Thea 2: The Shattering est le second opus de cette série qui apporte un gameplay hybride, avec des éléments de stratégie 4X au tour par tour, de survie, de RPG et un jeu de cartes. Alors bonne ou mauvaise tambouille ? Eh bien, préparez votre meilleur équipement et choisissez votre dieu favori c’est parti pour Thea 2 : The Shattering.
Choisir un dieu
Dans Théa 2, vous choisissez un dieu inspiré de la mythologie Slave, une mythologie qu’on ne voit pas souvent et qu’on connaît du coup forcément un peu moins. Théa peut se découper en 3 gameplay : Choix du dieu (qu’on peut considérer comme la Meta du jeu), choix lié à votre équipe et pour finir toute la partie exploration.
Choisir son dieu est donc très important, chacun va influer sur votre partie. Certains vont améliorer la production de vos récolteurs, mais un autre vous rendra très puissant en combat pendant la nuit. Ces modificateurs ne sont pas tout, car il y a beaucoup de modificateurs secondaires à prendre en compte. C’est pour ça qu’on peut appeler ça la Meta du jeu, tout ceci influence et chapeaute le jeu. Les modificateurs secondaires se débloquent au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu et que vous obtenez des points divins.
Tout dans votre partie précédente peut procurer des points divins, le nombre de tours, le niveau de votre personnage le plus fort et j’en passe. Vous pouvez aussi choisir qui sera dans votre équipe au départ, mais bien évidemment votre équipe est vouée à changer au fur et à mesure de votre avancée.
Une gestion de groupe plutôt complète
Vous avez un héros, ce dernier est votre personnage principal, d’autres personnages seront dans votre équipe, mais n’auront pas la même force ni le même poids dans l’histoire. La preuve est que quand votre héros meurt, vous avez la possibilité de sacrifier au dieu d’autre membre de votre groupe pour le faire survivre, et sa mort signifie la fin de votre partie.
Lors de votre expédition, vous allez avoir accès à votre menu, en posant un feu de camp, les membres de votre groupe sont ce qu’il y a de plus important, ils vont avoir tout un tas de statistiques et bien sûr, une classe attribuée à chacun. Ils seront plus ou moins fort en récolte, en production de nourriture, en créations d’objets ou encore en combat.
L’artisanat est plutôt poussé et surtout présent dans Thea, pour survivre, il vous faut de la nourriture, vous devez donc régulièrement récolter de la viande ou autres baies pour ensuite préparez des plats qui redonneront de la vie et rempliront le ventre de vos troupes. Il y a aussi des équipements à crafter, ils peuvent se looter aussi pendant les affrontements, mais la manière la plus simple sera de les crafter par vous-même.
Les ressources se déclinent en plusieurs formes, du bois plus solide par exemple, il faudra améliorer un arbre de compétence (un peu type spherier) pour apprendre à récolter certains types de ressources. Par la suite, lors de la confection, vous pourrez utiliser des éléments secondaires qui vont vous fournir différents attributs comme le poison. C’est vraiment un système riche et complet, parfois un peu trop pour l’utilisation qu’on en fait réellement.
Faire copinage avec tout le monde
Dans Théa, il faut se balader, eh oui c’est un 4X la couche d’exploration est très présente, le tout va se faire sur une map plus ou moins générée aléatoirement en fonction de la taille choisie au départ.
Le début du jeu est plus ou moins toujours le même, c’est carrément ennuyant, car votre partie peut rapidement se terminer (mauvais choix, évent trop dur, mauvaise gestion) et surtout, il y a comme dit précédemment un aspect roguelite, vous cumulez des points divins, il est donc normal de perdre pour avancer plus rapidement plus tard. Ces arcs narratifs de mise en place sont sympatoches les premières fois (en vrai seulement la première fois), mais deviennent vite lourd les fois d’après.
Ces arcs vont nous servir à comprendre les alignements de factions, il faut faire amis amis avec différentes factions, pour ça, ils vont vous envoyer à droite à gauche pour faire leurs basses besognes. L’histoire avance, se construit et évolue en fonction des choix que vous faites lors des différents dialogues. Car oui, il y a un aspect narratif très poussé, chaque dialogue va vous permettre de faire des choix qui vont influencer la suite, et même pendant les combats, si vous débarquez dans une grotte, vous pouvez décider de négocier avec les brigands, de les prendre par surprise ou bien d’attaquer normalement.
On n’est jamais vraiment perdu dans l’histoire, on nous donne des points à atteindre, des objectifs, ils sont globalement plutôt clairs … contrairement à la carte qui est découpée en case et il sera parfois difficile de savoir sur laquelle des 3 cases est présent l’événement, quelle perte de temps.
Pas très agréable
Globalement, on ne va pas se le cacher, Théa 2 n’est pas agréable à jouer. Lent dans ses inputs, il arrive très régulièrement à la fin d’une rencontre que l’on ouvre notre suivi de groupe plutôt que fermer la fenêtre. Tout est globalement assez lent à sélectionner, les menus sont fleuves et ultra complet ce qui les rend assez imbuvables et compliqués à parcourir. Comprendre où est la prise de niveau n’est pas simple, tout comme lors de ces prises de niveaux de savoir quel choix faire, aucun texte d’indice n’est présent … pratique n’est-ce pas ?
On rajoutera à tout ça que graphiquement, c’est passable voir limite, la map n’est pas très agréablement modélisée, tout comme la direction artistique qui ne nous a clairement pas convaincue, sans parler les errances comme des écrans de chargement avec des images en très petites résolutions qui deviennent donc floues et pixelisées …
Nous enfoncerons le clou avec la partie combat, si de prime abord, on nous vend un peu de jeu de cartes, on est loin d’être sur quelque chose de compréhensible à jouer, mal expliqué, obscure, et sans intérêt cette partie combat est inutile. Pourtant l’idée de faire des combats mentaux ou des combats physiques sont sympa sur le papier, mais servirons au lore et à l’histoire plus qu’à un réel changement de combat (spoiler alert les combats sont exactement les mêmes). On se réjouira donc d’avoir la possibilité de les passer, ce qui fut plus de 90% de notre test. De plus, les événements aléatoires sont vraiment trop aléatoires et peuvent mettre fin précipitamment à votre partie sans que vous ne puissiez faire quoi que ce soit.
Et pour finir, nous l’achèverons avec l’absence totale de français dans un jeu qui comporte énormément de dialogue.
Nous pourrons cependant souligner la bande-son qui n’est pas désagréable et qui remonte un peu tout ça, tout comme les bruitages qui sont convaincants, mais finalement … ça ne suffit pas.
Conclusion
Nous n’avons pas aimé Théa 2, c’est donc assez difficile à recommander, mais si les 4X sont votre passion alors peut-être qu’il saura faire chavirer votre cœur. De notre côté l’aspect technique, tout juste passable, une direction artistique qui ne nous a pas convaincue, des combats inutiles voir désagréable, une maniabilité peu convaincante et par-dessus tout une absence de traduction ont fait que nous vous conseillons quand même de passer votre chemin.
LES PLUS
- La quantité de choses à faire
- Une méta qui peut se régler grâce aux dieux et au différents modificateurs
- Un aspect création, cuisine et récolte très complet
- Un scénario qui évolue au fil de nos choix
LES MOINS
- Redondance du début de partie
- Graphiquement passable
- Une direction artistique qui peine à convaincre
- Une jouabilité et une accessibilité limite
- Des combats inutiles voir désagréable
- Absence de traduction française !
D’ailleurs… comment on accède au menu pour la prise de niveau des personnages svp ?