Si le jeu vidéo, contrairement à d’autres arts, ne met pas forcément d’individus sur le devant de la scène, certains noms de créateurs marquent. Suda 52 est de ceux-là. Sorte de Rockstar dans le milieu des développeurs de jeux, ses réalisations parlent pour lui : Killer 7, la série des No More Heroes ou encore Lollipop Chainsaw pour ne citer qu’elles. Mais il faut aussi compter parmi ses autres créations, The Silver Case, jeu d’aventure sorti sur la Playstation première du nom, dont le remake pointe aujourd’hui le bout de son nez sur Nintendo Switch.
Faut qu’on s’parle !
Dans un univers très ressemblant au nôtre, nous incarnons un personnage chargé d’enquêter sur des meurtres en train de se produire, au cœur de la ville de Kanto divisée en 24 districts… Pour l’instant, car le gouvernement entend bien mettre en place une 25ème circonscription, ce qu’en tout cas nous retiendrons d’une intrigue plutôt obscure.
En tant que visual novel, The Silver Case 2425 se doit en effet d’énormément communiquer par les images, dialogues et commentaires qui s’affichent. Mais l’histoire, nébuleuse à souhait et uniquement en anglais, nécessite de s’accrocher dès le lancement du jeu, la faute à de trop nombreux dialogues, pas forcément clairs et succincts.
Bref, après plusieurs longues minutes passées à lire des conversations entrecoupées de petites saynètes – notre héros dans sa voiture, notre héros circulant sur une route déserte de nuit, notre héros assis dans un fourgon de police -, la première séquence jouable du soft arrive.
Et là, c’est le drame. Sans aucune aide ni préparation, nous pataugeons sans comprendre ce qu’on attend de nous. Notre chef a beau nous accabler d’ordres, le jeu demeure cryptique. Impossible de simplement jouer ! Le système de communication, notamment, nous donne l’impression de régresser au siècle dernier, avec son interface typique du tout premier Metal Gear Solid.
Eh, où tu vas ? J’ai pas fini de te causer…
L’un des principaux soucis du jeu réside de plus dans son design sonore. À la manière d’un téléscripteur, l’affichage de chaque mot du texte s’accompagne d’un petit crépitement qui devient insupportable, à force de résonner dans nos oreilles. Ajoutez à cela la musique, aussi entêtante qu’agaçante, et vous comprendrez que nous finissions par couper le son du jeu, pour reposer un tant soit peu notre cerveau. Les bruitages du gameplay gâchent ainsi complètement des morceaux pourtant variés.
Parallèlement, les partis pris graphiques, très particuliers, s’avèrent assez dérangeants à la longue. Comme dans tout visual novel qui se respecte, des mots, traits de couleurs et autres effets surgissent et s’animent à l’apparition d’une image fixe, probablement pour dynamiser l’action. Hélas ça ne fonctionne pas, nous laissant seulement sur l’impression un peu cheap, de regarder l’un de ces animes où figurent plus de traits et de points d’exclamation en mouvement, que de dessins.
Conclusion
Suivre l’histoire de The Silver Case 2425 s'apparente à une tannée, un véritable chemin de croix tant il est long (dans le sens lent et fastidieux), verbeux et se complaît dans des dialogues difficiles à saisir, à n’en plus finir. Aucun risque donc que The Silver Case 2425 ne fasse changer d'avis sur le genre du visual novel, très peu prisé dans nos pays occidentaux.
LES PLUS
- Une histoire longue
- Une bonne durée de vie
LES MOINS
- Uniquement en anglais
- Une lenteur assommante
- Un sound design atroce
Merci pour le test ! Bien que j’adore les visual novels et que ce jeu m’intriguait de par cet aspect, je n’étais pas emballée par l’histoire et les graphismes. Ce test m’a conforté dans mon idée de ne pas acheter ce jeu.
c est chaud quand y a pas de trad !