Déjà refroidis à l’idée d’un bis repetita sans conviction ni saveur, nous voilà partis à l’assaut d’un nouvel opus de Fantasy Friends. Gardons toutefois bon espoir qu’aient été corrigés les défauts du premier volet, Tamagotchi-like dont le test est disponible ICI, tandis que nous plongeons cette fois-ci sous l’océan, élever encore des créatures de toutes les couleurs.
Il nous aura suffi de quelques minutes au sein du soft pour comprendre que ce dernier consiste en un véritable copier-coller de son prédécesseur dont l’univers printanier, simplement s’efface au profit d’un joli lagon. Les animaux ? Tout aussi improbables. Les activités ? Tout aussi redondantes. Les défauts ? Strictement identiques… À tel point que nous nous avouons assez agacés de constater qu’il s’agit là d’un jeu mis sur le marché au prix fort, quand un DLC s’avérerait nettement plus décent.
Sous l’océan…
Aurea nous guide durant l’ensemble du jeu. Plutôt discrète, elle reste néanmoins toujours présente pour aiguiller le jeune joueur. La partie débute dans la salle d’éclosion où viennent au monde vos petits compagnons aquatiques, sous votre supervision.
Tous vos animaux provenant d’un œuf, le premier vous est offert. Le joueur devra dans un premier temps réchauffer ce dernier afin d’arriver au terme de son incubation artificielle. Pour y parvenir, quelques caresses suffisent. Faute de tactile fonctionnel, il faudra malheureusement se contenter des touches pour déplacer le curseur.
Mais, mais… ça y est ! Bébé est prêt ! Nous avons tout de même hâte de le découvrir… Ce… c’est… c’est un lapin bleu qui nage. Non, attendez, peut-être une sirène avec de grandes oreilles ? Laissons votre imagination faire le reste ! À peine arrivé, l’animal dispose de sa maisonnette non loin de l’éclosoir. Au moins l’immobilier semble-il confortable dans les fonds marins, et facilement accessible. En effet, vous débloquerez très (trop) rapidement l’ensemble des animaux du jeu, ce qu’Aurea vous signalera le plus simplement du monde sans que vous n’ayez à vous démener pour obtenir votre prochain œuf.
L’improbable bestiole qui en surgit nécessite un minimum de soins : de la nourriture, un brossage régulier et une bonne toilette, signalés par de multiples barres de santé qui se vident au fil du temps. Tout cela, fort simple à satisfaire, fonctionne de la même façon que dans l’épisode précédemment. De retour, le fameux biberon de lait, si, si : pour rappel, bébé a beau être sorti d’un œuf, il boit du lait. Pédagogiquement, nous avons bien pensé au parallèle avec l’ornithorynque ; n’est-ce cependant pas un peu prématuré, s’agissant de si jeunes enfants ? À nouveau, le manque de soin ne sera pas pénalisé mais signalé au moyen d’une simple bulle au-dessus de la maison de son hôte, vous rappelant qu’il devient nécessaire de l’alimenter ou lui faire un brin de toilette.
Le soins prodigués aux animaux vous rapporteront des points de magie. Telle une monnaie virtuelle, ces deniers vous serviront à acquérir de nouveaux oeufs, de nouveaux accessoires (sans intérêt), de nouveaux vêtements ou décorer votre lagon. Soulignons par ailleurs EXACTEMENT le même défaut que chez son aîné : si d’aventure, vous souhaitez vous munir d’une nouvelle éponge pour lotionner vos animaux, il vous faudra l’acheter autant de fois que vous avez de créatures à récurer. Ça, c’est du fun en barre…
Bien entendu, vous vous empresserez de mettre au monde le maximum de bestioles, car le temps semble long avec un ou deux compagnons… même si leurs jauges vitales baissent rapidement. Chacun jugera alors du degré de mignonnerie des animaux disponibles… Nous n’y avons pour notre part que peu adhéré, tout comme dans le premier Fantasy Friends. Les animaux en milieu aquatiques s’avèrent encore moins réalistes, seul le simili-axolotl relevant un peu le niveau…
Au bout d’un certain temps (plus court que long), chacun de vos petits protégés arrive à maturité, exigeant une attention un peu plus soutenue (un peu). Les denrées – des cookies… des cookies ! Pédagogie ? – se remportent désormais au gré de mini-jeux : récupérer des fruits dans un bac, à la façon du jeu de la pince dans une fête foraine, réceptionner de la nourriture dans une barque, etc. Vous pourrez aussi jouer avec vos bestioles, grâce aux plumeaux (oui oui, comme pour les chats, mais avec des grenouilles…), balles (pas très pratique sous l’eau…), ainsi que quelques extras un peu plus insolites (jeu de quilles et bien d’autres que nous vous laissons découvrir) mis à votre disposition.
La croissance amenant également son lot de désagréments, une maladie pourrait bien frapper vos animaux ! Rien d’affreux cependant, un petit biberon de médicaments et tout rentrera dans l’ordre. Admettons…
…ce n’est que pour les enfants !
Tout comme dans sa première version, nous tenons à rappeler que le titre s’adresse exclusivement aux enfants, à accompagner d’un adulte pour la compréhension des quelques textes émaillant le jeu (en français), sinon passeront-ils outre. Le soft, pas si avare en mini-jeux, garantit malgré tout à nos chères petites têtes blondes de prendre du bon temps devant l’écran.
Aucun progrès n’a néanmoins été réalisé depuis la précédente itération. Cette forte similarité se traduit par l’impression prégnante de revivre EN TOUT POINT la même expérience. Les plus jeunes rétorqueront que les animaux diffèrent, après tout un lapin, ce n’est pas un lapin sirène ! Soit. La diversité des mini-jeux redressera sans doute la barre, bien que leur prise en main puisse rebuter les moins précautionneux… Délicatesse et jeunesse, ne font guère toujours bon ménage !
Le soft n’en reste pas moins proposé au tarif gonflé à bloc de 25 euros. Une somme loin d’être modique, eu égard flagrant d’amélioration ! Notons par ailleurs quelques bugs, sporadiques, de retour intempestif au menu principal de la Switch…
Le saviez vous ?
Le lapin de mer… Il existe vraiment ! Oubliez les couleurs qui agressent la rétine… Ce drôle d’animal, appartenant à la classe des gastéropodes, arbore des antennes sensorielles lui permettant de s’orienter dans l’océan. N’hésitez pas à fouiner le net en quête de photos dudit animal… Sa charmante frimousse ne manquera pas de vous attendrir !
Conclusion
Les mêmes ingrédients. La même façon de faire la tambouille. Le même plat au final ! Si vous raffolez de Fantasy Friends premier du nom, vous adorerez le second. Dans le cas contraire, n’y songez même pas ! Les plus jeunes apprécieront certaines accroches mignonnes, quelques activités rigolotes tout au plus. Les adultes tourneront prestement les talons, les autres rapidement en rond dans ce soft qu’un bref après-midi suffit à boucler.
LES PLUS
- Accessible aux plus jeunes, avec l’aide d’un adulte pour les explications textuelles
- Des mini-jeux mignons, qui plairont aux enfants
- Les animaux aux yeux énormes… ils plaisent vraiment aux enfant ?!
LES MOINS
- Un contenu général très faible, le jeu se boucle en un après-midi, à peine !
- Un contenu général très faible, le jeu se boucle en un après-midi, à peine !
- Un sens très particulier de la pédagogie qui nous déplaît fortement : un animal issu d’un œuf, qui boit au biberon et finit par manger des cookies, tout en jouant au ballon sous l’eau… Quel réel intérêt éducatif pour l’enfant ?