Hardcore, ça vous dit quelque chose ? Non ? Ce n’est pas grave, c’est un jeu qui devait à l’origine sortir sur Megadrive. Bien que fini à 99 %, le jeu fut abandonné et laissé aux oubliettes par ses développeurs. Tout cela se déroule en 1994 et ça ne sera qu’une vingtaine d’années plus tard que le jeu refait parler de lui et sort les consoles du moment sous le nom de Ultracore. Alors rattrapons les années perdues et savourons ce petit millésime.
Rupture de Contra, mais nouveau départ
Konami a su marquer de son empreinte l’histoire du jeu vidéo avec sa mythique série Contra. Run and gun jouissif et nerveux, la saga à attirer les foules de joueurs que ce soit en salle d’arcade ou simplement dans son salon grâce au Nes, Super Nintendo ou encore la non moins célèbre Megadrive. Malheureusement, la série s’est peu à peu éteinte avec l’arrivée de la 3D. Les quelques nouveaux titres de la licence n’arrivent pas à convaincre après des titres aussi mythiques que Contra 3 ou encore The hard cops. Heureusement pour nous, joueurs férus d’annihilation en masse d’extraterrestres et de robots en tout genre. Nous voilà face à son successeur spirituel, Ultracore. Comme toujours le concept est simple et addictif. Nous incarnons un soldat du futur chargé d’aller vider une base de ses occupants belliqueux. Le pitch est simple et expéditif. Ni une ni deux, nous sommes catapultés face aux ennemis qui nous assaillent. Nous sommes surpassés par leurs nombres et pourtant, nous avançons sans difficulté en tirant dans le tas. Non, nous ne sommes pas en face d’un Contra et pourtant, on pourrait vraiment s’y méprendre.
Le jeu vidéo c’est comme le vin, plus c’est vieux meilleur il sera
Voilà donc un adage pas forcément vrai dans le monde vidéoludique et pourtant force est de constater que nous avons face à nous le digne héritier des run n’ gun et plus particulièrement de la saga de Konami. Le jeu est à l’identique de ce qui aurait dû sortir sur Megadrive en 1994. Les graphismes sont d’époque, ainsi que le gameplay. Malgré le temps passé, ça n’a pas pris une ride. Les contrôles sont simples, une touche pour tirer, une pour sauter et une autre pour activer portes et autres mécanismes. Avec notre joystick ou croix directionnelle, on déplace notre personnage le long des couloirs et on cherche parfois notre chemin. Mais sacre bleu, ce n’était pas comme ça dans Contra. Ben oui en effet dans Ultracore, on va à gauche à droite, en haut et en bas. Nous sommes dans un vrai labyrinthe. Enfin pas réellement, mais c’est ce que le level design veut nous faire penser. Nous allons rechercher des cartes ou bien des boutons et bornes d’activation pour des portes blindées. Sur notre chemin, nous pouvons aussi trouver quantité de munitions pour les armes glanées sur la route. Trouver des pièces pour payer d’autres vies ou une armure. Voire même des Power Up pour nos armes. Mais pas de crainte, tout cela se fera sans difficulté et sans se perdre dans les niveaux. Pas besoin de carte ni de schéma, tout est intuitif. On se retrouve à sauter sur des plateformes mobiles, prendre des ascenseurs, détruire des murs et tout cela le plus naturellement possible.
Le run n’ gun à toute épreuve
Ainsi, nous enchaînons les niveaux et par la même occasion les boss. Ces derniers ne sont vraiment pas en reste. Même s’ils ne sont pas très coriaces, ils restent tout de même très plaisants à occire. Que ce soit en fin de niveau ou à l’intermédiaire de ceux-ci, nous serons toujours ravis de les rencontrer. Mais si la difficulté n’est pas dans les boss où est t’elle. Et bien tout simplement dans sa forme globale. Ben oui qui dit run n gun de 1994 dit système de jeu de l’époque. Donc finis les points de sauvegarde automatique ou pas. Bonjour les mots de passe. Par conséquent, lorsqu’on a game over nous avons deux continue, ce qui nous fera reprendre au début du niveau. Par contre si on a plus de continu, alors c’est la fin et retour au menu du jeu. Pour retourner dans le niveau précédent, il faudra rentrer le mot de passe ou alors reprendre tout le jeu à zéro. Même chose si l’on quitte le jeu. Comme à la bonne vieille époque. Mourir, cela va vous arriver souvent dans ce complexe militaire. Que ce soit à cause des plateformes où il faut être au pixel près ou même des pièges diaboliques qui tenteront de nous tuer durant notre périple. Mais fort heureusement rien d’insurmontable. Finalement, l’un des rares défauts qu’on pourrait lui soumettre est simplement sa durée de vie, seulement cinq grands niveaux pour à peu près 5 à 6 heures de jeu. Certes, c’est court surtout pour le prix de 19€99. Mais au final n’est-ce pas ce que l’on proposait dans les années 90. Dernier point et non des moindres : l’environnement sonore. Musique électronique d’ambiance de l’époque ou bien un poil remixé. Dans les deux cas, celle-ci se rapproche au maximum de ce qu’on a pu connaître dans les run n’ gun d’époque.
Conclusion
Après plus de vingt ans dans les cartons, Ultracore de son ancien titre Hardcore, sort enfin sur nos machines. Alors amoureux de la licence Contra, foncez absolument vers ce titre. Il procure les mêmes sensations que lors des débuts de la saga éponyme de Konami. Pour les autres, c'est une véritable découverte d’un vrai jeu rétro, qui de plus, est 100 % inédit et non pas un énième remaster ou reboot. Qui dit jeu rétro, dit donc gameplay, système de jeu, graphismes et bande son d’époque. Soyons rassuré, toutes les cases ont été ici cochées. Le jeu présente tout de même quelques lacunes comme une absence de sauvegarde et donc par conséquent un système de mot de passe est nécessaire pour retourner dans le niveau en cours. Les phases de plateformes sont au pixel prés et peuvent parfois causer la mort de notre personnage. Mais au final Ultracore reste un excellent défouloir et l’un des meilleurs héritages de la saga de Konami.
LES PLUS
- Un véritable hommage à Contra
- Un run n’ gun défouloir
- Un gameplay 100% rétro
- Le level design totalement intuitif
- Graphismes et bande son à la sauce Megadrive
LES MOINS
- Une durée de vie un poil trop courte (5 à 6 h)
- Le prix un peu trop élevé (19€99)
- Le prix un peu trop élevé (19€99)
- Le système de jeu dépasser au jour d’aujourd’hui
- Les phases de plateformes aux pixels près
- Une histoire très anecdotique