera qu’une affaire de choix et de chance.
Les histoires des différents personnages étant bien différentes, nous allons donc en apprendre davantage sur le Lore du jeu au fur et à mesure. Quand je parle de Lore, ce sont surtout les différentes factions et différentes races. Car oui science-fiction oblige, nous avons des conflits entre des rebelles et les militaires, mais aussi des races un peu spéciales (comme Smith qui est un peu une grenouille géante).
Deux gameplay pour deux façons de jouer
Si chaque personnage va avoir son gameplay propre. Sal va jouer sur l’inspiration en négociation et avec des combos et du saignement en Combat. Vous l’aurez donc deviné il y a deux types de deck car il y a deux types d’affrontement.
Les combats sont plutôt classiques, représenter par le deck rouge, comme dans un Slay The Spire il va se dérouler de manière classique, vous saurez combien l’adversaire va infliger de dégâts, vous aurez à votre disposition 3 d’énergie, les cartes vont avoir chacun un coût à vous d’utiliser votre énergie pour être le plus efficace. Et bien sûr mixer entre la défense et l’attaque, car contrairement à votre adversaire qui une fois battue ne reviendra pas, vous de votre côté il va falloir gérer vos PV, car ils ne remonteront pas souvent (soit en buvant de l’alcool ce qui vous donnera des cartes malus pour votre deck, soit en dormant à la fin de la journée).
Les Négociations sont quant à elle beaucoup plus sympas à jouer. Chaque personnage va avoir ses propres mécaniques, mais le principe sera toujours le même. Chacun des deux côtés va avoir des points de vie de négociation, quand ils tombent à zéro c’est perdu (quand ce sont les vôtres, il faut alors se battre sinon et bien vous avez réussi à convaincre votre adversaire). Votre but sera donc de faire tomber les PV à zéro, mais attention l’adversaire va faire appel à des arguments qui vont attaquer à chaque tour, mais ces derniers ont une quantité de PV aussi alors il faut jongler entre destructions d’arguments et descente des PV adverses, tout en protégeant vos propres arguments et vos points de vie.
Les choix au centre de tout
Dans l’histoire vous allez devoir faire des choix comme aider une faction plutôt qu’une autre, ces choix vont influer sur les personnes qui vont vous aimer et vous détester, cette mécanique est assez importante et intéressante. Si aider une faction vous procure un autre embranchement dans l’histoire, vous pourrez bien évidemment de nouveau retourner votre chemise à tout moment, ce choix va aussi influer sur les différents bonus.
Une personne qui va déteste va vous procurer un malus permanent, tandis qu’un personnage qui vous aime va alors vous procurer un bonus permanent. Par exemple avoir un ennemi peut faire que lorsque vous allez affronter un ennemi de la même faction que lui et bien il sera présent en renfort. Tout comme l’inverse pour un allié qui pourrait apparaitre pour vous, ou bien vous aider en négociation comme argument dès le départ de l’affrontement.
Mais les choix arrivent aussi au cours du combat, à la fin d’un combat quand un ennemi est très faible vous allez avoir deux choix devant vous : les laisser fuir ou bien les tuer. À certains moments vous pourrez tuer sans aucun souci, mais parfois cela va poser soucis de tuer quelqu’un, s’il y a un ami à lui pas loin ou dans la même pièce alors il va vous détester. Mais tuer quelqu’un qui vous déteste fait aussi disparaitre le malus. À vous de choisir !
Des graphismes pas piqués des hannetons
Rappelez-vous un peu de Shank, Don’t Starve, Mark of the Ninja ou encore Invisible Inc. Ces jeux développés par Klei Entertainment ont un point commun, des dessins à la main de qualité ! Cet aspect BD/Comics du visuel est important chez Klei. Et c’est encore de qualité pour Griftlands.
Le jeu se déroule dans des zones fixes, mais qui mêle un sentiment de profondeur vraiment bien fait. Par exemple le bar, point central du jeu, c’est là où souvent commence vos soucis. C’est un lieu dans lequel vous allez pouvoir effectuer pas mal de choses, se soigner (en buvant ou mangeant, mais vous allez obtenir des cartes malus), mais vous pourrez aussi parler aux gens présents dans le bar, souvent moyennant finance ils vont commencer à vous apprécier voire vous aimer.
Ensuite le déplacement se fait via une simple carte fixe avec des lieux qui vont apparaitre. Mais le point fort est vraiment les lieux et surtout les personnages, on retrouvera régulièrement les même style et habit, mais finalement ce n’est pas loin de 240 personnages différents que vous allez rencontrer, avec leurs dialogues, leurs bonus/malus.
Un contenu gargantuesque
Si vous êtes complétiste, vous allez passer des heures et des heures à compléter le compendium. Plusieurs centaines de cartes différentes, 240 personnages (il faut débloquer leurs bonus d’amitié et de haine), 30 boss, des dizaines de Grafts (amélioration permanente) par héros. Bref du contenu !
Comptez environ 4h pour terminer un parcours complet pour une personne en mode histoire. Comme tout bon roguelite qui se respecte même si vous perdez votre partie vous garderez de l’expérience pour gagner en niveau. 10 niveaux sont disponibles par personnage, cela va débloquer des sets de cartes supplémentaires pour les prochains parcours, ainsi que des costumes. En cours de partie, vous obtiendrez aussi des « Melted » qui sont des points qui vont vous permettre de débloquer des bonus permanents pour votre héros, comme récupérer des PV après une négociation réussie.
Niveau mode de jeux vous ne serez pas non plus lésé, un mode classique où vous vivrez l’histoire de votre personnage avec une difficulté « normal », un mode histoire qui vous fait vivre la même expérience, mais sans trop de difficulté (attention nous avons quand même réussi à perdre dans ce mode …), et finir un mode histoire débloque le mode « Brawl » qui consistera à faire juste des suites de mission sans vous balader sur la map. Vous aurez donc l’essentiel du gameplay, combat et négociation, choix de la mission, mais derrière il n’y aura pas de conséquence sur l’histoire, mais quand même des sur l’amitié et la haine.
Infos pratiques
Le français a été annoncé par l’éditeur, déjà disponible sur PC, il est prévu d’être disponible sur Switch dans le courant de l’été.
Conclusion
Griftlands est un mélange des genres qui fonctionne bien, un peu roguelite, beaucoup jeux de cartes et pas mal de lecture. Un contenu plutôt conséquent, 3 personnages vraiment différents tant dans leurs gameplay que dans leurs histoires. Des dessins superbes. Son seul défaut est actuellement d’être en anglais, mais le français a déjà été annoncé et ne devrait plus tarder. Le jeu perdrait alors son seul défaut.
LES PLUS
- Graphismes de toute beauté
- Deux types d’affrontements
- Les affrontements de Négociation vraiment cool
- Trois personnages vraiment différents
LES MOINS
- En anglais (pour le moment)
- Trop de texte parfois
- Ergonomie pas toujours au top
Ya plus qu’a attendre que le français arrive 🙂