« La confiance est maître de ton destin », Meily Chen
L’école nous a appris à lire une consigne et la respecter à la lettre, sous peine d’avoir une mauvaise note. Quid cependant, d’une consigne qui causerait potentiellement notre perte ? À nous de faire preuve d’instinct en nous fiant ou non aux indices fournis par le jeu, pour atteindre hypothétiquement l’énigme suivante. Aurions-nous tort de rester vigilants ?
Édité par 9 Eyes Game Studio et Ratalaika Games, Don’t Touch this Button est disponible depuis le 24 septembre 2021 sur toutes les plateformes (PS4, PS5, Xbox, PC et Switch) et disponible dans les langues suivantes : anglais, allemand, espagnol, français et russe. Il vous coûtera 4,99 euros hors promotion sur l’eShop.
Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit
Nous voilà partis pour 66 niveaux de réflexion au sein d’un monde digital, avec pour but de presser le bouton – rouge ? Ah non, pardon, c’est pas Secret Story – vert déverrouillant l’accès au prochain stage. Chaque salle dispose d’un panneau d’affichage qui délivre de précieuses astuces, à la nuance près qu’il peut tout aussi bien vous mener en bateau, le salopiaud ! Bin oui, sinon c’est pas drôle. Obéirez-vous aveuglément à l’injonction d’appuyer sur le bouton gauche pour déverrouiller l’issue ? Raté, il aurait fallu presser le droit… Damned!
Si les premiers niveaux se limitent au décryptage plus ou moins heureux des fameux panneaux, d’autres types d’épreuves nous attendent par la suite : codes à déchiffrer, calculs, logique, pièges à éviter à l’aide de gros blocs à pousser, lasers à déjouer, et même de la plateforme dans les derniers instants du titre. En cas d’échec, nous tentons une nouvelle approche sans autre pénalité. Le combat de boss final, « épique » à en croire l’éditeur, s’avère tout aussi peu punitif ; il n’y a d’ailleurs aucun combat à proprement parler, mis à part celui que vous livrerez, sans spoiler, contre les éléments déchaînés, ce petit vent qui vous pousse vers l’abîme.
Jouabilité et graphismes
Don’t Touch this Button, jeu humoristique en vue subjective, s’articule dans sa maniabilité autour d’un réticule blanc au centre de l’écran qui lorsqu’il vire au vert, nous signale la possibilité d’interagir avec l’objet ou le bouton nous faisant face. L’idée, assez bonne, nous évite d’omettre certains éléments essentiels à notre avancée.
Plus délicates en revanche, les phases de plateformes sans voir ses pieds, d’autant que les blocs, s’affaissant sous notre poids, nécessitent parfois que nous les enjambions afin d’en conserver suffisamment pour le trajet retour : nous tenterons la traversée à de nombreuses reprises, faute d’avoir su juger convenablement des distances. Il s’agit d’ailleurs là d’une des rares difficultés du jeu ; dommage qu’aucun défi même des plus classiques, chrono ou nombre limité de vies, ne vienne le pimenter !
Les graphismes, tout en 3D de leur côté, donnent dans la sobriété, les couleurs – blanc, gris, vert et noir – se comptant sur les doigts d’une main. Quant à la bande-son, qui se veut calme et mystérieuse tout au long de l’aventure, elle prend une tournure un peu plus énergique lors de l’affrontement final. L’éditeur nous avait prévenus, c’est « épique » !
Conclusion
Don't Touch this Button est un jeu de réflexion à l'humour constant, en vue subjective. Nous recensons 66 niveaux différents qui combinent réflexion, calcul, logique et adresse, dont le dénominateur commun, ces panneaux d'affichage aux indices menteurs, constituent le cœur du gameplay, novateur et bien conçu. La perspective à la première personne, particulièrement contre-intuitive lors des phases de plateforme, nous joue néanmoins des tours. Pour moins de cinq euros, Don't Touch this Button vaut tout de même le détour, malgré l'absence de défis et la musique, répétitive.
LES PLUS
- 66 niveaux différents
- Un brin humoristique
- Un jeu de casse-tête qui porte bien son nom
- Bon rapport qualité/prix.
LES MOINS
- Une seule bande-son hormis pour le "boss" (nous insistons sur les guillemets) de fin
- Une vue à la première personne difficile à prendre en main lors des niveaux de plateforme
- Manque de défis annexes ou d'un chronomètre, par exemple.