Annoncé en février 2021 lors du Nintendo Direct, Samurai Warrior 5 signe un reboot de la saga. Cette saga qui existe depuis maintenant 17 ans ! Il était temps de lui redonner un coup de jeune et c’est justement ce qu’a fait Koei Tecmo avec ce nouvel opus. Préparez votre meilleur cheval, votre arme favorite et c’est parti pour Samurai Warrior 5 !
Période Sengoku (l’ère japonaise pas le Saiyen)
Samurai Warriors nous place toujours dans l’histoire du Japon, ce 5 ne déroge pas à la règle. Koei Tecmo a décidé de totalement redémarrer sa série. Alors ne vous inquiétez pas nous sommes toujours sur un gros beat them up / hack’n’slash des familles. Avec un général jouable contre des dizaines, voire des centaines de pauvres soldats qui se font massacrer à la chaine.
Mais nous repartons sur une histoire plus précise, nous sommes de nouveau dans l’ère Sengoku, une période qui se situe entre 1450 et 1600 au Japon, cette période est très appréciée des séries, mangas et jeux vidéo, car elle constitue un changement au Japon : on passe du « Japon Médiéval » à celui de la « Première modernité », elle précède l’ère Edo qui, elle aussi, est très connue dans les œuvres se basant sur l’histoire japonaise.
Reprenons donc, le jeu nous placera du point de vue de 2 personnages historiques : Nobunaga Oda et Mitsuhide Akechi, deux généraux Samurai qui ont eu une histoire commune. Nous allons donc les suivre au cours de leur vie pleine d’action et de tumultes. Au programme : de la trahison, de l’amitié, de la guerre. Bref du Warriors quoi ! Mais ne vous attendez pas à une mise en scène de dingue, certes il n’y a pas mal de belles cinématiques, mais en dehors vous allez souvent voir vos généraux se parler assis par terre dans une pièce.
Il serait peu judicieux de vous raconter l’histoire ; encore une fois c’est quand même une partie du jeu, si jamais vous connaissez la saga Warriors sur le bout des doigts, forcément vous serez peu surpris et surtout vous connaitrez déjà l’histoire, mais dans ce reboot ils ont choisi de faire un focus sur ces deux personnages (et les personnes qui les entourent bien évidemment) avec une histoire bien détaillée de leur vie ; nous ne sommes plus trop dans l’histoire d’un clan, mais bien d’un général.
Un gameplay éprouvé
En prenant en main la manette et en lançant Samurai Warriors, on n’est pas déstabilisé, le gameplay est toujours le même qu’avant : on spam Y pour des attaques classiques, au bout de 1,2,3 ou 4 Y on peut utiliser X pour faire une technique spéciale, bien évidemment de nouveaux enchainements et combos se débloquent au fur et à mesure du gain en niveau, X va servir à faire une attaque « chargée », qui consiste souvent en une attaque de zone plutôt utile pour décimer de grosses armées de soldats ou bien augmenter nos compteurs de combos.
Vous avez aussi toujours à disposition l’attaque Musou, votre attaque spéciale qui se déclenche avec l’appui sur A. En dehors de ça vous aurez aussi des techniques à équiper avant la bataille, nommées ultimes, qui sont plutôt puissantes et peuvent vous aider aussi grandement. Par exemple, une technique consiste à vous donner du Musou, dont la jauge est normalement un peu longue à remplir. Vous pouvez en équiper 4, le temps de recharge est différent en fonction de la technique utilisée.
Une jauge de fureur se remplit aussi avec le temps, et se remplit plus vite si votre compteur de combos est élevé. Une fois totalement remplie, l’appui sur ZR va vous mettre dans un mode booster au cours duquel vous allez faire d’énormes dégâts et surtout déclencher une petite cinématique lors de l’activation d’un Musou, et franchement, c’est joli !
Une refonte presque totale
Ce qui saute au premier regard, et ce depuis le premier trailer au Nintendo Direct, c’est toute la direction artistique du titre qui fait un bond complet en avant. On retrouve un visuel proche de celui de Street Fighter 4 (qui lui aussi avait changé totalement de DA à l’époque). Plus proche de ce qui se fait dans les estampes japonaises (pour comparer à quelque chose de moderne, on se rapprocherait de ce qui se fait sur l’animation de Demon Slayer).
Des gros contours noirs autour des personnages, de jolis aplats de couleurs, un visuel très « cartoon » tout en gardant des traits réalistes. Ils revoient aussi les modèles de beaucoup de personnages, ce qui implique un roster plus léger. Le précédent opus comptait 55 personnages jouables, ici nous n’allons en avoir « que » 37. 21 anciens personnages déjà existants dans les précédents opus (la moitié du premier opus d’ailleurs) et 16 petits nouveaux. Cependant attention : dans les nouveaux, seulement 6 sont jouable en mode histoire, car ils n’ont pas des movesets totalement complets, donc 10 d’entre eux sont presque inutiles.
Côté musique, on met de côté la musique électronique, marque de fabrique de la saga qui mélangeait électro et musique japonaise traditionnelle, ici on garde toute la musique japonaise traditionnelle, mais en lorgnant plutôt vers le rock. Là encore ce n’est pas pour nous déplaire.
Un château à défendre et à améliorer
Samurai Warriors 5 se découpe en deux modes, le mode Musou qui nous fait vivre l’histoire d’Oda et Mitsuhide, et le mode Citadelle qui lui consistera à défendre notre château à travers diverses petites missions.
Le mode Musou va vous permettre d’avancer dans l’histoire, au fur et à mesure vous allez débloquer divers personnages et équipements. Mais vous allez aussi débloquer des paliers pour le mode Citadelle. Les combats seront donc classiques, avec des objectifs qui consistent à tuer des généraux ennemis ou des chefs de troupes pour ensuite battre un général final. Chaque mission contient plusieurs objectifs secondaires (en moyenne entre 6 et 10) et principaux. En fonction de ces missions réussies, des combos ou encore du nombre d’ennemis tués.
Le mode Citadelle va vous permettre plein de choses, la première est l’amélioration de cette citadelle par ses différents modules. Le Dojo dans lequel vous allez pouvoir entrainer vos officiers, niveaux, compétences (qui sont représentés par un arbre de talent par officier), maitrises d’armes, mais aussi modifier les équipements de vos officiers, choisir les troupes (utilisable en mode citadelle seulement). La Forge qui permet d’améliorer, fabriquer ou démonter vos armes, chaque arme possède une attaque de base (lié au modèle de l’arme), mais surtout des capacités diverses et variées qui sont à choisir selon vos préférences de jeu. Le Magasin qui permet d’acheter des accessoires, parchemins, matériaux, gemmes et bien sûr de vendre aussi tout ça. Et pour finir l’Écurie pour acheter des chevaux et les améliorer ou les revendre. Il y a aussi l’Ermitage, mais qui finalement n’est pas vraiment un mode, il va servir à voir des micros-saynètes quand vous aurez augmenté l’amitié entre des officiers compatibles.
Au fur et à mesure que votre histoire en mode Musou avance, vous pourrez améliorer vos bâtiments pour débloquer de nouvelles options, mais aussi débloquer des caps d’amélioration, par exemple vous ne pouvez au niveau 2 du Dojo augmenter le niveau de vos héros à plus de 25 ou celle de leurs maitrises d’arme au-dessus de C grâce à l’utilisation de parchemins d’XP. Mais pour les améliorer, vous aurez besoin de ressources disponibles en réalisant des batailles en mode citadelle. Ces batailles sont plus courtes (entre 5 et 10 minutes), avec en général 3 ou 4 objectifs seulement, mais permettent de prendre de l’XP, d’obtenir des armes et autres matériaux, et surtout d’améliorer vos liens d’amitié.
Un beau travail
C’est techniquement sur Switch que le titre est bluffant, le jeu n’est certes pas une énorme claque visuelle, il n’en reste pas moins très plaisant et surtout demeure extrêmement fluide. De légers ralentissements peuvent subvenir, mais globalement le jeu est tout le temps fluide, avec plusieurs dizaines d’ennemis en face de nous, même le popping se ressent très peu, et lorsque l’on fonce sur la map à tout dérouiller, tout reste fluide. L’aliasing est cependant fortement présent, il faut bien faire des concessions sur Switch pour tourner un jeu aussi gourmand, ils ont privilégié la fluidité et c’est très bien.
Ce qui est cependant plus embêtant, ce sont les temps de chargements, ils sont relativement longs, une fois la mission lancée on oublie vite ce désagrément, mais c’est quand même très embêtant, on se doute qu’avec tout ce qu’il y a chargé sur la map il faut du temps, mais c’est toujours ennuyeux d’autant plus en mode portable.
D’ailleurs en mode portable le jeu est vraiment agréable, la map est cependant un peu petite, mais ce n’est quand même pas gênant, en mode TV en revanche le jeu prend toute son ampleur, si vous avez un bon système son alors les combats deviennent encore plus épiques.
Notons tout de même qu’un mode 2 joueurs est disponible, nous l’avons testé rapidement et c’est vraiment fluide, aucun ralentissement constaté, cependant la map devient alors très petite, car chacun a sa map sur son écran scindé horizontalement. De plus une baisse graphique assez énorme est à noter, le jeu devient donc encore plus aliasé, on ressent que les textures sont de moins bonne qualité, mais surtout le popping devient très violent. C’est bien qu’il y ait ce mode, mais il n’est pas très agréable.
Conclusion
Samurai Warrior 5 sur switch est réussi sur presque tous les points, il est graphiquement agréable, fluide, un renouveau en termes de gameplay, d’histoire et de visuel qui fonctionne bien. Une bande-son qui nous accompagne et des bruitages de qualité. Force est de constater que Koei Tecmo n’a pas fait une version switch au rabais et c’est très agréable. Noté que le jeu est intégralement en français. Si vous aimez les Musous ou bien si vous voulez démarrer dans l’univers, nous vous le conseillons chaudement.
LES PLUS
- Un gros roster de 37 personnages !
- Une fluidité bien présente.
- Des graphismes de qualité.
- Des concessions minimes pour tourner sur switch.
- Une histoire vécue de deux points de vue très complète.
- Un bon reboot
- Une durée de vie très longue si vous souhaitez tout maxer pour chacun des personnages.
- Entièrement en français.
LES MOINS
- Mais 10 personnages peu utiles.
- Moins de personnages que dans le précédent
- Des temps de chargement trop long.